vendredi 13 septembre 2024

Ligue des Champions : Naples ne s’y attendait pas

Milan AC - Naples (21h)

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Un troisième Scudetto… s’il n’y avait que ça pour matérialiser le grand retour du Napoli SC, mais il s’accompagne aussi, et surtout, d’un premier quart de finale de Ligue des Champions, un niveau jamais atteint dans toute l’histoire du club.

Jusqu’à cette année, Naples n’avait jamais pris son quart européen ailleurs qu’en Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe (demi-finale en1977) et en Coupe UEFA (vainqueur en 1989). Quatre fois sorti en huitièmes, en 1991, 2012, 2017 et 2020, par le Spartak Moscou, Chelsea, le Real Madrid et Barcelone.

Si elle n’est pas un exploit, l’élimination de l’Eintracht Francfort avec la manière marque clairement le changement de statut d’un club qui n’a jamais pu rivaliser dans la durée avec les historiques de Serie A : la Juve, Milan, l’Inter et la Roma.

Le grand retour des clubs Italiens sur le devant de la scène

Malgré une Squadra Azzura aux abonnées absentes depuis deux Coupes du monde, une Juventus accablée par les affaires, mais aussi la présence des deux clubs milanais en quart de finale de la C1, le Napoli contribue au grand retour du foot italien sur le devant de la scène européenne.

Boostée par la réussite de l’ancien lillois Victor Osimhen (21 buts en 23 matches de championnat, meilleur buteur de Série A), l’ascension de l’étonnant attaquant géorgien Khvicha Kvaratskhelia (12 buts et 10 passes décisives en 25 matches), la belle saison du Macédonien Elif Elmas (23 ans), du Portugais Mario Rui (31 ans) et du Polonais de 28 ans, Piotr Zielinski, mais aussi par le renouveau de l’ancien Marseillais, le milieu camerounais Franck Anguissa, l’équipe de Luciano Spalletti n’a perdu que 4 fois cette saison, toutes compétitions confondues (dont une fois en C1, à Liverpool). Ses 16 points d’avance sur la Lazio, à 9 journées de la ligne d’arrivée annonçaient la fin de l’implacable domination des clubs du nord.

Il faut en effet remonter à 2001, avec l’AS Rome, pour voir un champion autre que l’Inter, le Milan AC ou la Juventus. Comme en 1987 et 1990, ce sera donc Naples.

De Maradona à “Kvaradona”, du président Ferlaino au président De Laurentiis, d’Ottavio Bianchi à Luciano Spalletti, la même frénésie accompagne l’épopée napolitaine, 33 ans après. Rien ne laissait penser à une telle saison. Après les départs de Mertens, Koulibaly et Ruiz, le recrutement suscitait beaucoup d’interrogations, l’été dernier. Personne ne connaissait Kvaratskhelia, encore moins le Sud-Coréen Kim Min Jae. Et les arrivées de l’international italien Raspadori et du fils de Diego Simeone, Giovanni, prêté par Vérone, paraissaient insuffisantes pour construire un tel destin.

Victor Osimhen absent à Mian ce soir

C’était sans compter sur la montée en puissance d’un collectif savamment construit par Spalletti depuis un an, autour de Di Lorenzo, son capitaine et de son alter ego Lobotka.

A 64 ans, l’ancien coach de l’Inter, de l’AS Rome et du Zénith St-Petersburg est aux portes de son premier Scudetto, après quatre 2èmes places, avec la Roma en 2006, 2007, 2008 et 2017. 2023 sera pour lui aussi la bonne.

Avant d’emmener dans son sillage pour la première fois toute une ville dans son premier quart de Ligue des Champions, reste à savoir qu’elles sont les limites des Partenopei. Lorsqu’un volcan de cette ampleur se réveille, c’est tout un continent qui tremble. La Juve, Liverpool, l’Ajax, Francfort ont déjà fait les frais de la première secousse. Avec un épicentre au pied du Vésuve, au stade Diego Armando Maradona, les répliques sont attendues dès ce soir, à près de 800 km, dans le nord du pays.

Ce sera malheureusement sans Vctor Osimhen, pas remis de sa blessure aux adducteurs qui l’a vu manquer les deux dernières rencontres du Napoli. Giovanni Simeone est également absent, mais les Siciliens comptent sur un duo Kvaratskhelia – Raspadori, pour tenir tête au 4ème (22 points derrière) de Série A et s’offrir un deuxième duel italo-italien en demi-finale (le vainqueur de l’affrontement entre Naples et Milan affrontera la vainqueur de Benfica-Inter, avec un succès 2-0 hier des Italiens au Portugal).

Tom Boissy (avec J.K.)

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