Les clubs légendaires du basket français vivent des moments difficiles. Après l’Elan Béarnais Pau-Lacq-Orthez, c’est le CSP Limoges qui nage en eaux troubles. Son avenir est incertain. La DNCG lui a fixé un ultimatum au 15 mai.
Sur le terrain, les joueurs ont fait le boulot, le maintien en Betclic Elite a été obtenu après une large victoire face à Gravelines-Dunkerque (88-63). Mais la sérénité n’est pas pour autant revenue au sein du club qui est empêtré dans des problèmes financiers depuis plusieurs années et chaque année la situation se dégrade : « Le décès de Frédéric Forte a été le déclencheur de cette situation. C’était un hyper président qui centralisait tout. La suite n’avait pas été préparée. Céline Forte a joué le rôle d’actionnaire mais, sauf la première année, le club perd de l’argent et là on commence à atteindre des sommes importantes. Il faudrait qu’un investisseur se positionne. Aujourd’hui, le club est une coquille vide. Le club doit présenter des investisseurs mi-mai. C’est la prochaine étape de ce dossier » explique Matthieu Marot, journaliste au Populaire du Centre.
De nouveaux investisseurs espérés
Le club est surveillé par la DNCCG et les instances locales, le déficit en fin de saison dernière atteignait les 740 000 euros et les sanctions ont déjà commencé à tomber. La Ligue a infligé au club deux matches de pénalité cette saison pour des irrégularités financières. Selon le Populaire du Centre, le parquet de Limoges a ouvert une enquête sur les comptes du club et le déficit approcherait 1 million d’euros. Les collectivités locales demandent aussi des comptes et des éclaircissements sur l’état réel des finances du club. Malgré ces problèmes financiers, Matthieu Marot est persuadé que le CSP peut avoir un avenir dans l’élite où les clubs de grandes métropoles prennent de plus en plus de place. Le basket de villes moyennes peut exister au plus haut niveau à condition que le club soit bien géré : « Bourg-en-Bresse est le meilleur exemple. Ils n’ont pas un bassin économique énorme, ils ont la concurrence de Lyon ou Roanne, mais ils ont su créer un modèle qui fonctionne. Limoges a un bassin économique important. Beaublanc est toujours plein, la ferveur est toujours présente. »
Céline Forte a promis de présenter des investisseurs et toujours selon Matthieu Marot dans le Populaire du Centre, Lionel Peluhet serait intéressé pour aider financièrement le club : « Lionel Peluhet, cadre national du groupe Intermarché, très attaché à la région et amoureux de longue date du CSP a formellement manifesté son intérêt pour le club limougeaud. Une démarche effectuée à titre personnel, mais repoussée, pour le moment, par Céline Forte. Parce que cette entrée au capital signifierait le départ du clan Forte ? Possible (…) Selon certaines sources, il n’exclurait pas totalement la possibilité de venir avec le fonds d’investissement trouvé par la direction du club. Tout dépendrait de la gouvernance mise en place. Un élément essentiel à ses yeux. » Une chose est sûre, le temps presse !