C’est le grand paradoxe de ses déclarations dans la salle de presse de l’OL, Laurent Blanc voulait de l’expérience sur le banc des Gones pour redonner du dynamisme à son groupe. Plus de 3 mois après son arrivée, l’ancien sélectionneur des Bleus semble changer son fusil d’épaule face au contexte. Pour le moment ça fonctionne.
Laurent Blanc et l’OL, c’était d’abord une solution d’urgence. Peu habitué à venir en cours de saison comme pompier de service, l’ancien entraîneur du PSG est en train de poser sa patte sur l’effectif lyonnais et peut être plus encore. Après avoir attendu longtemps, les supporters voient enfin leur équipe progresser sous l’influence du successeur de Peter Bosz.
Pour autant, c’était mal embarqué pour le Champion du monde 1998. Après 10 matchs sur le banc, il avait la même moyenne de points que son prédécesseur. Pour autant, « le président » jouit d’une sorte de totem d’immunité, ce qui lui donne du temps.
Laurent Blanc bénéficie d’un statut particulier. Champion du monde, il a aussi réussi au PSG, là où personne ne l’attendait. Pour le moment, cette aura contente les supporters lyonnais.
Les Gones ont encore de la mémoire et n’impute rien à l’actuel entraîneur rhodanien. Laurent Blanc dispose de beaucoup de crédit chez les fans. Encore plus avec la conjoncture actuelle sur les résultats.
Blanc s’est adapté à l’OL pour relancer le club
Étant dans un environnement bien différent des Girondins de Bordeaux ou du PSG, Laurent Blanc a dû s’adapter à la vie lyonnaise. Le successeur de Bosz s’est acclimaté à un club qui possède une forte identité. L’OL fait partie de ces clubs qui demandent une adaptation à un environnement inédit. Blanc a d’ailleurs commencé par penser qu’il pouvait le faire « à sa sauce » avant de se rabattre sur la réalité.
La première réalité, c’est que Lyon était malade, à tous les étages de la fusée. Ce qui rendait la mission du triple champion de France avec Paris quasiment impossible à réaliser. C’est la réalité glaciale que Blanc a découvert, quelques semaines après son arrivée. Si les infrastructures sont impressionnantes pour l’Héraultais, la qualité de l’effectif ne lui plaît pas.
Les Rouges et Bleus ont donné plus de fil à retordre au staff de Blanc, à commencer par les problèmes de préparation physique. Un argument que Laurent Blanc a souvent avancé pendant ses premières conférences de presse.
Un choix juste tant l’OL semblait à la rue dans les duels, et la qualité technique de son jeu s’e ressentait. Les Gones n’avaient qu’un match par semaine et n’arrivaient pas à poser leur patte sur les 90 minutes d’un match. Il a donc fallu commencer par remettre les joueurs dans une condition physique digne d’un match de Ligue 1.
La jeunesse lyonnaise s’est imposée aux yeux du « Président »
Deuxième réalité : le niveau de l’effectif. Laurent Blanc a composé pour avoir un groupe solide et capable de remonter au classement. Dans l’incapacité de recruter les joueurs qu’il voulait, le technicien lyonnais s’est, là encore, adapté pour transformer son effectif… de l’intérieur.
L’appel aux jeunes est devenu inéluctable. Laurent Blanc, qui ne manque pas d’ambitions, le sait : il doit en passer par là. « Le Président » a donc composé un mélange entre les jeunes de l’académie, et les joueurs plus expérimentés, tels que Lovren, Lacazette, Tolisso ou Lopes. Avec des petits ajustements pendant le mois de janvier, qui n’auront qu’un rôle mineur dans son plan.
Par la force des choses, Laurent Blanc s’est adapté aux circonstances pour mieux se préparer à la suite des événements. Faire confiance aux jeunes, c’est aussi anticiper sur l’avenir. Anticiper sur le grand ménage attendu pour l’été prochain.