lundi 2 décembre 2024

Le défi du Paris Cycliste Olympique

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A moins de deux ans des JO, le Paris Cycliste Olympique de National 1 entend surfer sur la dynamique sportive de la capitale pour parvenir au niveau professionnel sans renier ses racines populaires, ni négliger sa vocation sociale. Un vrai défi qu’est en passe de relever Tristan Horreaux, le manager du premier club cycliste d’Ile de France. Photo : Philippe Seys.

Créé en 1991, hôte du mythique vélodrome de la Cipale, renommé Jacques Anquetil, le Paris Cycliste Olympique (qui a eu une certaine Jeannie Longo parmi ses licenciées dans les années 90 !) compte aujourd’hui près de 300 adhérents et un budget en augmentation de 400 000 euros qui permet d’accueillir tous les publics intéressés par le cyclisme au sens le plus large du terme, sur route, sur piste et en cyclo-cross.

De l’opération nationale « Savoir rouler » qui a permis aux éducateurs d’apprendre le vélo à plus de 1000 gamins depuis 2019, à la montée des seniors en National 1 la saison passée, le PCO est un des rares clubs français à proposer toute la gamme des équipes, de l’école de vélo au meilleur niveau amateur. Manager depuis 2012, l’ancien coureur de 2ème catégorie, Tristan Horreaux, par ailleurs président du comité départemental de Paris à la FFC, est aux côtés du président Christian Masola, et du directeur sportif, Teodoro Bartuccio, l’une des pièces essentielles du club de la capitale.

« Etre à Paris est un avantage car on draine beaucoup d’adhérents dans une dynamique fédérale qui est pourtant de moins en moins attractive. Etre au coeur de la capitale est donc un atout ».

Le Paris Cycliste Olympique change de dimension

En passant de 40 à 300 licenciés en trente ans d’existence, le PCO a changé de dimension dans un contexte urbain dense où il n’est pourtant pas facile d’organiser des sorties d’entraînement, où il n’est pas simple d’attirer de nouveaux sponsors. « Par rapport à des clubs situés en régions qui ont un accès direct au système économique local, nous avons plus de difficultés à toucher des partenaires très sollicités ».

Heureusement, pour compenser, le club parisien a été pionnier dans l’opération « savoir rouler » avec le soutien des collectivités locales et notamment de la mairie de Paris. Dans une cité où le vélo comme mode de déplacement prend de plus en plus d’importance, l’impact social du club n’est pas négligé, qui doit aussi déboucher sur une ambition sportive plus affirmée.

« Le potentiel est là, continue Tristan Horreaux, qui nous pousse à espérer monter en Continentale à l’horizon 2024, chez les hommes comme chez les filles, avec l’ambition de faire le Tour de France pour ces dernières. En parallèle, nous travaillons aussi à la création d’un centre de formation et d’une équipe piste élite pour être en capacité d’attirer deux ou trois pistards capables d’aller chercher des médailles aux JO dans deux ans. »

Avec le Plan Vélo qui se développe, les JO de Paris qui approchent, la forte volonté de la mairie d’avoir une team professionnelle dans ses murs est un coup de boost supplémentaire qui devrait également permettre de moderniser l’emblématique, mais vieillissante Cipale, pour en faire la véritable maison du vélo de la capitale.

« Aller chercher des médailles dans deux ans aux JO »

En attendant de concrétiser tous ces beaux projets, le bilan de la première saison du club en National 1 est « satisfaisant » pour son manager. « Les débuts ont été difficiles, on a cassé dix vélos, sur une équipe de 15 c’est beaucoup, mais on a réussi à arracher notre maintien avec une douzaine de victoires, dont la dernière course élite de la saison (Dany Maffeis) pour finir sur une bonne note » et se projeter sur un avenir, vous l’avez deviné, forcément olympique. Car les JO de Paris, c’est maintenant !

« Ils doivent aussi servir à mobiliser une nouvelle population de bénévoles car le mouvement sportif français en manque cruellement » lance Tristan Horreaux, un bénévole dynamique de 40 ans qui, entre sa profession (il travaille à la BPI, Banque Publique d’Investissement) et la présidence du comité de Paris ne compte pas ses heures.

Car bien au-delà d’une vitrine qui a vocation à briller de plus en plus, celle du PCO restera toujours d’animer le quotidien des cyclistes de tous les âges à travers le programme Paris Sport Vacances, ou les Mercredis Populaires. C’est avec la volonté de garder cet équilibre entre formation, citoyenneté et haut niveau qu’avance le premier club cycliste d’Ile de France.

Tom Boissy

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