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Léo Bisiaux (Decathlon AG2R La Mondiale) : « Le top du top, ce serait d’être champion du monde de cyclo-cross et gagner le Tour de France la même année »

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C’est avec des qualités de grimpeur qui lui ont permis de terminer 4ème du Tour de l’Avenir et 6ème du Giro Next Gen, mais aussi un solide palmarès dans le cyclo-cross que l’Auvergnat, Léo Bisiaux déboule en World Tour cette année pour franchir un palier supplémentaire. 

Chez les juniors, vous avez été champion du monde, d’Europe et de France de cyclo-cross, est-ce la corde la plus importante de votre arc de cycliste ? 

Non, pas vraiment. En fait, j’ai commencé le vélo à 6 ans un peu par hasard en me rendant sur un forum d’associations. Et comme chez les jeunes, vous faites souvent trois épreuves, dont le cyclo-cross le matin, j’ai vite aimé ça pour alterner route et cross jusqu’à aujourd’hui. J’en suis à ma troisième saison à l’international quand j’ai découvert le même niveau sur route à mon arrivée chez les U19 de Decathlon AG2R La Mondiale.

J’ai fait deux saisons complètes à alterner les deux activités et je vais continuer en 2025 en essayant d’être performant sur les deux tableaux, mais en réduisant mon programme cyclo-cross à une dizaine de courses pour me permettre de mieux préparer ma première année en World Tour.

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Quels sont vos objectifs en cyclo-cross de la saison ?

Je vais axer cet hiver sur les championnats du monde U23 de Liévin, le 1er février. J’ai terminé 4ème en 2024, j’espère pouvoir faire mieux en 2025 devant notre public car on sait qu’on va être encouragés à fond. Je serai aussi investi à 100% sur les championnats de France et les manches de Coupe du monde. 

Quel bilan faites-vous sur votre première saison en Conti ?

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Je suis plutôt satisfait. Pour une année de découverte, j’avais deux gros objectifs en tête ; le Baby Giro et le Tour de l’Avenir. Sur les deux, je fais des places d’honneur (6ème et 4ème) qui correspondent à ma forme du moment. On veut toujours plus, mais le bilan est positif pour ma première saison en espoirs en marge d’une grosse saison de cyclo-cross à une vingtaine de courses. J’ai prouvé que je pouvais enchaîner. 

Pour ceux qui vont vous découvrir sur le World Tour, quel est votre profil de coureur ?

Je suis plutôt un grimpeur qui a toujours joué les classements généraux. J’aime ça. Mais je tiens à travailler tous les domaines pour être le plus complet possible, je ne veux surtout pas me limiter à n’exister que dans les cols. 

« Je ne veux surtout pas me limiter à n’exister que dans les cols » 

Quelles classiques vous attirent le plus ?

Celles qui respirent le vélo ; le Tour des Flandres, que j’ai déjà fait chez les juniors (8ème en 2022, Ndlr) et Liège-Bastogne-Liège. J’ai aussi fait Paris-Roubaix en juniors (70ème en 2024, Ndlr), mais comme ce n’était pas prévu au programme, le classement n’est pas significatif. Elles m’attirent toutes, mais il va falloir prendre son temps, j’ai encore beaucoup de paliers à franchir. 

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Quels sont vos objectifs en 2025 sur la route ?

Avant tout, prendre du plaisir ! Pour ma première saison World Tour, je vais découvrir un nouvel univers et prendre toute l’expérience de mes coéquipiers. On va voir quel calendrier mettre en place en reprenant début avril, après une coupure, mais sans trop faire non plus de plans sur la comète car ça dépendra de mes sensations. 

Vous faites partie d’une nouvelle génération qui suscite pas mal d’espoirs en France, comment vous situez-vous dans le peloton ? 

Le fait est qu’on passe pro de plus en plus tôt quand il fallait attendre 24 ou 25 ans il y a quelques années. Depuis Remco (Evenepoel) qui est passé pro directement, l’évolution a été spectaculaire. Cette année, nous sommes quatre de la Conti et un junior à intégrer l’équipe World Tour. Tout en restant humbles, car gagner au niveau pro est très difficile, et en se concentrant sur soi plutôt que de se comparer aux autres, il ne faut pas faire de complexes. 

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Niveau palmarès, avez-vous un rêve ultime ?

Le top du top, ce serait d’être champion du monde de cyclo-cross et de gagner le Tour de France la même année. Le rêve absolu car il s’agit des deux titres les plus convoités des deux disciplines. 

Avez-vous un modèle de coureur qui vous a inspiré ou qui vous inspire ?

Je ne viens pas d’une famille de cyclistes donc, gamin, à part le Tour de temps en temps, je ne regardais pas les courses à la télé. Je n’ai commencé à m’y intéresser vraiment qu’en juniors. Donc je n’ai jamais eu d’idole. Aujourd’hui, tous les grands champions m’inspirent chacun à leur manière. 

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Réalisez-vous que vous allez désormais les croiser ?

Oui, il va falloir en prendre conscience sans en rajouter non plus. C’est la continuité d’une carrière que j’ai toujours abordée étape par étape.

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