Il ne fallait pas s’attendre à un miracle. Comme prévu, l’Equipe de France olympique s’est ramassée en beauté aux Jeux Olympiques. Les clubs français n’en sortent pas grandis.
Ce qui devait arriver est arrivé. Après deux défaites en trois matchs, dix buts encaissés pour quatre marqués, l’Equipe de France de football olympique a été littéralement humiliée à Tokyo où elle n’est pas parvenue à sortir de son groupe. Ironie du sort, les joueurs de Sylvain Ripoll auront même le temps de revenir en France pour participer à la première journée de Ligue 1, le 8 août prochain…
Non seulement ce fiasco était prévisible, mais il a même quasiment été orchestré par les clubs français eux-même, en refusant de libérer leurs joueurs pour l’occasion*. Aouar, Caqueret, Dagba, Guendouzi, Tchouaméni ou Camavinga (entre autres), que le sélectionneur aurait aimé emmené avec lui, ont donc regardé, de France, Gignac et ses coéquipiers se prendre les pieds dans le gazon japonais.
Avidité, égoïsme… honte aux clubs français
Quelques mois après avoir dit non à la Super Ligue Européenne, laissant croire que le football devait d’abord s’attacher aux valeurs du sport avant celles de l’argent, les clubs (français mais aussi plusieurs étrangers) nous ont rappelés le contraire, en laissant la Fédération envoyer à Tokyo une équipe de bric et de broc, construite au dernier moment en fonction des joueurs ayant obtenu l’autorisation de porter les couleurs de la France dans la plus grande compétition sportive de la planète.
Bien sûr, le football tient une place mineur aux Jeux Olympiques et d’ailleurs, on se demande ce qu’il y fait. Mais c’est le drapeau français qui a été souillé à l’autre bout du monde, en raison de l’avidité et de l’égoïsme des clubs qui se moquent bien du drapeau français.
A tel point qu’il était impossible pour Lyon de jouer un (maximum deux) match sans Caqueret, pour le PSG de se passer de Dagba jusqu’au 15 août (grand maximum) ou encore pour Monaco est ses 35 joueurs sous contrat de jouer sans Tchouaméni…
Sportivement, on va vite se remettre de cet échec cuisant, mais dans les faits il fait très mal. Par ce qu’il démontre. Par cette image mercantile que la France donne à son football.
*Les Jeux Olympiques n’étant pas inscrits au calendrier de la FIFA, les clubs n’ont aucune obligation de libérer les joueurs.
« Cette image mercantile que la France donne à son football » : les autres ne font pas pareil ???? Arrêter avec votre chauvinisme et votre franco-centrisme, et regarder ce qui se fait ailleurs bon sang !!!!