dimanche 19 janvier 2025

Luis Enrique au PSG, Marcelino à l’OM : y-a-t-il trop de coachs espagnols en Ligue 1 ?

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Pep Guardiola, Mikel Arteta, Xabi Alonso, Unai Emery… la liste des entraîneurs espagnols exerçant dans les grands championnats est longue. La Ligue 1 ne fait pas exception, avec l’arrivée de Luis Enrique et Marcelino, respectivement sur le banc du PSG et de l’OM, les deux clubs les plus emblématiques du championnat.

Après une saison plus que moyenne avec le PSG, Christophe Galtier va être remplacé. De même à l’OM, où Igor Tudor a décidé de quitter le club après une saison plutôt correcte. Pour combler ces départs, les deux clubs emblématiques de l’hexagone se sont tournés vers deux Espagnols, Luis Enrique (PSG) et Marcelino (OM). Le premier reste l’un des tacticiens les plus emblématiques du Barça, comptabilisant 138 victoires, 22 nuls et 21 défaites. Enrique restera gravé dans la mémoire des Parisiens comme l’instigateur principal de la fameuse « remontada » de 2017 (6-1) en huitièmes de finale de la Ligue des Champions.

Il a surtout remporté la compétition en 2015, avec l’impulsion d’un certain trio, dont l’un des membres (Neymar) joue actuellement pour le PSG. Une coupe qui est chère aux yeux des Qataris, mais qui reste, pour le moment, inatteignable. Du côté de l’OM, Marcelino a déjà exercé sur le banc de Valence et de Séville. Vainqueur de la Coupe du Roi avec Valence, il possède un solide CV et rejoint ses amis Pablo Longoria et Javier Ribalta à la tête du club le plus chaud de France. Ces deux entraîneurs espagnols viennent donc s’ajouter à la multitude d’Ibériques présents dans les ligues majeures.

Une forte présence dans les grands championnats

Ainsi, les tacticiens espagnols se multiplient en Europe et pour cause ils obtiennent de bons résultats. A l’image de Pep Guardiola qui a réalisé le triplé (championnat, Cup et Ligue des Champions) en proposant un jeu fluide, construit et dominateur, les Espagnols s’exportent bien à l’étranger. Pour ceux qui pensent que Guardiola est une « exception », il est bon de faire un rapide tour d’horizon des entraîneurs ibériques performants. En Premier League, c’est Manchester City qui fait la loi, mais cette année a été le théâtre d’une lutte acharnée avec Arsenal pour le titre. Une équipe londonienne vaillante et séduisante, dirigée par… Mikel Arteta, un Espagnol.

Même constat en Allemagne, où Xabi Alonso entraîne le Bayer Leverkusen. L’ancien joueur du Real Madrid a notamment conduit son équipe en demi-finales de la Ligue Europa.

Mais les trois entraîneurs précédemment cités ne représentent que la partie immergée de l’iceberg. On peut également citer Ernesto Valverde, Unai Emery, Quique Setién ou encore le champion d’Europe José Mendilibar. Les chiffres ne mentent pas, 22 entraîneurs espagnols sont présents dans les 5 grands championnats (contre 13 Français dont 12 en Ligue 1 et 1 en Italie Rudi Garcia à Naples).

Qu’il s’agisse de la science du jeu ou d’une stratégie gagnante, il est difficile d’affirmer précisément pourquoi, mais une chose est sûre, en dehors du passage de Michel à l’OM en 2015, les Espagnols ont toujours laissé des trophées sur leur passage et comptent bien asseoir leur domination sur la Ligue 1.

Des Français aux abonnés absents

Si de nombreux supporteurs se plaignent de l’arrivée d’un nouvel Espagnol sur les bancs de la Ligue 1 et réclament un entraîneur français, personne ne répond présent !

En effet, à l’exception de Zinédine Zidane qui semble attendre son arrivée à la tête de l’équipe de France, presque aucun tacticien français ne peut prétendre amener le PSG loin sur le toit de l’Europe. Thierry Henry ayant par exemple refusé l’offre. A Marseille, c’est le même résultat, à l’exception d’un Bruno Genesio bien en place à Rennes, on ne voit pas quel Français pourrait s’installer sur le banc olympien et faire chavirer le Vélodrome, à part peut-être Christophe Galtier une fois qu’il aura digéré son départ du PSG, Didier Deschamps pour un retour voire Patrick Vieira coupé en cours de saison par Aston Villa. Franck Haise qui fait des merveilles au RC Lens aurait pu être une option intéressante.

Sans doute que le boss sportif de l’OM, Pablo Longoria, n’y a pas pensé et a préféré miser sur un compatriote espagnol après avoir essuyé le refus de l’Hispanophile ; l’Argentin Marcelo Gallardo… C’est un constat désolant qui permet de mieux comprendre l’arrivée d’entraîneurs étrangers dans les clubs de premier plan du championnat français.

Ewen Robin

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