Les Super championnats du monde (route, paracyclisme route, piste, paracyclisme piste, VTT cross-country, VTT descente, VTT marathon, VTT cross-country eliminator, trial, BMX Freestyle, BMX, cyclisme en salle et Gran Fondo) auront lieu en Ecosse, à Glasgow, du 3 au 13 août. La course en ligne se déroulera elle le 6 août, soit seulement deux semaines après la fin du Tour de France.
Direction l’Ecosse et Glasgow pour les prochains Mondiaux. Ces Super championnats du monde vont rassembler pour la première fois treize disciplines à Glasgow en août dans la foulée du Tour de France. Traditionnellement, les Mondiaux ont lieu en fin de saison. Alors organisés cette fois en plein cœur de l’été, cela change quoi ?
« Il faudra impérativement être sur le Tour de France pour être compétitif sur ces Mondiaux, prévient Christophe Riblon. Sachant qu’en juillet le programme de course est relativement allégé. Je doute que sur une course de 277 km on puisse être au point au départ de la course en ligne, sans avoir couru en juillet. Cela me paraît trop juste. C’est la principale interrogation. Quand on avait les Mondiaux fin septembre, exceptée la Vuelta, on avait un programme de courses conséquent à côté qui pouvait permettre de monter en puissance ».
Le Tour de France comme grand test pour les leaders
Attention aussi à ne pas avoir laissé trop de plumes dans la Grande Boucle ! « Les Mondiaux, c’est une quinzaine de jours plus tard, insiste l’ancien coureur de chez AG2R. On a déjà assisté à ce type de schéma de calendrier avec les Jeux Olympiques. Ceuxqui avaient été performants dans cette épreuve étaient présents sur le Tour. A priori, il y a aussi cette possibilité de disputer le Tour de Pologne (du 29 juillet au 4 août, Ndlr). Mais cette course se termine tout juste avant les Mondiaux. Donc la meilleure option est de faire le Tour. En tout cas, il faudra courir ! »
Pour Thomas Voeckler, le sélectionneur national, un vrai casse-tête pourrait être à l’ordre du jour. Il va lui falloir anticiper les méformes, les blessures et autres éventuelles chutes.
« Ces championnats du monde seront différents, ce sera plus ouvert »
Passons au parcours proprement dit. A la première lecture, il peut paraître simple entre Edimbourg et Glasgow (277,6 km). Mais ce sera la plus longue course depuis 1981 avec ses 3167 mètres de dénivelé positif. Les coureurs devront parcourir un circuit final de 14,4 km annoncé urbain à dix reprises comprenant des montées courtes et dynamiques dans le premier kilomètre (193 m de dénivelé par tour), puis une fin rapide, en faux-plat descendant jusqu’à la ligne d’arrivée située sur le Georges Square :
« On peut avoir un Mondial avec un groupe de 50 à 60 coureurs à l’arrivée. Ces championnats du monde seront différents. Ces dernières années, on avait une grosse sélection. A la fin, de sept à dix coureurs pouvaient jouer le titre. En 2023, ce sera plus ouvert. Il faudra aussi mettre des sprinteurs. Je ne pense pas qu’on pourra faire sans. En pensant que cela puisse arriver groupé à 50, 60 coureurs ».
« Quand je regarde l’équipe de France et les Championnats d’Europe sur les deux, trois dernières années, on a constaté qu’on avait des profils de coureurs variés. Ils ont l’habitude de lancer la course de loin. C’est plutôt à notre avantage. Si on durcit la course très tôt, comme on sait le faire en équipe de France depuis quelques années, on peut avoir une vraie course de costauds avec une vraie sélection, laquelle dans le final peut éliminer les sprinteurs ».
Puncheurs et sprinteurs dans la bataille
Entre les puncheurs, les sprinteurs, quelles pourraient être les meilleures chances tricolores ?
« Certains noms peuvent se dégager. Arnaud Démare, Anthony Turgis ont les caractéristiques pour vraiment bien faire sur ce type de parcours. Ce sont des coureurs de classiques, mais qui savent aller très vite au sprint. Seront-ils dans les meilleures conditions avant le départ des Mondiaux, c’est une des questions à se poser. Après, quand on voit ce qui s’est passé en 2022 en Australie avec Evenepoel »…
« C’était pourtant un parcours exigeant qui pourrait ressembler à celui de l’année prochaine en termes de difficultés et de dénivelés. Dans ce cas, si la course part de bonne heure et qu’une grosse sélection est faite, on peut tout autant se retrouver avec très peu de coureurs dans le final. N’oublions pas non plus, un Julian Alaphilippe, un Christophe Laporte qui a le profil comme Turgis et Démare… ». Décidément, cette 90ème édition des Mondiaux ne va pas manquer de piment ! »