samedi 20 avril 2024

Le regard du philosophe, Emmanuel Jaffelin : France – Tunisie, victoire de l’arbitral ou de l’arbitraire

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Hauteur de plusieurs ouvrages, portant notamment sur « la gentillesse », le philosophe Emmanuel Jaffelin nous livre son regard sur l’arbitrage, à travers le match France – Tunisie et le but d’Antoine Griezmann, d’abord accordé, puis refusé…

Dans le cas du match de football du 28 novembre 2022 opposant l’équipe de France à celle de la Tunisie, la première mi-temps fut dominée par l’équipe tunisienne qui marqua le premier but à la 28e minute de la Première mi-temps. Sur une perte de balle de Fofana, Khazri remonta ainsi le ballon et réussit à taper du bout du pied gauche le ballon aux 16 mètres, ballon qui entra dans le but français malgré le tacle de Disasi.

Souvenons-nous qu’au mondial de 1982, l’équipe de France jouait contre le Koweit et l’emportait 3/1. A la 79e minute, Platini passait le ballon à Giresse qui, à l’entrée de la surface, tirait et marquait le but. Les koweitiens manifestèrent leur mécontentement et, notamment, le cheikh Fahad al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, président de la fédération koweitienne du foot et du comité olympique koweitien. Il apostropha l’arbitre Myrroslav Stupar et ordonna aux joueurs koweitiens de regagner les vestiaires. L’arbitre alla vers lui, puis consulta son juge de touche et enfin revint au milieu du terrain pour annoncer l’annulation du but !

L’équipe de France ne gagna que 3/1, son 4e but se voyant annulé ! Moralité1: qui arbitrait vraiment ce match ? L’arbitre ou un Cheickh ?

Moralité 2 : si l’arbitre se laisse influencer par une personnalité politique d ‘un des deux pays ayant une équipe participant au match qu’il arbitre, il faut remarquer que ledit arbitre cherche moins l’objectivité sportive que la soumission du sport à la politique et donc l’inféodation de l’arbitre à l’homme politique le plus manifestant !

L’arbitre exerce moins sa liberté que sa soumission

Quarante ans plus tard, l’arbitre du match France -Tunisie décide également d’annuler un but, le seul marqué dans ce match par l’équipe de France, cette fois sur un fondement lié aux règles du jeu puisqu’il déclare que le joueur ayant mis le but, à savoir Antoine Griezmann, était hors jeu selon les images vidéos. Or, les images montrent que c’est un joueur tunisien qui offrit le ballon à Griezmann….

L’autre problème, c’est que l’arbitre a, dans un premier temps accordé le but, puis fait remettre la balle au centre , enfin seulement il annula le but. Ce chaos créé par l’arbitre invalide à la fois le hors-jeu de Griezmann et la relance du match au centre du terrain par un coup d’envoi.

Admettons qu’un arbitre exerce moins sa liberté  (son libre-arbitre) que sa soumission aux pouvoirs extérieurs au football. Si un arbitre doit faire preuve d’un jugement objectif, il faudrait que le monde des arbitres fasse la différence entre l’arbitral (respect des règles) et l’arbitraire (faire prévaloir le subjectif sur l’objectif et notamment le politique sur le sport).

La France vit sa première défaite depuis le quart de finale du Mondial 2014 (O-1 contre l’Allemagne), mais elle ressort néanmoins qualifiée et leader devant l’Australie.

Moralité 3 : malgré cette évidente erreur d’arbitrage, l’équipe tunisienne sort en vainqueur de ce match, mais ne se trouve pour autant pas qualifiée en huitième de finale ! Réciproquement, suite à cette erreur d’arbitrage, l’équipe de France perd ce match, mais en raison de ses performances dans les précédents matchs et son talent, elle se retrouve qualifiée en quart de finale où elle affrontera  l’Angleterre le samedi 10 décembre

1 COMMENTAIRE

  1. Le sport à l’image du football est il encore un sport pour développer les relations internationales selon une chronique de l’ONU dont l’auteur est Simon Darwell ?

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