dimanche 6 octobre 2024

Les Tops et les Flops français du Real Madrid

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Depuis le début des années 2000 surtout, parce que la majorité des Français passés par la Casa Blanca a réussi à s’y imposer, leur part n’a jamais cessé d’augmenter dans un effectif qui en compte cette saison quatre, un record.

Les Tops

Benzema à la table des géants

Ses quatorze années Real n’ont pas forcément toujours été un long fleuve tranquille, mais sa capacité à exister même dans l’ombre de Cristiano Ronaldo, surtout l’inexorable montée en puissance qui l’a porté jusqu’au Ballon d’Or en 2022 lui permettent de s’assoir à la table des géants. Arrivé en 2009 à 21 ans, parti en 2023 à 35 ans, KB9 a tout gagné avec la Casa Blanca, cinq Ligues des Champions, quatre championnats d’Espagne et un total record de 25 titres à son palmarès.

Cinquième joueur le plus capé (647 matches), deuxième meilleur buteur (353 buts) et meilleur passeur de l’histoire du club (165 passes), il fait mieux que Di Stefano ou Raul. C’est dire la profondeur de la trace qu’il a laissée à Santiago Bernabeu.

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Zidane, l’incarnation Real

S’il n’a pas toujours été en première ligne d’un club rejoint en 2001, où il a été joueur jusqu’en 2006, puis entraîneur entre 2016 et 2021, Zizou ne s’est jamais vraiment éloigné de la capitale espagnole pendant deux décennies. Adjoint d’Ancelotti en 2013/2014, coach de la Castilla pendant deux saisons, ses trois Ligues des Champions remportées comme entraîneur (2016, 2017 et 2018) feraient presque oublier son but d’anthologie inscrit lors de la finale de 2002 face au Bayer Leverkusen et ses années de Galactique.

Mais c’est bien sur le banc qu’il eut le plus de succès, dans la continuité naturelle de la relation unique et sans précédent qu’il est parvenu à nouer avec le plus grand club du monde, jusqu’à en devenir son incarnation la plus aboutie.

Varane, la force tranquille

Arrivé à 18 ans, parti dix ans après avec quatre Ligues des Champions et trois championnats d’Espagne en poche, le champion du monde 2018, pur produit du centre de formation du RC Lens, a magnifiquement su mener sa barque pour devenir une évidence madrilène.

Le plus jeune capitaine de l’histoire des Bleus (à 21 ans en 2014) a rapidement fait preuve d’une maturité hors norme pour s’imposer en charnière centrale et assurer l’après Ricardo Carvalho aux côtés de Ramos. Sans jamais défrayer la chronique, avec toujours beaucoup de classe dans ses interventions et d’élégance dans ses relances, ses 360 matches l’ont propulsé parmi les seigneurs de Bernabeu.

Kopa avec les premiers Galactiques

Même s’il a souffert de la présence de Di Stefano dans sa zone de jeu, même en quittant l’axe, sa zone de confort, pour s’excentrer sur le côté droit pour un meilleur équilibre collectif, Kopa n’aurait jamais atteint ce niveau de jeu et de notoriété, notamment en équipe de France en 1958, sans ces trois saisons madrilènes ponctuées par trois Coupes d’Europe des Clubs Champions, deux championnats d’Espagne et un Ballon d’Or en guise de récompense suprême.

Seul joueur, avec Messi et CR7, à avoir figuré quatre saisons d’affilée sur le podium du Ballon d’Or, grâce à ce palmarès hors norme et ses fulgurances dans le jeu, l’image de Kopa est éternellement attachée à la première version du club galactique avec Di Stefano, Puskas et Gento.

Makelele, l’indispensable

Pendant trois saisons, au cœur d’une période galactique qui privilégiait les stars à l’intérêt collectif, sans l’ancien milieu de Nantes et du Celta Vigo, jamais ce Real trop bling-bling n’aurait pu gagner deux championnats d’Espagne et une Ligue des Champions. Plus que Zidane, Figo, Ronaldo ou Raul, Makelele s’est révélé indispensable à Del Bosque autant que pouvait l’être Redondo, son prédécesseur au poste.

Son passage à Madrid a transformé le joueur un peu timide en vrai leader de jeu au point d’en faire un des meilleurs milieux du monde à Chelsea, où il vécut une autre finale de C1 et gagna deux Premier League, ou en équipe de France, où il atteint la finale de la Coupe du Monde 2006… aux côtés d’un certain Zidane.

Les Flops

Faubert, l’improbable transfert

D’improbable, le transfert du milieu français qui avait su rebondir à West Ham après une belle saison à Bordeaux et une sélection en équipe de France, s’est révélé improductif pour le joueur comme pour le club. Ses deux petits matches ne suffisent pas pour valider un choix qui avait surpris le monde du football.

Au pied du mur dans les dernières heures du Mercato après avoir échoué à recruter Valencia, leur premier choix, les Madrilènes avaient jeté leur dévolu sur Faubert, sous forme de prêt, avec une option d’achat qu’ils ne levèrent pas.

Dans un vestiaire de stars où régnaient Cannavaro, Raul, Sneijder, Robben, Van der Vaart, Diarra, Salgado, Guti, Van Nistelrooy ou Casillas, l’ancien Girondin n’a jamais vraiment trouvé sa place. Une vraie erreur de casting qui ne l’a pas empêché de rentrer plus fort à West Ham pour y être élu joueur de l’année !

Théo Hernandez n’a pas insisté

De l’Atlético au Real, son transfert de 25 M€ et ses six années de contrat laissaient présager un vrai changement de statut pour le cadet des Hernandez. Fort d’une belle saison à Alavès, Théo envisageait cette promotion, à 20 ans, avec d’autant plus de confiance que Zidane était sur le banc.

C’était sans compter sur la présence de Marcelo sur le côté gauche et sur la dynamique d’une équipe qui allait gagner la Ligue des Champions sans lui (il ne joua que 3 matches de l’épopée). Après 13 matches de Liga, son prêt à la Real Sociedad lui permit de reprendre pied et de pousser le Milan AC à l’acheter en 2019 pour 20 M€.

Anelka, un petit tour et puis s’en va

Anelka au Real en 1999, c’est comme si Mbappé avait pris le même chemin à son départ de Monaco. A 20 ans, les deux attaquants parisiens jouissaient à peu près de la même réputation. Après avoir claqué la porte du PSG, son club formateur, Anelka sortait de deux grosses saisons à Arsenal où il avait notamment gagné la Premier League et commençait à s’imposer en équipe de France. Le Real devait être pour lui l’occasion de confirmer son inexorable montée en puissance.

Il n’en fut rien. Malgré une victoire en Ligue des Champions en 2000, il s’avéra vite que le club et le joueur n’étaient pas faits pour vivre ensemble. Et lorsque le PSG offrit 34 M€ pour son transfert, le président Sanz s’empressa de boucler l’affaire, conscient que la personnalité du joueur ne correspondait pas à l’esprit de la Casa Blanca.

À LIRE AUSSI : Mbappé, mieux que Zidane et Benzema ?

Tom Boissy

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