jeudi 7 novembre 2024

Ligue 1 : quand Quentin Merlin (OM) enchantait le FC Goëlands

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Aujourd’hui joueur de l’Olympique de Marseille, Quentin Merlin (22 ans) a découvert le football dans sa région natale à Sainte-Marie-sur-Mer. Au FC Goëlands, tout le monde se souvient des premiers pas du jeune gaucher, devenu une fierté pour ce petit club de 170 licenciés.

Avant même de prendre son envol vers l’OM, dans la peau d’un Canari, Quentin Merlin déployait déjà son jeu chez les Goëlands. C’est à Sainte-Marie-sur-Mer que le jeune arrière gauche a découvert le football. Issu d’une famille de footballeurs, avec son grand-père lensois venu s’installer dans la région puis son père, le natif de Nantes a rapidement été attiré par le ballon rond pour ne plus le quitter. Jacques Suhard, le secrétaire général du FC Goëlands, n’a pas oublié.

« Il était sur le terrain à partir de 4-5 ans. Son père était entraîneur au club. Il venait tous les mercredis pour s’entraîner. Je m’en occupais avec son père. Il avait un beau pied gauche. C’était inné. C’était quelqu’un très fort avec le ballon dans les pieds, capable de faire des transmissions longues ou courtes. Mais, j’avoue, l’imaginer aller aussi haut, ce n’était pas évident, et il tapait toujours dans un ballon. »

« Ça a fait la différence. Dès qu’il avait fini l’entraînement, il continuait à jouer, que ce soit sur le côté ou sur la touche. Je l’ai engueulé plus d’une fois pour qu’il fasse attention avec son ballon (sourire), mais son amour pour le foot a fait la différence. Il a toujours voulu faire cela. C’était dans le sang comme son père. Il était à l’écoute des conseils. »

Le FC Goëlands est un jeune club de 170 licenciés qui n’avait pas vocation à voir des joueurs devenir professionnels. Au moment de naître, l’histoire retiendra que c’est l’international français, Philippe Gondet, qui offrira des maillots du FC Nantes à l’équipe première, en 1974, faisant du jaune et du vert, les couleurs officielles du FC Goëlands encore aujourd’hui.

Avant Quentin Merlin, c’est l’ancien joueur de Lorient, Pontivy en Belfort, Namaie Mendy qui avait montré l’exemple. Mais Quentin Merlin a depuis laissé un réel héritage malgré ses 22 ans, au point de voir le club créer une section Baby, après son passage, pour permettre aux jeunes enfants de démarrer le foot dès l’âge de 3 ans et demi.

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« Le foot dans le sang »

Quentin Merlin est resté jusqu’à l’âge de 10 ans à Sainte-Marie-sur-Mer avant de prendre son envol et de susciter l’intérêt du FC Nantes. Mais il fera un détour par Pornic (de 2013 à 2015) avant de s’affirmer sous le maillot vert et jaune des Canaris.

« Dès qu’il a eu 10 ans, on en a parlé avec son père et il allait à Pornic, raconte Jacques Suhard. Mais pour viser haut, il fallait aller sur Nantes. Ça demandait des sacrifices pour couvrir la distance. Il était suivi par Nantes, même quand il a dû revenir sur Pornic, à cause de problèmes de transport. Deux ans après, il est reparti à Nantes pour confirmer. Il a aussi été sélectionné en équipe de France, tout de suite. »

Merlin a toujours fait partie des équipes de France de U16 jusqu’aux Espoirs. Même si ne pas le voir avec l’équipe Olympique reste un petit regret. Toutefois, le fait qu’il soit à l’OM pourrait lui permettre de franchir un cap. Au FC Goëlands, on en est convaincu.

« Il a fait le bon choix en allant à Marseille, affirme son secrétaire général. Il avait fait son trou à Nantes. Merlin a besoin d’être en confiance pour faire la différence. Avec son pied gauche, il arrive à créer des choses. A Nantes, son niveau n’augmentait plus. Il était trop dans le cocon familial. A Marseille, il va connaître un autre environnement qui va le sortir de sa zone de confort. Merlin se sent bien à Marseille. Il va réussir. Il va s’accrocher. »

D’autant plus que les Nantais ont souvent réussi à l’OM. Il suffit de se souvenir de Deschamps, Desailly, Payet, Rongier ou encore Veretout pour s’en convaincre. A 22 ans, Quentin Merlin a tout l’avenir pour réussir et confirmer que la magie opère toujours pour les Canaris devenus Olympiens. Cependant, il n’en oublie pas ses origines et le Pays de Retz qui l’a vu grandir balle au pied. Au moment de célébrer son anniversaire, le FC Goëlands et Jacques Suhard ont pu compter sur leur bon Sanmaritain.

« On a fêté nos 50 ans. Il n’a pas pu venir, mais il nous a fait une belle vidéo. Les gamins étaient contents. Il a donné un beau message. On fait toujours croire qu’il vient de Pornic mais, non, il vient de Sainte-Marie-sur-Mer, le village à côté qui est en D3. Mais lui, il dit bien qu’il vient du FC Goëlands. On a de bonnes équipes jeunes. On encadre bien nos joueurs. A notre niveau. On reste un club à taille familiale. Tout le monde a le même maillot jaune à l’entraînement. C’est une règle. On est tous égaux. »

Le FC Goëlands est d’ailleurs toujours à la recherche de joueurs, notamment pour son équipe première (D3), et de volontaires pour venir partager une passion commune autour du ballon rond. Tout en continuant de suivre les aventures de Quentin Merlin à l’OM.

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