Si l’OM est encore un peu poussif et contrarié par son élimination de la Ligue des Champions, tout a été mis en place pour que l’équipe soit performante en Ligue 1. Et pourquoi pas jouer le titre face au PSG ?
Ce soir à Nantes, l’Olympique de Marseille se présentera avec cinq de ses 8 recrues (Renan Lodi, Ismaïla Sarr, Iliman Ndiaye, Pierre-Emerick Aubameyang et Joaquin Correa), alors que Geoffrey Kondogbia (blessé), Michael Amir Murillo (pas prêt) et Bamo Meïté (finalisation de transfert) rejoindront le groupe la semaine prochaine.
Après un été riche en mouvements qui a vu les Olympiens dépenser plus de 60 millions d’euros, impossible de ne pas classer les Marseillais parmi les favoris pour le podium. Les supporters marseillais, qui espèrent que l’été très agité du PSG pourrait le déstabiliser, se mettent même à rêver du titre. Et si c’était l’année de l’OM ?
Après trois journées de championnat et malgré des débuts poussifs face à Reims et Metz, les Bleus et Blancs sont tout de même deuxièmes du classement général, à égalité de points avec Monaco (7). Bien décidé à remporter enfin le titre de champion de France, 13 ans après le dernier, ils ont une carte à jouer, au moment où le PSG est occupé par sa révolution philosophique, avec les départs marquants de Leo Messi et Neymar, suivis très probablement par Marco Verratti.
Un mercato très convaincant
Sur les bords de la Canebière, on est très fiers du mercato réussi par le tandem Longoria – Ribalta. Des joueurs minutieusement choisis pour combler les lacunes de l’équipe et renforcer des secteurs-clés…
Avec, en tête de gondole, l’apport offensif de Pierre Émerick Aubameyang.
Arrivé libre, c’est un joueur de classe mondiale pouvant apporter beaucoup, notamment grâce à son expérience. Passé par Dortmund, Arsenal, ou encore le FC Barcelone, l’attaquant de 34 ans s’était illustré par un doublé lors du match retour face au Panathinaikos.
Mais l’ancien de Saint-Etienne (qu’il avait quitté, il y a dix ans, pour Dortmund) n’est pas le seul. Geoffrey Kondogbia (qui doit trouver le bon rythme) ou Renan Lodi, en provenance de l’Atlético de Madrid, le jeune Iliman Ndiaye de Sheffield ou encore Ismaïla Sarr, le milieu de terrain de Watford complètent la liste des atouts des Phocéens. Sans oublier Joaquin Correa, joueur au très fort potentiel, mal exploité à l’Inter. Avec Murillo et Meïté, les derniers arrivés, l’OM a quasiment doublé tous les postes et présente un effectif solide.
Surtout lorsque l’on combine les recrues aux joueurs déjà présents, peu vus la saison dernière. On pense notamment à Vitinha (qui apparait enfin à son véritable niveau), ou Amine Harit, de retour de sa grave blessure… Sur le papier, le groupe à largement de quoi se mesurer à des clubs comme Lens, Rennes, Lille ou Monaco, dans la course aux places d’honneur.
Un trio 100% espagnol très complémentaire
Un des points forts de l’OM est la complémentarité du trio Marcelino – Longoria – Ribalta. A ce stade de la saison, elle est même primordiale. Pour la première fois dans sa carrière, Marcelino prend les rênes d’une équipe étrangère. Mais avec Pablo Longoria et Javier Ribalta, espagnols comme lui, il est en milieu de connaissance. Habitué à diriger des équipes de Liga, son expérience ne peut être qu’un plus pour les Olympiens. Passé par les clubs de Villarreal ou encore Valence, il a hissé son équipe à plusieurs reprises en Ligue Europa, voire même en Ligue des Champions.
Lors de la saison 2018/2019 le successeur de Tudor remporte la Coupe du roi avec Valence, avant de s’emparer deux ans plus tard de la Supercoupe d’Espagne, avec Bilbao, alors 11ème de Liga.
Le technicien espagnol n’a pas caché sa volonté d’allier jeunesse et expérience à travers son recrutement cet été. Le tout avec un effectif équilibré et compétitif, qu’il a taillé à sa guise, notamment en ne gardant pas Alexis Sanchez pour recruter Pierre-Emerick Aubameyang.
PSG déstabilisé et moins souverain ?
Si le PSG reste inévitablement le grandissime favori, les dernières saisons ont montré qu’ils n’étaient pas imbattables. Déstabilisés par un mercato que l’on peut qualifier de « révolutionnaire », les Parisiens paraissent moins souverains.
L’an passé, le RC Lens est passé tout proche de réaliser cet exploit, en terminant à la deuxième place du classement, à seulement un point des Parisiens. Chez les supporters de l’OM, on se dit que, si un club de cette envergure a su bousculer la hiérarchie, les Marseillais peuvent bien s’en inspirer en venant jouer les trouble-fête cette année.
Décevants à Metz, où ils ont concédé le match nul en supériorité numérique, les Marseillais doivent frapper un grand coup à Nantes. En cas de succès, ils auraient 5 points d’avance sur le PSG, qui se déplacera dimanche à Lyon. Mais le vrai test aura lieu le 24 septembre prochain, lors de la 6ème journée de Ligue 1. Ce dimanche, les Marseillais seront au Parc des Princes. Pourquoi pas pour mettre le doute dans la tête des Parisiens…
Mattys Bernard (avec Jérémy Kinot)