Après deux saisons compliquées, la formation nordiste Van Rysel-Roubaix retrouve des couleurs grâce notamment à l’apport de son sponsor Van Rysel.
Il y a des images qui ne trompent pas. La victoire de Samuel Leroux sur la 4ème étape de l’Etoile de Bessèges-Tour du Gard a marqué les esprits et les nombreux coureurs venus le saluer confirmaient la sympathie de la formation nordiste dans le peloton.
Après avoir vécu des années difficiles et surtout après avoir connu le doute l’an passé après le redressement judiciaire de Go Sport, Van Rysel-Roubaix renaît depuis et son ambition avec.
Les larmes de soulagement séchées, la formation roubaisienne veut maintenant profiter de l’instant présent et cette opportunité de regarder l’avenir avec gourmandise et envie. La victoire de Samuel Leroux, la première pour un vélo Van Rysel en 2024, avant même Decathlon AG2R La Mondiale, a depuis été confirmée par celle d’Emmanuel Morin à Lillers et les bonnes places que ce soit sur la Classic Loire Atlantique (3ème) et le Grand Prix de Denain (6ème). Une réussite qui n’est pas une surprise pour le manager général Daniel Verbrackel.
« Avec la mise en redressement judiciaire de Go Sport (en 2023, Ndlr), on était sans argent. On ne pouvait plus continuer. L’arrivée de Van Rysel, juste avant les 4 Jours de Dunkerque a été un déclic pour nos coureurs même si, au départ, ce n’était que financier. C’était bénéfique même s’il travaillait sur un gros dossier avec le partenariat de Decathlon et AG2R La Mondiale. Ce n’était pas le même niveau. Il y avait le World Tour et un niveau plus national. »
Avant de préciser. « Nous avons bien rebondi. On a eu la promesse ensuite d’une prolongation de contrat financier et matériel. On a la chance d’évoluer avec des machines de guerre (sic). Le vélo de Van Rysel impressionne. On a la chance d’évoluer sur les mêmes vélos que Decathlon AG2R La Mondiale. Ça se ressent sur les résultats. »
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« Les mêmes vélos que Decathlon AG2R La Mondiale »
Au regard de cette saison 2024 déjà réussie, Van Rysel-Roubaix peut maintenant travailler pour l’avenir avec des coureurs capables de briller à tous les niveaux.
« Tous les coureurs se sentent motivés et concernés, explique Verbrackel. Ils le prouvent avec nos bons résultats du début de saison et nos deux victoires. Mais pas seulement. On a aussi deux coureurs qui vont aller aux JO (Thomas Boudat et Valentin Tabellion, champions de France 2024 de l’Américaine, Ndlr). C’est un travail de deux ans où l’on a été avec eux. On a tout fait pour les amener à la sélection olympique et peut-être à la médaille. »
Depuis 17 ans, Van Rysel-Roubaix n’oublie pas également de lancer ou relancer des carrières comme cela a été le cas ces dernières années avec des coureurs comme Cédric Pineau, Steven Tronet, Rudy Barbier ou encore Julien Antomarchi.
« L’idée était d’être une équipe formatrice, mais également de relancer certains coureurs à l’image de Baptiste Planckaert qui est chez Intermarché-Wanty. C’est une fierté. Cette année, on a plaisir de le faire avec Manu Morin. Il se retrouve très bien chez nous. Tout est fait pour le bien-être du coureur. On n’aura jamais un budget pour être Conti Pro. »
« A l’instant T, on ne l’a pas. Mais c’est une grande fierté que de permettre à des coureurs de briller sur des grandes courses. On n’est pas ridicule. C’est une grande famille. Il n’y a pas que l’équipe pro. Il y a 360 licenciés à l’école de cyclisme de Roubaix. On est heureux de voir des jeunes comme Antoine L’Hote intégrer l’équipe développement de Decathlon AG2R La Mondiale. »
Daniel Verbrackel est déjà tourné vers l’avenir et il ne le cache pas : « On espère encore de bonnes nouvelles dans les prochains mois. » Avec une prolongation de Van Rysel comme sponsor principal sur plusieurs années ?