jeudi 25 avril 2024

Ligue Europa : Monaco, Rennes et Nantes, trois matchs, trois ambiances

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Les trois clubs français engagés en Ligue Europa n’ont pas la même pression avant d’aborder la 3ème journée. Tour d’horizon.

Monaco, possible prétendant ?

Cette année les enjeux seront grands pour Monaco. Après avoir échoué en 8èmes de finale contre la modeste équipe de Braga, le club du Rocher avait largement déçu. Pour la deuxième fois consécutive, L’ASM est tombée en barrage de Ligue des Champions et veut se rattraper. Avec un groupe abordable (Ferencvaros, Trabzonspor et Belgrade), l’ASM doit avoir à cœur de se racheter. Seulement, il paraît difficile de prévoir les performances monégasques cette saison, très irrégulières, et surtout meilleures à l’extérieur qu’à domicile. Même en Europe, ils gagnent dans le chaudron de Belgrade, mais se font piéger en fin de match à Louis II contre Ferencvaros.

Peut-être traumatisé par la défaite contre Eindhoven en barrage, ou motivé par le désir de se racheter, quelle émotion l’emportera dans le jeune vestiaire monégasque. Avec une moyenne d’âge titulaire de 24,8 ans (2ème plus jeune en Ligue 1), on peut espérer que la fougue de la jeunesse mène l’ASM dans le dernier carré.

Autre enjeu au club réputé pour être une véritable mine d’or en Europe, mettre en valeur ses pépites (Badiashile, Fofana et Camara). S’ils veulent leur faire prendre de l’expérience et de la valeur sur le marché, Monaco a tout intérêt à se faire voir à l’échelle européenne.

Face à Trabzonspor, à Louis II, les hommes de Philippe Clément (seulement troisièmes) doivent s’imposer pour se remettre sur la bonne voie.

Rennes, la belle surprise ?

Déjà plaisant à regarder l’année dernière, le Stade Rennais avait échoué durement contre Leicester en Ligue Conférence après avoir dominé le match retour. Rennes reste la seule équipe française invaincue en Europe avec Paris et Nice, et entame sa 5e campagne de suite en compétition continental. Tous les signaux semblent au vert pour les Bretons, ils devront confirmer leur projet de jeu audacieux (82 buts l’année dernière) depuis l’arrivée de Bruno Genesio aux commandes. Avec une entame de saison compliquée, et plusieurs blessés comme Jeremy Doku et Arnaud Kalimuendo, Rennes commence à redresser la pente avec un solide match nul au Vélodrome. Reste à voir comment va évoluer la nouvelle paire Terrier-Gouiri devant, pour une équipe qui marque tant de buts d’habitude.

Les enjeux sont clairs pour les Bretons, prouver que Rennes est au niveau européen en allant loin dans cette compétition. Ce sera également l’occasion pour Lovro Majer, le nouveau Modric, de se faire remarquer. Alors qu’Arsenal serait déjà sur les côtes de la pépite Croate.

A domicile face au Dynamo Kiev (0 point), on attend une belle victoire pour voir les Bretons faire un pas vers les huitièmes de finale.

Nantes, le petit poucet en grand danger à Fribourg

Il y a un an et demi les Canaries luttaient pour le maintien, aujourd’hui l’hymne européen a retentit à la Beaujoire pour la première fois depuis 18 ans. Doté d’un groupe à leur portée, ils se sont remarquablement défait de l’Olympiakos dans les arrêts de jeu d’un match dominé.

Mais l’euphorie a laissé place à la réalité des choses, Nantes se fait recadrer 3-0 en Azerbaïdjan contre Qarabag. Qualifié par une brillante victoire en Coupe de France, Antoine Kombouaré connaît les limites de son équipe : « Nous, on est le Petit Poucet. On va découvrir et surtout travailler pour créer des surprises, tirer notre épingle du jeu ». explique-t-il. Mais le tacticien croit en ses joueurs, et compte bien renouer avec le brillant passé des canaris : « C’est un tirage (Olympiakos, Fribourg, Qarabag) qui donne de la force et de l’énergie, on se dit qu’il y a un coup à jouer, cela nous met un petit coup de pression ».

En envoyant un signal fort dès la première journée, les coéquipiers de Ludovic Blas sont attendus au tournant par leurs adversaires. Décevant en championnat, les enjeux sont forts pour les Nantais, sortir les crocs, et prouver qu’une victoire en Coupe de France est tout sauf un coup de chance. Ce sera également l’occasion de se faire remarquer pour les pépites Ludovic Blas et Quentin Merlin (20 ans), encore faut-il sortir de ce groupe compliqué, mais abordable.

A Fribourg, co-leader de la Bundesliga, la tâche s’annonce ardue, voir impossible, pour des Nantais en difficultés depuis le début de saison. Il faudra un petit miracle, même si le parfum de l’Europe a des vertus aphrodisiaques.

Jérémy Bakeir

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