Seulement huitième de la Ligue 1 au moment de la coupure liée à la Coupe du monde, l’OL a une fois de plus démarré sa saison à l’envers. Notre premier bilan sans concession.
Un constat mathématique alarmant
Donner une deuxième chance à Peter Bosz a été une sacrée mauvaise idée. C’est purement factuel. Les dirigeants se sont trompés dans de grandes largeurs. Le Néerlandais, bien qu’apprécié humainement au club, n’a jamais réussi à faire passer son message au sein du vestiaire. Et il a fini par être lâché par ses joueurs, le capitaine Lacazette en tête au soir d’une nouvelle contre-performance contre Toulouse (1-1) lors de la dixième journée de Ligue 1.
Lyon était alors huitième du championnat avec une moyenne insuffisante de 1,4 point par match. L’arrivée de Laurent Blanc n’a rien changé : cinq journées plus tard, le classement et la moyenne sont strictement identiques. A ce rythme, l’OL finirait le championnat avec 53 points. La saison passée, ce total aurait classé les Gones à la… onzième place de la Ligue 1.
Déjà six défaites
Dans la première moitié du classement, seulement deux équipes avaient déjà perdu six matches après cinq journées : l’OL et… Clermont. L’OL avait pourtant attendu son sixième match (comptant pour la deuxième journée car reportée, Ndlr) pour s’incliner pour la première fois. C’était lors d’un déplacement à Lorient (3-1). Trois revers d’affilée ont suivi : à Monaco (2-1), devant Paris (0-1) et à Lens (1-0). Quatre défaites d’affilée en championnat, l’OL n’avait plus connu cela depuis mars 1991 ! Lyon a ensuite été aussi battu à Rennes (3-2) et à Marseille (1-0). A l’extérieur, l’OL a perdu la bagatelle de cinq matches sur sept !
Des individualités décevantes
Il n’y a pas beaucoup de débat au moment de désigner les meilleurs joueurs de la première partie de saison : Anthony Lopes, Nicolas Tagliafico, Johan Lepenant et Alexandre Lacazette sont les seuls à postuler. Sans un exploit de son gardien, l’OL aurait déjà été accroché d’entrée par l’AC Ajaccio (2-1). Le Portugais a aussi été doublement décisif avant le but de Lacazette lors de la victoire contre Lille (1-0).
Sans lui, l’OL compterait déjà cinq points de moins et serait en perdition à la douzième place. Où en serait également Lyon sans les neuf buts de Lacazette ? Même s’il n’est pas aussi resplendissant que lors de ses dernières années chez les Gones, il est le joueur le plus efficace de l’équipe (9 buts et 3 passes décisives) devant Tetê (5 buts et 2 passes). L’Argentin Nicolas Tagliafico a de son côté été le seul joueur du groupe à avoir été titulaire lors de chaque rencontre, preuve de sa régularité.
Romain Faivre et Cherki en sursis
Il a toujours répondu présent dans l’engagement, signant aussi deux passes décisives. Quant à Johan Lepenant, malgré ses 19 ans et son visage juvénile, il a été l’un des rares à la hauteur, parvenant même à jouer 12 matches sur 15, dont 9 comme titulaire. Les flops sont nettement plus nombreux. Installé en défense centrale par Peter Bosz, Thiago Mendes a été impliqué dans de nombreux buts encaissés par l’OL. A ses côtés, Castello Lukeba n’a pas affiché la même sérénité que la saison passée.
Comme Malo Gusto, le jeune défenseur a eu du mal à confirmer. Plus étonnant, Maxence Caqueret, prolongé en grandes pompes l’été dernier, a subi une inquiétante baisse de régime. Offensivement, Toko-Ekambi a été beaucoup trop inégal. Titulaire et efficace avec Peter Bosz, Tetê a disparu lors de l’arrivée de Laurent Blanc.
Pour Romain Faivre, le changement de coach n’a rien modifié : pratiquement tout le monde a oublié que l’OL a misé près de 20 millions d’euros sur lui l’hiver dernier pour le faire venir de Brest. Malgré ses trois passes décisives, Rayan Cherki n’arrive toujours pas à convaincre les coachs successifs de l’OL de lui faire davantage confiance (seulement une titularisation). Il est temps de rectifier le tir !