ARSENAL – PSG (21H)
Quel est vraiment le niveau du PSG, souvent présenté comme affaibli par le départ de ses stars ? Pour l’instant, tous les feux sont au vert pour assister à un grand match à l’Emirates. Avant le résultat, c’est surtout la manière qu’on jugera.
Plus de points, plus de buts marqués… Le PSG version 2024/2025 fait beaucoup mieux que le PSG 2023/2024. Après la belle victoire du club de la capitale lors de la 6ème journée contre Rennes (3-1), Julien Stephan a admis la supériorité parisienne dans le contre-pressing, les duels, et techniquement. Quelques semaines plus tôt, Eric Roy lui aussi sèchement battu au Parc avec Brest(3-0) avait estimé que le club de la capitale était plus fort collectivement que la saison dernière. Notamment dans le fameux « contre pressing », cher à Luis Enrique. Pour rappel, ce dernier a plusieurs fois répétés la saison dernière que son équipe serait « plus forte cette année.
Seul le PSG de Tuchel avait fait mieux, en 2017
S’il est beaucoup trop tôt pour faire un bilan, on peut quand même constater que le club de la capitale possède, après 6 journées, 8 points de plus que la saison dernière à la même époque. Les Parisien ont encaissé un but de moins (5 contre 6), mais ont en surtout inscrit 5 de plus (20 contre 15).
On peut aussi expliquer ce meilleur début de saison en rappelant que la saison dernière, Kylian Mbappé (qui avait été mis à l’écart) et Ousmane Dembélé (recruté tardivement) n’avaient débuté leur saison qu’à la mi-temps du deuxième match du PSG.
Si on ajoute à ce bilan, le match joué par les Parisiens en Ligue des Champions contre Gérone, on constate qu’il faut remonter à la saison 2017/1018 et les débuts de Thomas Tuchel sur le banc pour trouver mieux. A cette époque, le PSG avait remporté ses 7 premiers matchs.
Le début de saison du PSG est très paradoxale. Alors que beaucoup réclamaient une équipe moins “bling bling”, certain se plaignent aujourd’hui qu’il n’y ait plus de grandes stars, après les départs de Messi, Neymar et Mbappé. « Le rêve est une chose, la réalité en est une autre. Peut-être devrait-on d’ailleurs changer notre slogan… Dream Bigger, c’est bien, mais aujourd’hui, nous devons surtout être réalistes, on ne veut plus du flashy, du bling-bling, c’est la fin des paillettes. » déclarait d’ailleurs Nasser Al-Khelaïfi dans les colonnes du Parisien au mois de juin dernier.
C’est pourquoi Luis Enrique a été écouté. L’entraîneur espagnol s’est opposé au recrutement d’une star en attaque, préférant voir « quatre buteurs à 10 buts », pour remplacer les quarante buts annuels de Kylian Mbappé.
Autre fait marquant : le respect de l’institution. Après avoir répété sans cesse ces 3 dernières saisons, que le PSG laissait tout faire à ses stars, que « l’institution » n’était plus respectée, les mêmes observateurs s’offusquent aujourd’hui de voir le PSG partir à Londres pour défier Arsenal, sans Ousmane Dembélé, pour raison « disciplinaire ».
Critiquer le PSG, un sport à la mode
Pourtant, si critiquer le PSG reste un sport à la monde dans tous les médias, le début de saison prouve que le coach parisien est dans le vrai. Avec déjà 6 buts inscrits, Bradley Barcola est en train de faire exploser son total de la saison dernière (4 en 26 matchs de Ligue 1, 5, toutes compétitions confondues), alors qu’Ousmane Dembélé a aussi monté le curseur (il est vrai anormalement bas), avec 4 réalisation au cours des 6 premiers matchs (contre 3 en 26 matchs la saison dernière).
Seul contre-temps : la blessure de Gonçalo Ramos sur qui Luis Enrique compte énormément. Pour rappel, le jeune portugais avait quand même déjà inscrit 11 buts en 26 apparitions en Ligue 1 la saison dernière.
Après son doublé contre Rennes (6ème journée, 3-1), Bradley Barcola ne cachait pas son enthousiasme. «C’est bien ce qu’on fait, je suis content (…) Jusqu’où cette équipe peut aller ? Elle peut aller loin, franchement (sourire). Quand on joue comme ça, tous ensemble, (on est) inarrêtables (sourire).»
La question est de savoir si une défaite à l’Emirates remettrait tout en question ? Ce qui est certain, c’est qu’elle amènerait de l’eau au moulin de ceux qui prennent un malin plaisir à dénigrer le PSG. On oubliera vite que les Anglais s’appuient sur un budget de 630 millions d’euros et ont investi 110 millions en transferts cet été. On ne dira pas non plus que le Bayern s’est fait accrocher (2-2) à Londres la saison dernière en quart de finale de la Ligue des Champions.
Ce qui va surtout compter, c’est le comportement du PSG, sa réponse collective face à un concurrent sérieux au titre en Premier League, qui a fait trembler City à Manchester il y a dix jours (les hommes de Guardiola, menés 1-2, ont égalisé à la 98ème minute).