Dernièrement André Villas-Boas a reconnu qu’il s’était sans doute trompé sur le profil exacte de Luis Henrique qui n’est pas un buteur mais un joueur de côté qui aime profiter des espaces. Cela ne veut pas dire pour autant que le jeune brésilien est dénué de talent. Présentation.
« Un ailier gauche qui rentre » Ricardo Carvalho
Sa zone de confort est clairement sur le côté gauche, en position d’ailier, où il peut avoir le jeu devant lui, et a la possibilité de faire parler sa pointe de vitesse, pour prendre l’espace profond ou repiquer vers le centre. « C’est un ailier gauche qui a la capacité de rentrer pour faire parler sa technique de droitier », analyse Ricardo Carvalho, l’adjoint de Villas-Boas. En attendant qu’il possède plus d’expérience et de maturité, son fonds de commerce se concentre sur un périmètre assez restreint, pour du jeu court et des combinaisons qui visent à le mettre en position favorable pour lui, c’est-à-dire face au jeu, pour prendre de la vitesse et faire parler sa technique en mouvement. Son sens du jeu est alors très instinctif qui l’amène à dribbler et à éliminer. Pas encore décisif, même avec Botafogo où il n’a marqué que 2 buts en 20 matches, Luis Henrique doit s’adapter au rythme du foot européen avant d’avoir plus d’ambition et une zone d’influence plus large.
« En un contre un, des caractéristiques incroyables » R.C.
Il joue à gauche, mais comme souvent aujourd’hui, c’est un vrai droitier qui s’appuie sur une technique très pointue qui lui permet d’être dans son élément lorsqu’il provoque un défenseur, pour le fixer, s’appuyer sur un partenaire, ou le dribbler. Sa qualité de passe, naturelle, est l’un de ses points forts, surtout la rapidité entre le contrôle et la passe, ou le tir, qui lui permet de faire de belles différences. « En un contre un, il a des caractéristiques incroyables, poursuit Ricardo Carvalho, il est très, très fort et a beaucoup de talent. » Souvent comparé à Mbappé au Brésil, parce qu’il dispose de tout l’arsenal technique d’un attaquant moderne de haut niveau, il lui manque encore l’efficacité et la capacité du Français à faire le geste juste au bon moment. Trop de déchets l’accompagnent encore sur le chemin de la gloire.
« Très rapide, très puissant » Alvaro Gonzalez
Rapide et puissant, il joue beaucoup sur sa force pour faire des différences et faire parler sa technique. Lorsqu’on le regarde courir, il y a du Ronaldo dans sa manière d’évoluer et de se comporter vis-à-vis du ballon, de le conduire et de changer de rythme. Ses caractéristiques physiques le prédestinent à être un complément du plus central Benedetto, plutôt que de prendre sa place, à moins qu’il fasse évoluer son jeu et mette ses jambes au service d’un jeu plus axial, plus « droit au but ». « Il faut lui laisser le temps de s’adapter, témoignait Alvaro Gonzalez après les 17 premières minutes de son jeune coéquipier face à Bordeaux en octobre, mais il est déjà très bon, très rapide, puissant et à l’aise avec le ballon. Il a toutes les qualités pour devenir un joueur important de l’OM. »
La tête bien accrochée sur ses épaules
Il dit de lui qu’il est « humble, sympathique et plutôt timide, mais dévoué dans le travail »… A 19 ans (le 14 décembre), le Brésilien manque encore normalement de certitudes, mais ses qualités mentales semblent évidentes. Ses origines et son parcours le placent moins parmi les joueurs doués, mais réticents à l’effort et à la remise en cause, que parmi ceux qui ont peut-être moins de capacités naturelles, mais qui acceptent l’idée de travailler, de s’améliorer et de toujours faire le maximum pour progresser et pour apporter davantage à son équipe. Rassurez-vous, l’OM n’a pas recruté un individualiste façon Neymar, mais un jeune attaquant qui a la tête sur les épaules et une approche très saine et humble de son métier. Ses premières interventions médiatiques ont montré un jeune homme, certes réservé, mais surtout déterminé à saisir la chance offerte par l’OM. La tête bien accrochée sur ses épaules et une éducation bien encadrée par un paternel, ancien joueur pro, avec qui il a une relation forte et qu’il appelle « mon professeur ».