Rien ne va plus chez les Verts. Pour la 7ème fois consécutivement, les hommes de Claude Puel se sont inclinés en Ligue 1 et voient poindre le spectre de la relégation. Il faut maintenant remonter au 12 septembre lors de la 3ème journée pour retrouver trace d’une victoire des Stéphanois.
C’était à Geoffroy-Guichard face à Strasbourg (2-0). La troisième de suite pour une équipe que les supporters voyaient déjà jouer le haut de tableau. Aujourd’hui, la situation s’est totalement inversée. N’ayons pas peur des mots, on en est même à se demander si cette équipe stéphanoise est capable de se sortir de l’ornière dans laquelle elle semble bien enfoncée ? Plus on avance dans la saison, plus les doutes sont grands.
Boudebouz à la place d’Aouchiche, tout un symbole…
Face à la difficulté des jeunes à répondre à l’attente placée en eux, Claude Puel multiplie les essais et les changements. Le plus symbolique était la titularisation de Boudebouz à Brest en lieu et place d’Aouchiche, laissé sur le banc (entré en jeu à 15 minutes de la fin).
Placé au cœur du projet stéphanois (brandi comme un étendard), l’ancien parisien ne parvient pas à s’imposer comme un homme fort de l’équipe, ce qui peut se comprendre alors qu’il n’a que 18 ans. Le pari était-il trop risqué ?
Le départ de Fofana pour Leicester au dernier moment et la grave blessure de Maçon a poussé Puel à revoir complètement son organisation défensive.
Fofana, Maçon, Retsos… Ça fait trop en défense
Pour ça, l’entraîneur des Verts comptait sur le grec Retsos, mais ce dernier s’est blessé à Metz. Il y a un autre domaine que les dirigeants stéphanois n’avaient pas anticipé, c’est le grand nombre de blessures (plus ou moins graves) qui frappe les clubs depuis le retour à la compétition. Si les blessés parisiens font beaucoup parler en France, tous les clubs sont concernés. A Brest, Puel a notamment dû composer une équipe de départ sans Debuchy et Nordin, de retour de blessure, mais aussi Hamouma et Khazri (lui aussi revenu en grâce), tous les deux suspendus.
A tous ces malheurs, on est obligé d’évoquer la mise à l’écart de Stéphane Ruffier et de poser la question : Jessy Moulin, déjà plusieurs fois mis en cause sur les buts encaissés par les Verts, a-t-il les épaules assez solides (et l’expérience) pour garder les buts d’une équipe en grande difficulté ?
On se rappelle de la déclaration de Claude Puel après la défaite à domicile contre Montpellier (9èmejournée, 0-1) : « on peut donner plus, on le voit sur la seconde période. Il faut maintenant trouver des parades et avancer. » Depuis, les Verts ont fait bonne figure mais se sont inclinées dans le derby (1-2) et se sont inclinés très lourdement à Brest.
La réception de Lille capitale
Et maintenant, on fait quoi ? Dans beaucoup de clubs, l’entraîneur ne résisterait pas à une telle mauvaise série. A Metz, Vincent Hognon a été écarté après avoir pris 7 points en 6 matchs, alors que Stéphane Jobard a perdu sa place à Dijon en affichant le triste bilan de 3 points en 8 rencontres.
Mais l’ambitieux projet de Claude Puel demande du temps et surtout, est encouragé (ou freiné…) par le manque de moyens du club. Sans des renforts en janvier (en attaque comme en défense), les Verts, déjà mal partis la saison dernière avant de bénéficier de l’arrêt du championnat (alors qu’ils étaient 16èmes) vont tout droit vers la Ligue 2.
En attendant, Claude Puel, qui n’est pas du genre à se lâcher à chaud, continue de s’accrocher à un rebond de son équipe. « On ne méritait pas grand chose », a lâché le coach des Verts face à la presse. « Le match de Lille (ndlr : dimanche 29 novembre à Geoffroy-Guichard) sera primordial, on essaiera d’être plus cohérent que ce soir, mais ce ne sera pas facile ». Pourtant, en partant de rien, on peut espérer arriver à pas grand chose…