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La NBA Trade Deadline 2025 a fermé ses portes dans la nuit de jeudi à vendredi. L’heure de faire un bilan, avec les gagnants et les perdants, chez les joueurs comme pour les franchises. Photo : Anthony Davis.
Les grands vainqueurs
Les Los Angeles Lakers :
Bien qu’ils maintenaient de bons résultats avec JJ Redick à leur tête, on a vu, depuis les deux dernières années, les limites de cet effectif en Playoffs. Cette équipe arrivait en bout de course et était très peu porté sur l’avenir, à l’image de LeBron James (40 ans), même si ce dernier défie un peu tous les préjugés. Les Lakers se retrouvent, après cette trade deadline, avec un nouveau pivot très prometteur et déjà très bon, en la personne de Mark Williams (15,6 pts et 9,6 rebs), et surtout avec une superstar pour les dix prochaines années avec Luka Doncic. Tout cela était inespéré, et les Lakers ont profité de cette brèche pour assurer un bel avenir à l’une des franchises les plus mythiques de la NBA.
Les Golden State Warriors :
Un peu sur tous les fronts pour donner une dernière chance de titre à Stephen Curry, les Warriors ont réussi leur coup et attirent l’ailier Jimmy Butler (Monsieur Playoffs). Lui, qui était en désamour total avec Pat Riley à Miami après avoir emmené la franchise deux fois en finale NBA, n’avait d’autre choix que de quitter South Beach. Il sera donc aux côtés de Stephen Curry, Draymond Green et Steve Kerr. Rien que d’y penser, on a envie de voir ça… Juste après avoir bouclé ce trade, les Warriors ont prolongé Butler pour deux ans à 121 millions de dollars. À voir si cela suffira, mais au moins, la franchise n’aura aucun regret et permet, grâce à cette trade deadline, de donner une dernière fenêtre de tir à leur légende Stephen Curry. Préparez-vous pour le superbe Heat-Warriors et le retour de Jimmy-B en Floride, le 26 mars.
Le Miami Heat :
Même si Miami n’a pas récupéré un joueur du calibre de Butler et que le titre n’arrivera pas cette année en Floride, ils récupèrent des pièces intéressantes pour l’avenir et se débarrassent surtout de Butler, qui, entre les différentes suspensions, était devenu toxique pour le groupe et représentait également un gros salaire. Sachant que Butler ne jouerait de toute façon plus pour l’équipe d’Erik Spoelstra et de Pat Riley, le Heat peut se réjouir d’avoir bouclé ce dossier et de l’avoir envoyé très loin de la Ville Magique.
De’Aaron Fox :
Le meneur des Kings doit être heureux, il vient de rejoindre le gros marché des Spurs de San Antonio… Faux, il rejoint surtout Wemby pour accélérer le processus autour de l’alien français. Le meneur De’Aaron Fox va s’inscrire dans un projet à long terme qui risque rapidement de dépasser les maigres sommets qu’il a connus en Californie. Les Spurs ont fait une bonne affaire puisqu’ils conservent, autour du Français, le très bon Devin Vassell et le très prometteur Stephon Castle. De quoi se réjouir pour Fox, qui peut dès cette année connaître un retour en Playoffs et qui surtout risque de jouer le titre dans les années à venir…
De’Andre Hunter :
Lui aussi doit être heureux, il jouait le ventre mou de la Conférence Est avec les Atlanta Hawks et se retrouve transféré à Cleveland, premier de la Conférence et qui domine tout sur son passage cette saison. Assuré de jouer les Playoffs, c’est déjà une première victoire, et avec l’explosion qu’il a eue cette année (19 pts, 4 rebs), Hunter risque d’être une nouvelle pièce destructrice de cette franchise et un facteur X de qualité pour les futurs matchs « couperets » en Playoffs.
Les Grands perdants
Les Dallas Mavericks :
On dit en NBA que quand on ne reçoit pas le meilleur joueur, alors on perd le trade. C’est principalement vrai pour Dallas. Bien qu’ils récupèrent l’incroyable Anthony Davis, ils viennent de lâcher l’un des meilleurs joueurs de la planète, un tueur à gages en Playoffs qui les a amenés en Finales NBA la saison dernière : Luka Doncic (25 ans…). C’est très dur pour Dallas, mais c’est eux qui ont fait ce choix. Peut-être que dans six mois, ils feront mentir tout le monde, mais pour l’instant, on ne voit pas comment ce choix et le fait d’hypothéquer tout leur avenir pour essayer de gagner maintenant avec un joueur moins fort, mais meilleur défenseur, pourraient être une réussite.
Les Phoenix Suns :
Avec un début de saison très mauvais, les Suns n’ont pas su réagir, ou plutôt n’ont pas pu réagir pendant cette trade deadline. La faute à une flexibilité inexistante, symbolisée par le contrat de Bradley Beal. Les rumeurs n’ont pas cessé autour de la franchise d’Arizona, notamment sur une arrivée de Butler, mais cela n’a pas été rendu possible. Ils ont réussi à se débarrasser de Nurkic, mais laissent au coach Mike Budenholzer un vestiaire en perdition… On ne voit pas comment cette équipe, avec tous ses manquements et cet état d’esprit, pourrait faire quoi que ce soit en Playoffs…
Les Timberwolves du Minnesota et les 76ers de Philadelphie :
Si ces deux équipes sont dans le même panier, c’est parce qu’il ne s’est rien passé. Ces deux franchises sont très irrégulières et n’ont rien essayé d’arranger. Les Timberwolves ne sont pas autant en perdition que leurs collègues, mais auraient pu tenter quelques moves, car ils sont clairement moins emballants que l’année précédente et demeurent dans une conférence où la course à l’armement en vue des Playoffs a atteint son paroxysme.
De l’autre côté, Philadelphie, même pas assuré d’être en Play-in, est bloqué, notamment à cause de ses gros contrats (Embiid, Paul George) et d’une série de blessures (Embiid, Paul George). La fin d’année s’annonce très difficile en Pennsylvanie…
Marcus Smart :
Légende des Celtics de Boston, c’est lui qui avait été choisi comme fusible pour renforcer l’équipe qui allait devenir championne sans lui juste après. Arrivé tout de même dans une équipe de Memphis ambitieuse, le DPOY 2022 (meilleur défenseur) s’est rapidement blessé, et s’en est suivie une petite descente aux enfers. Il n’a jamais réussi à peser dans ce collectif de Memphis et n’a disputé que 39 matchs en deux saisons.
La conséquence est qu’il est transféré dans la pire équipe NBA, aux Washington Wizards, pour permettre plus facilement aux Grizzlies de re-signer Jaren Jackson Jr. et Santi Aldama. Scénario cauchemar pour ce superbe joueur, souvent blessé, et maintenant en perte de vitesse…
Khris Middleton :
On pourrait presque copier-coller sa situation avec celle de Marcus Smart (évoquée ci-dessus). Champion NBA avec les Bucks de Milwaukee en 2021, trois fois All-Star, Middleton s’est blessé et n’a jamais vraiment réussi à retrouver ses sensations et son niveau.
À lireNBA : Nick Smith Jr., héros des LakersBien que son maillot figurera bien en haut du Fiserv Forum, Milwaukee devait tenter quelque chose pour donner une chance réelle de titre à leur leader Antetokounmpo, et c’est chose faite avec l’échange Kuzma – Middleton. Le troisième meilleur marqueur de l’histoire de la franchise quitte le Wisconsin après 12 saisons et retrouvera à Washington, comme un signe, Marcus Smart…
L’histoire drôle de cette Trade Deadline
Dennis Schröder, meneur NBA allemand, a, en l’espace de deux mois, fait partie des Brooklyn Nets avant de rejoindre les Warriors, puis d’être inclus dans le trade de Jimmy Butler qui l’a envoyé au Jazz de l’Utah. Il est ensuite reparti une journée après pour enfin poser ses valises à Détroit, où il sera la doublure de l’All-Star Cade Cunningham.
Ironie du sort, lui qui avait justement dénoncé la façon de faire de la NBA comme une sorte « d’esclavage moderne » en a payé les conséquences, même si ce n’est que le fruit du hasard, puisqu’il aura connu quatre franchises différentes, dont deux en moins de 24 heures.