Après une défaite telle que celle face à Manchester City (1-2), il est important d’analyser les erreurs, mais aussi ce qui a marché, pour le Paris Saint-Germain. Le retour est dans cinq jours, et le PSG devra s’imposer pour espérer rêver.
Mbappé transparent, Neymar pas en réussite, Pochettino endormi…
Kylian Mbappé a été fantomatique sur ce match aller de demi-finale. Alors qu’il avait rayonné lors des deux tours précédents face au FC Barcelone et au Bayern Munich, l’attaquant de 22 ans ne s’est procuré que très peu d’occasions. Attendu par la défense des Citizens, qui n’hésitait à pas le prendre à 2, le champion du monde n’a eu que de rares raids dont lui seul a le secret, comme lorsqu’il provoque la faute, et le carton jaune, de Cancelo sur le côté droit du terrain. A lui de montrer au match retour ce dont il est capable.
Au PSG, quand on parle de Mbappé, on parle souvent de Neymar. Il manquait de rythme, et si on avait des doutes, la deuxième mi-temps en est la preuve. A partir de la 70e minute, il apparaissait « cuit » sur le terrain, complètement en dedans physiquement. C’est sans doute, avec la frustration, ce qui l’a poussé à faire faute sur Ruben Dias et récolter un carton jaune. Carton qui pourrait lui coûter cher, car s’il venait à prendre un nouveau carton au retour, il ne pourrait pas participer à la finale. Tout comme Paredes, qui a envoyé au loin un ballon alors qu’il y avait coup-franc pour City, signe d’une frustration grandissante en deuxième mi-temps.
La gestion de Mauricio Pochettino est également une faillite du PSG. En n’opérant que des changements des milieux (Herrera en place de Paredes et Danilo à la place de Di Maria), et encore, tardivement, alors que Neymar et Mbappé étaient cramés, le coach argentin est tombé dans les travers qui étaient reprochés à Thomas Tüchel : ne pas oser sortir les deux stars, capables d’un éclair de génie sur une action. Il a semblé incapable de changer la mentalité de son équipe en deuxième mi-temps, alors qu’elle coulait complètement face à un City sur-motivé.
45 minutes presque parfaites
Le PSG a réalisé une excellente première mi-temps. En menant 1-0, avec 9 tirs contre 4, toute l’équipe avait réalisé 45 premières minutes ultra-complètes. Les sorties de balle étaient parfaitement gérées, même sous pression, bien aidées par l’aisance technique des Paredes, Verratti ou même Neymar qui n’hésitait pas à venir récupérer le ballon dans sa propre moitié de terrain. Le pressing très haut, réalisé par le milieu de terrain épaulé par un excellent Angel Di Maria.
Il faut revenir sur le match de Di Maria. Que ce soit dans le repli défensif, où il a aidé un Florenzi qui prenait parfois des rafales du duo Foden-Cancelo, dans l’axe du terrain où il faisait la ligne de 4 dans certaines phases défensives, l’Argentin a été le meilleur Parisien. Egalement présent en attaque, il s’est rappelé au souvenir de son dernier sacre en Ligue des champions, avec le Real Madrid, où il occupait un poste de milieu relayeur.
Sur phase arrêtée, le PSG a également su se rendre extrêmement dangereux. Le club de la capitale est d’ailleurs le club qui inscrit le plus de buts sur corner en Ligue des Champions, 5. Marquinhos, capitaine exemplaire, a inscrit le premier but (15e), concluant un début de match convaincant de son équipe.
Sur cette première mi-temps, le Paris Saint-Germain a su éteindre l’animation du futur champion d’Angleterre (10 points d’avance sur Manchester United, 2e).
Une défaite collective
Malheureusement, un match se joue en deux mi-temps. Le PSG n’a joué qu’une seule mi-temps de cette demi-finale, et devra se sauver la semaine prochaine. A l’extérieur, le PSG est très à l’aise cette saison (1-4 contre le FC Barcelone, 2-3 à Munich et même, 3-1 à Old Trafford). On espère tous une victoire pour les Parisiens, et une deuxième finale de Ligue des champions d’affilée.