vendredi 19 avril 2024

Les plus grands joueurs africains de l’OL

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Julien Huët
Julien Huët
Journaliste

Une cinquantaine d’internationaux africains ont porté les couleurs de l’OL. De Michael Essien à Eugène Kabongo, en passant par Djilla Diarra et Ali Bouafia, Le Quotidien du Sport vous retrace leur parcours entre Rhône et Saône. 

Les légendes 

Même si certains s’écharperont sur l’ordre, il n’y a aucun débat possible au moment de désigner les trois joueurs africains ayant le plus marqué l’histoire de l’OL. Le Ghanéen Michael Essien et le Malien Mahamadou Djilla Diarra ont compté parmi les pièces maîtresses de la plus grande équipe de l’OL de l’histoire, au milieu des années 2000. Le premier, surpuissant, n’est resté que deux ans (2003-2005) avant de partir à Chelsea. Le second, un véritable roc, a joué quatre ans (2002-2006) à Lyon avant de rejoindre le Real Madrid. Une vingtaine d’années plus tôt, le Zaïrois Eugène Kabongo était le buteur numéro 1 de l’OL l’année de la remontée en Ligue 1, en 1989. Aucun supporteur de l’époque n’a oublié la célébration de Marc Jean, le speaker de l’époque, à chacun de ses buts : « Eugène Kabongooooooo !!! »

Ali BOUAFIA / Bruno NGOTTY / Eugene KABONGO / Francois LEMASSON / Remi GARDE fetant la monté en Division 1 – 13.06.1989 – championnat de France de Division 2

Les tops 

Le temps qui passe renforce la légende de certains, quand d’autres tombent dans l’oubli. L’Algérien Ali Bouafia figure dans nos « tops » grâce notamment à son centre décisif pour… le Stéphanois Sylvain Kastendeuch un soir de hold-up dans le derby à Geoffroy-Guichard (1-0 en 1990). A la même époque, le Camerounais Romarin Billong était un défenseur apprécié. Le nom de son compatriote Marc-Vivien Foé ravive des souvenirs douloureux avec son décès soudain sur la pelouse de Gerland lors de la Coupe des Confédérations 2003. Avant ce drame, il avait contribué au gain de la Coupe de la Ligue en 2001 et du championnat en 2002. Egalement camerounais, Henri Bedimo avait réalisé une saison de feu en 2013/2014 (9 passes décisives). Alors qu’un but décisif du Marocain Aziz Bourderbala contre Bordeaux (1-0) en mai 1991 avait permis à l’Olympique Lyonnais de retrouver la Coupe d’Europe. 

Marc Vivien FOE – 05.05.2001 – Monaco / Lyon – Finale Coupe de la ligue 2001 Photo: Jean Michel Bancet / Icon Sport

Les intermittents 

Le Camerounais Jean II Makoun a déçu entre Rhône et Saône, mais a laissé le souvenir d’un but magique contre le Real Madrid en huitièmes de finale aller de la Ligue des Champions en 2010 (1-0, 1-1). Cousin de George Weah, le Libérien James Debbah a signé un chef d’œuvre contre le PSG en septembre 1994 (2-0), mais il n’a marqué que 18 buts en trois saisons. Présenté comme un immense espoir, l’Ivoirien Samassi Abou ne s’est jamais imposé au milieu des années 90, en dépit de quelques éclairs, tout comme le Camerounais Joseph-Désiré Job à la fin des années 90. A la même époque, le Malien Frédéric Kanouté n’a jamais vraiment eu sa chance à l’OL avant de réussir une grande carrière. Récemment, l’Algérien Rachid Ghezzal a été un joueur précieux dans l’équipe de Genesio, signant quelques performances mémorables, avant d’être rattrapé par son irrégularité, tout comme le Burkinabè Bertrand Traoré. Ont également leur place dans cette catégorie, entre coups d’éclat et déceptions, le Burkinabè Bakary Koné, le Sénégalais Pape Diakhaté et l’Algérien Alim Ben Mabrouck

Les flops 

Arrivé comme une grande star, le Ghannéen Abedi Pelé, tout juste sacré champion d’Europe avec l’OM en 1993, a refait ses valises au bout d’un an et après seulement trois buts. Acheté une fortune (18 M€ en 2007), Kader Keita ne s’est distingué que par ses excès en dehors du terrain. L’Algérien Nadir Belhadj, arrivé de Sedan en 2007, n’avait pas le niveau pour l’OL de l’époque. Censé devenir un pilier de la défense centrale, le Ghanéen John Mensah a surtout été abonné à l’infirmerie, alors que le Camerounais Nicolas Nkoulou n’a curieusement quasiment pas été utilisé en 2016-2017. 

Mais aussi… 

Ceux que l’on va appeler les « oubliés ». Formés ou passés par l’OL, ils n’ont pratiquement laissé aucune trace ou trop peu joué pour être classés dans l’une des catégories ci-dessus : Ishak Belfodil, Youssouf Koné, Sidi Koné, Karim Maroc (Algérien, 17 buts entre 1976 et 1981), le Congolais Jean-Jacques Ndomba (21 buts entre 1985 et 1988), Abdelhamid Kermali (17 buts entre 1955 et 1959), Mohamed Lettak (18 buts entre 1957 et 1959), Clinton Njie, Demba Touré, Mohamed Yattara, Lamine Diatta, Lamine Gassama… 

Les actuels 

Le Camerounais Karl Toko Ekambi, l’Ivoirien Maxwel Cornet, le Zimbawéen Tino Kadewere et l’Algérien Djamel Benlamri

*Cette liste est non-exhaustive. Pour la constituer, nous n’avons pris en compte que les Africains ayant joué sous les couleurs de l’OL. Les binationaux, né en Afrique mais ayant évolué avec des sélections européennes, comme Mapou Yanga-Mbiwa (France), en sont donc exclus. 

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