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Luis Enrique est formel, il n’est pas venu « pour gagner la Ligue des Champions au PSG ». L’entraîneur espagnol a voulu une équipe plus jeune. Pour autant, où va réellement le PSG ?
Peut-on parler de mini séisme après la défaite du PSG à Arsenal ? Les Gunners ont donné une leçon de réalisme et de couverture de terrain sans le ballon. Même si le match n’était pas une grande partie, Paris a encore beaucoup à apprendre. N’est-ce pas justement l’objectif de Luis Enrique avec son équipe ? Car la jeunesse parisienne a montré toutes les limites dans un premier grand match de Ligue des Champions.
Exit Messi, Neymar et Mbappé ainsi que le bling-bling dénoncé par son Président. Le PSG a laissé la place a des recrues plus jeunes et dont l’autorité ne fera pas de l’ombre au club. La stratégie a le mérite d’exister et de proposer un nouveau chemin pour le tenant du titre.
Moins d’oseille dans les transferts et les salaires pour le PSG
Le club de la capitale a décidé de se reprendre en mains. Bien que des cicatrices existent dans le fonctionnement du club. Qui décide de quoi sur le volet sportif, la cohérence du mercato ou encore, quelle est la philosophie réelle du jeu parisien ? Tant de questions qui n’ont pas encore eu toutes leurs réponses.
À lireViré en Angleterre, il a du mal à gérer l’après ReimsPour le moins dans l’absolue. Il existe en réalité une donné qui ne fait plus aucun doute, surpayer les joueurs. Paris a mis un terme à une pratique qui n’a plus de sens même si l’UEFA regarde ailleurs.
Paris a décidé de passer de la théorie à la pratique en ayant recours à une nouvelle donne. Moins d’argent à dépenser ou plutôt à optimiser sur demande de son entraîneur. Jamais un technicien sous l’ère QSI n’avait autant eu le soutien de sa direction. Une nouveauté quand même qui reste précaire.
Moins d’oseille mais de gros chèques tout de même. Désiré Doué en est l’exemple et Paris mise sur la longueur du contrat. Près de 60 millions d’euros pour un joueur de 19 ans. C’est le nouveau style de la politique parisienne. Arsenal en a été le premier témoin.
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Arsenal, le canon noir du PSG
Zaïre-Emery, Neves, Barcola, Doué, Vitinha, ces noms ne sont pas les plus vieux du PSG. 50% des joueurs de champ ont moins de 23 ans. Ils pourraient même figurer dans une équipe olympique de football. Cette jeunesse a manqué d’autorité sur la pelouse de l’Emirates. Une défaillance notable quand on regarde la prestation parisienne. Le manque de rythme et d’intensité, les poteaux aussi.
En bref, le PSG est tombé sur l’expérience des Gunners qui ont profité de chaque erreur du bloc bleu marine pour gagner la partie. Paris a bien touché deux fois les montants, c’est Arsenal qui a eu le mérite d’entreprendre.
Les Gunners ont rappelé que le projet qui était le leur a débuté 4 ans auparavant. Lorsque Mikel Arteta débarquait en pleine saison pour reprendre les commandes rouges et blanches. Après un passage en tant qu’adjoint de Guardiola, L’Espagnol avait les mains libres pour piloter Arsenal à sa façon.
Un choix payant qui démontre aussi une politique de grande stabilité. Arteta a construit un effectif capable de jouer ensemble sur plusieurs années. C’est la fin de la vache maigre et le début d’une deuxième année consécutive en Ligue des Champions.
À lireEurope : nouveau doublé pour Mbappé (Real Madrid), Cherki brille avec City, le Bayern B gagne avant ParisArsenal en a profité pour corriger les faiblesses de l’an dernier contre une équipe qu’elle adore affronter. En 6 rencontres, les Gunners n’ont jamais perdu contre le PSG. Une statistique confirmée par le deuxième match de Ligue des Champions.
Qu’en est-il des grandes ambitions ?
Au PSG, la révolution de palais a bien eu lieu. Elle ne propose pas le château de Versailles et sa dorure comme projet. Mais, plutôt une nouvelle donne, une maxime que beaucoup pourrait voir comme un déclassement. Il est vrai que l’effectif du PSG ne respire pas la star. Simplement, un collectif ou une somme d’individualités que Luis Enrique peut manier comme des serviteurs au service du PSG.
Le prince espagnol a donc une nouvelle équipe dont il est difficile d’y voir un cap clair et précis. Sauf que la clarté dans le football c’est toujours aussi utile qu’un bateau qui navigue en haute mer et malgré toute en toute sécurité.
Le PSG est devenu un bateau novice sur la scène européenne et qui a paradoxalement du temps, du moins publiquement. Où après 12 ans à la tête du PSG, voilà les Qataris piqués à la doctrine de la patience et de l’ambition mesurée.
Qu’en est-il des grandes ambitions de remporter la Ligue des Champions ? Qu’en est-il de voir le PSG proposer une identité de jeu qui fait mal à tous les clubs de Ligue 1 ? Personne ne le sait vraiment. La course contre le temps et la performance sera bientôt là. Paris n’a rassuré personne et dispose déjà d’un petit bain de sable mouvant qui pointe le bout de son nez en Ligue des Champions.
À lireTransferts : l’OM de nouveau sur la piste Jonathan David (Juventus) !Aujourd’hui, la réponse irrespectueuse de Luis Enrique à Margot Dumont (Canal+) après le match, qui l’interrogeait sur la tactique (« Je ne vous explique pas, vous ne comprendriez pas ») est devenu le symbole de ce PSG. Il a raison l’entraîneur espagnol, on ne comprend pas grand chose dans cette voies empruntées par le club de la capitale…
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