AJAX – OM (21H)
Loin d’être battu d’avance, l’OM est, au contraire, en position de force pour s’imposer à Amsterdam. Et l’absence de Marcelino, peut même être son principal atout…
En proie à une grave crise interne, qui a poussé l’entraîneur à démissionner et l’équipe dirigeante de se mettre en retrait, l’OM pouvait rêver mieux pour les grands débuts de sa campagne européenne. Même si Valentin Rongier et ses coéquipiers seront dirigés par un entraîneur néophyte, ils sont loin d’être battus d’avance. Au contraire, les Marseillais ont plusieurs bonnes raisons de croire en leurs chances.
Un nouvel entraîneur = des nouveaux choix
Si Pancho Abardonado n’a jamais dirigé une équipe professionnelle dans un compétition officielle, il voit les choses. Comme beaucoup, celui qui a joué plus de 200 matchs de Ligue 1 et une dizaine de Coupes d’Europe, a d’autres idées que celles appliquées par Marcelino. La première est de vouloir relancer l’international Marocain, Azzedine Ounahi. Le milieu de terrain recruté en janvier dernier n’a pas joué la moindre minute au cours des quatre derniers matchs de Ligue 1, mais pourtant, il a été très bon avec le Marco, auteur du seul but de la victoire de sa sélection contre le Burkina Faso.
Son intégration dans l’équipe pourrait correspondre avec un changement tactique fort. Sauf surprise, l’OM va se présenter dans un 4-3-3 ambitieux aux Pays-Bas. L’entraîneur par intérim, qui pourrait rester plus longtemps que prévu, a toutes les bonnes raisons de prendre des risques pour faire gagner l’OM.
L’entraîneur ne joue pas
Un entraîneur inexpérimenté peut être préjudiciable sur la durée, mais pas sur un match. Les joueurs savent ce qu’ils ont à faire et veulent tous montrer qu’ils valent mieux que les prestations insipides vues en Ligue 1. A part dans ses choix et le schéma tactique mis en place, l’influence du coach est assez minime. Pour ce premier match en « état d’irgence », on ne se fait pas trop de soucis. Surtout que Jean-Pierre Papin ne sera pas loin, pour donner une caution morale aux choix de Pancho Abardonado.
L’Ajax aussi est au plus mal
Seulement 12ème en championnat après 5 journée, l’Ajax traverse une grosse crise. Mais, contrairement à l’OM, elle est surtout sportive (sur laquelle est venue se greffer, ce que l’on appelle « l’affaire Sven Mislintat, soupçonné de conflit d’intérêts dans les transferts du club). Les joueurs de Maurice Stejn restent notamment sur une défaite à Twente (3-1), qui a laissé des traces. L’Ajax est fébrile et, s’il y a un bon moment pour l’affronter, c’est maintenant.
L’OM a de sacrés arguments à faire valoir
La défaite en Grèce est, à ce jour, le seul échec de l’OM depuis le début de saison. Depuis le 9 août, les Marseillais n’ont pas perdu le moindre match. Une période d’invincibilité de près d’un mois et demi, qui peut donner confiance aux Olympiens. Malgré l’élimination au troisième tour de qualification (aux tirs au but), il ne faut pas oublier de Pierre-Emerick Aubameyang a déjà trouvé le chemin des filets à deux reprises, lors du match retour. L’odeur de l’Europe motive tout particulièrement la star de l’OM, qui a joué 89 matchs européens dans sa carrière, pour 43 buts.