dimanche 26 janvier 2025

Lyon en guerre contre le PSG : faut-il soutenir le combat de l’OL pour une nouvelle Ligue 1 ?

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Comparer l’OL des années 2000 au PSG version Qatar revient à comparer les qualités et les défauts d’une Ferrari avec une deux chevaux. Pour autant, les vertus lyonnaises se retrouvent 20 ans plus tard dans un autre combat, celui d’une Ligue 1 plus ouverte. C’est justement le combat de Textor qui se sert des principes de la libre concurrence pour améliorer le marché.

Dire que l’OL des années 2000 voulaient affaiblir la concurrence pour rester tout en haut est un peut grossier. Le modèle de Jean-Michel Aulas reposait sur un mixte entre des joueurs de la formation lyonnaise et les meilleurs joueurs à la fois français des autres clubs du niveau lyonnais et de son scouting international.

Lyon a eu l’avantage de renforcer le championnat français dans son ensemble quand il mettait les millions pour enrôler un joueur. Demandons à l’ASSE, Lille ou encore le PSG et Bordeaux. Lyon recrutait français quitte à parfois surpayer pour arriver à ses fins. Qu’importe, il y a au final deux gagnants. On notera d’ailleurs avec plaisir que le PSG s’y met aussi, à l’instar des transferts de Barcola (2023) et Doué (2024). Mais est-ce suffisant ?

C’est comme cela que Bordeaux a mis fin en quelque sorte à l’Hégémonie lyonnaise. En faisant peu ou proue la même chose que son grand rival. Un pari qui a fonctionné pour les Girondins en 2009. Avant que Marseille ne prenne le relais.

Il est absurde de comparer les deux équipes qui ont chacun leur période de gloire. Car Lyon dépendait avant tout de revenus connus : droits TV, billetterie, merchandising, parcours en coupe d’Europe. un budget de 150 millions d’euros par saison. C’était le maximum du maximum.

Lyon veut réinventer un nouveau modèle Ligue 1

L’OL a eu beau être sanctionné par la DNCG, le club rhodanien continue de penser qu’un nouveau modèle est possible. D’une part, il connaît bien les difficultés liées aux droits TV qui posent des problèmes. Tous les clubs ayant été affectés par une baisse drastique de cette part de recette vitale pour 80% des clubs de la Ligue1.

Le PSG n’en a pas eu pitié tellement les finances du club de la capitale ressemble à un puits sans fond. Le club de la capitale reçoit 200 millions d’euros par saison pour rester à l’équilibre. Un modèle qui ne devrait pas exister au regard des anciennes règles du Fair Play financier.

Mais l’UEFA est allé dans le sens du club Qatari et a revu les critères propres au FFP inventé par Michel Platini. L’ancien numéro 10 des Bleus souhaitait plus d’équité pour une meilleure valorisation des compétitions. Ce que souhaite l’OL.

Salary cap, chaîne 100% ligue 1 avec abonnement, nouvelle doctrine budgétaire…

Lyon voulait cette nouvelle chaîne Ligue 1 avec une plateforme de streaming qui plaisait à certains confrères. Cette reprise en main du contenu audiovisuel par les clubs n’a pas eu les faveurs de la LFP qui ne voulait pas perdre la main. Sauf que le résultat, tout le monde le connaît. 500 millions d’euros et une catastrophe nationale pour les clubs les plus petits.

La nouvelle chaîne digitale se voulait simple et fonctionnelle avec un soutien des opérateurs télécoms. Un choix osé mais qui a déjà un modèle aux États-Unis. Un pari osé mais qui aurait mérité d’être testé à défaut d’avoir un 5ème diffuseur depuis 2020.

En voulant lancer une chaîne 100% Ligue 1 avec une nouvelle charte éditoriale, cela donnait du sens à une nouvelle production médiatique. Las, DAZN a tout raflé et avec cela une décroissance du coût de son abonnement. Le diffuseur britannique a décidé de casser l’offre pour garantir un nombre d’abonnés conséquent.

Une interrogation qui suit aussi cette baisse des prix pour avoir une répartition du coût engagé par DAZN sur plus d’un million de personne. Or, si Canal+ arrivait à encaisser la L1, c’était grâce à ses 5 millions d’abonnés. On en est loin.

Remettre à plat les recettes des clubs

Laurent Prud’Homme a également plaidé en interne pour l’instauration d’un salary cap à l’image du rugby. Un choix audacieux mais qui existe déjà en Liga et qui fonctionne à merveille. Avec les mesures de Tebbas, la Liga et le Real en particulier ne s’est jamais aussi bien porté. La preuve, le club de la capitale espagnole a aussi réussi à redresser depuis plusieurs années ses comptes.

La Ligue 1 a de nombreuses idées à piocher de l’autre côté des Pyrénées pour se refaire une santé financière. Ne serait-ce que pour protéger sa formation d’excellence depuis 20 ans.

Plus loin que cela, rééquilibrer les recettes des clubs de L1 est une nécessité absolue. La variable des droits TV devient insupportable alors qu’il y a d’autres leviers pour accentuer la fidélisation des communautés. En étant plus à l’aise sur les revenus de billetterie, le merchandising, la vente de joueurs, les clubs seraient plus à l’aise.

D’autant plus vrai que l’OL a déjà mis en place une billeterie plus en adéquation pour rentabiliser ses jours de matchs. Un faible prix de la place garantie souvent au stade une consommation plus haute. Faut-il rappeler que l’OL tire en moyenne 59€ de recette par match joué. Imaginez si le stade était plein à chaque fois ? Contre Montpellier, bon dernier, l’OL a attiré 48 000 spectateurs. Un bon chiffre qui témoigne d’une baisse des tarifs sur le billet, compensée par une plus large consommation à la buvette.

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