Alors que les supporters marseillais aiment dire que le Vélodrome est le stade le plus hostile pour les adversaires en Ligue 1, leur équipe y est en déficit de points. Une anomalie qui peut coûter très cher.
C’est un des plus grands paradoxes de la Ligue 1 : alors qu’il a le plus grand stade du pays, animé par des supporters sur motivés et surtout, très présents (taux de remplissage de 94%, deuxième derrière le PSG et ses 98%), l’OM risque de perdre sa place sur le podium, pour avoir perdu trop de points à domicile !
Depuis le début de saison, Valentin Rongier et ses partenaires ont en effet abandonné 18 points au Vélodrome sur les 42 en jeu. Au classement « domicile », les Marseillais ne sont que 6èmes et passeront même 7ème en cas de succès de l’OL vendredi contre Nantes (28ème journée).
Poussé par son public, l’OM est obligé de prendre le jeu à son compte et de s’exposer, ce qui met l’équipe en danger. C’est notamment ce qui s’est passé contre Ajaccio, plus tôt dans la saison, ou dernièrement, contre Nice, le PSG ou encore Annecy, mais pas contre Strasbourg. Et pas non plus contre le PSG en Coupe de France. « A l’extérieur, c’est l’adversaire qui doit attaquer et prend le risque de se faire contrer », explique Gérard Gili (source : footmarseille.com).
Un raisonnement un peu simpliste qui n’explique pas tout. Toutes les équipes de haut de tableau sont en effet confrontées à ce type de problématique. Le PSG (4 points de perdus au Parc), Lens (seulement 5 points laissés à ses adversaires à Bollaert) et Rennes (9 points perdus au Roazhon Park) sont les parfaits contre exemples.
Trop de pression sur les joueurs ?
Vient alors une autre explication : n’y-a-t-il pas trop de pression sur les joueurs, au Vélodrome ? « On sent parfois le poids du maillot, il faut avoir les épaules larges car c’est une grande responsabilité de jouer pour Marseille, c’est quelque chose de beau mais qui peut aussi peser », explique pour sa part Igor Tudor, qui estime au contraire que le Vélodrome est un atout pour son équipe. « Aujourd’hui il y a une meilleure maturité sur ça et ça devient quelque chose de positif ».
Alors où est le problème ? Tout simplement une question d’arbitrage, comme l’expliquait le technicien croate après le nul contre Strasbourg ? Une question physique (10 des 18 points ont été perdus lors des 4 derniers matchs à domicile) ?
La deuxième semble le plus probable. A domicile, l’équipe a besoin de plus d’énergie pour imposer son jeu. On a vu la différence entre les deux matchs joués contre le PSG. Quand l’OM n’a pas les ressources physique, il a du mal. Et Tudor fait peu tourner ses cadres…
Ce qui est clair, c’est que quelque chose ne vas pas. Igor Tudor doit Et à ce rythme là, sur sa pelouse, l’OM va avoir du mal à conserver sa deuxième place.