Vingt ans après les Galactiques de l’ère Figo, Zidane, Owen, Raul, Ronaldo et Bekcham, le Real renoue avec une politique de stars qui n’avait pas forcément été très concluante entre 2003 et 2005. Mieux que les Galactiques, le champion d’Europe en titre surfe sur des revenus commerciaux colossaux avec le nouveau Bernabeu.
Un an après Figo, lorsque Zidane quitte la Juve pour rejoindre le Real Madrid en 2001, il n’est que le deuxième étage d’une fusée galactique qui se prépare à accueillir deux autres Ballons d’Or, Ronaldo en 2002 et Owen en 2004, dans le sillage de Beckham en 2003.
Quatre Ballons d’Or dans la même équipe, on n’avait jamais vu ça, on ne l’a plus jamais revu depuis. Si le casting sera moins clinquant la saison prochaine dans la Maison Blanche, il promet peutêtre davantage car les protagonistes sont plus jeunes que ne l’étaient les coéquipiers de Raul qui ne gagnèrent rien lors de cette fameuse saison 2004/2005 (ni celle d’avant), 2èmes de Liga derrière le Barça de Ronaldinho et éliminés de la Ligue des Champions en 8èmes de finale par la Juve de Capello.
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Un effectif à plus d’un milliard d’euros
Potentiellement, ils sont également des Ballons d’Or en puissance pour au moins trois d’entre eux ; Jude Bellingham (21 ans), Vinicius (24 ans) et Kylian Mbappé (25 ans), sans oublier la possible future star du foot brésilien, Endryk, recrutée 70 M€.
Avec les internationaux français Tchouaméni, Camavinga et Mendy, autrichien, Alaba, uruguayen Valverde, allemand, Rudiger, belge, Courtois, marocain, Brahim Diaz, brésiliens, Militao et Rodrygo, sans oublier le vétéran Modric, le grand espoir du football turc, Arda Güler, mais aussi les piliers espagnols, Carvajal, Joselu et Vazquez, Ancelotti a une vraie armada à sa disposition, surtout un potentiel offensif impressionnant avec le trio Bellingham-Vinicius-Mbappé, complété par Rodrygo s’il restait au club.
Avant l’arrivée de Mbappé, la valeur des 24 joueurs du groupe professionnel était évaluée à plus d’un milliard d’euros, 1,12 exactement (selon le site transfertmark.fr), troisième meilleur total du continent derrière Manchester City (1,32 milliard) et Arsenal (1,16).
836 millions € de revenus pour le Real Madrid
Avec Mbappé et sa valorisation à 180 M€, et en attendant l’issue du Mercato, il prendra seul les commandes dans un univers financier qu’il a encore dominé cette saison. Le Real a en effet été le club qui a dégagé le plus de revenus en 2023 (831,4 M€ dont 306 M€ de droits TV) devant Manchester City (826 M€) et le PSG (802 M€).
De quoi valoriser le club (selon Forbes) à 6,1 milliards d’euros. Mbappé a donc signé dans le plus grand, eu égard à son palmarès, et le plus cher club du monde (devant Manchester United à 6,4 milliards d’euros). Et encore, dans les calculs, la valeur immobilière du stade Bernabeu, en cours de rénovation depuis cinq ans pour un coût total supérieur à 1 milliard, n’est pas prise en compte. Pour rembourser un emprunt qui court jusqu’en… 2053, à 63 M€ par an, le président Florentino Perez compte sur Mbappé pour vendre encore davantage de maillots (155 M€ de vente de maillots et de produits dérivés en 2023 !) quand Adidas donne déjà 120 M€ par an jusqu’en 2028.
De quoi largement amortir un transfert sans indemnité, un salaire de 35 M€ annuel sur cinq ans, plus une prime de signature de 100 M€, avec un retour sur investissement que le quotidien AS estime proche de 500 M€ en additionnant le sponsoring, les ventes de maillots, le merchandising et les réseaux sociaux… où 8,5 millions de followers se sont connectés le lundi 3 juin dernier à 19h28 lorsque le compte X du Real a officialisé l’arrivée d’un Mbappé qui s’apprête à entrer dans un nouveau monde. « Le club de (son) rêve ». Pour enfin rêver plus grand ?
Tom Boissy