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Marc Hirschi (Tudor PCT) est incassable

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En remportant la Coppa Agostini au début de l’automne, la 9ème victoire de sa saison, le Suisse confirme qu’il est bien revenu à son meilleur niveau après une opération à une hanche en 2022 et une fracture du radius en 2023 qui l’avaient fait rentrer dans le rang. Pour une grande année 2025 ? 

Hirschi a déjà signé chez Tudor PCT

Cet été, au lendemain de devancer d’un rien Julian Alaphilippe pour aller chercher la Clasica San Sebastian, le Suisse de 26 ans s’est engagé pour les trois prochaines années avec l’équipe… suisse dirigée par Fabian Cancellara. Avec un statut de leader sur les Classiques, il y retrouvera le double champion du monde français ainsi que son compatriote Fabian Lienhard (Groupama-FDJ). Après DSM (ex-Sunweb), il s’agira de sa troisième équipe professionnelle. 

Il a signé sa première victoire pro sur le Tour

Le 9 octobre 2020, un an après être monté sur son premier podium (3ème de la Clasica San Sebastian), c’est en pleine pandémie sur un Tour de France décalé à l’automne, qu’il a remporté, à 22 ans, la première course professionnelle de sa carrière. Lors de la 12ème étape entre Chauvigy et Sarran, en solitaire, il a devancé Pierre Rolland et Kragh Andersen après une attaque dans la montée du Suc au May. Depuis, il en a ajoutée 22 à son palmarès. 

2024 est sa meilleure année

Révélé en 2020, avec ses deux victoires sur le Tour et la Flèche Wallonne, Hirschi n’avait jamais autant gagné que cette année 2024 débutée par la victoire de la Faun Drôme Classic en février et conclue par la Coppa Agostoni en octobre. Entre les deux, il a levé les bras en gagnant une étape et le Tour de la République tchèque en juillet, la Clasica San Sebastian et la Bretagne Classic en août, ainsi que quatre courses italiennes en septembre et octobre ; le Grand Prix Industria & Artigianato, la Coppa Sabatini, le Mémorial Pantani et la Coppa Agostoni. Sans oublier sa 2ème place de l’Amstel Gold Race et sa 6ème des Mondiaux de Zurich. 

Hirschi va revenir sur le Tour en 2025

54ème en 2020, 98ème en 2021, 119ème en 2022, il n’est plus revenu sur la Grande Boucle depuis, et ne s’est encore jamais présenté au départ d’un Giro ou d’une Vuelta. En arrivant chez Tudor aux côtés d’Alaphilippe, il sait qu’il vivra certainement l’été prochain son 4ème Tour de France, avec plus d’ambition que jamais pour au moins aller chercher une deuxième étape. 

2018, il marque les esprits

En rejoignant l’équipe BMC Development, réserve de la World Tour BMC Racing, il devient champion d’Europe puis champion du monde Espoirs, un doublé qu’aucun coureur n’avait encore réussi, ce qui lui valut d’être élu meilleur espoir suisse de l’année, surtout de signer son premier contrat professionnel en 2019 chez Sunweb

En 2020, il bat un record vieux de 84 ans !

A 22 ans, en gagnant la Flèche Wallonne, sa première grande Classique, il efface un record de précocité datant de 1936 et qui appartenait à Philémon De Meersman, le lauréat de la première édition. Par ailleurs, il rejoint également Eddy Merckx, seul autre vainqueur à avoir gagné l’épreuve lors de sa première participation. 

Son destin est lié à celui d’Alaphilippe

Avant de se retrouver en 2025 chez Tudor, parce qu’ils ont un peu le même profil, Hirschi et Alaphilippe ont souvent été à l’origine de belles empoignades. La première au bénéfice du Français qui le bat au sprint lors d’une difficile 2ème étape du Tour de France 2020 sur les hauteurs de Nice. Un mois après, sur le circuit d’Imola, il monte sur le podium des Championnats du monde (3ème) remportés par Alaphilippe devant Van Aert. Dans la foulée, les deux puncheurs se retrouvent sur un Liège-Bastogne-Liège bouillant que remporte Roglic à la photo finish. Déclassé pour avoir perturbé le sprint à quatre, Alaphilippe laisse la 2ème place à Hirschi. 

Liège-Bastogne-Liège est sa préférée

De tous les Monuments, la course ardennaise est celle après laquelle il a le plus couru, à six reprises sans interruption depuis 2019 où il a terminé 51ème. Deuxième en 2020 derrière Roglic, il n’a pas quitté le Top 10 en 2021 (6ème), 2022 (9ème) et 2023 (10ème), avant sa 17ème place de 2024. Il ne s’est encore jamais présenté sur Paris-Roubaix, n’a que deux Milan-San Remo (48ème et 112ème) à son actif, une seule participation au Tour des Flandres (abandon en 2024), et quatre au Tour de Lombardie avec un seul Top 20 (19ème en 2023). 

Sa vie a basculé en 24 jours

Du 10 septembre au 4 octobre 2020, 24 jours ont suffi pour faire basculer Marc Hirschi dans une autre dimension. Le Tour de France d’abord lui a offert une étape et le Prix de la Combativité.

Les Championnats du monde ensuite l’ont propulsé sur le podium, trois jours avant son triomphe en haut du Mur de Huy pour sa première Classique, la Flèche Wallonne arrachée à la pédale aux Woods, Martin, Kwiatkowski et Pogacar. Enfin, s’il n’a pas gagné Liège-Bastogne-Liège dans la foulée, principalement à cause d’un sprint irrégulier d’Alaphilippe, il a confirmé ce jour-là qu’il avait intégré le cercle très fermé des plus grands. 

Hirschi a bousculé les usages du milieu

Alors qu’il s’apprêtait à rempiler chez DSM où il venait de se révéler au monde en réalisant une magnifique année 2020, alors qu’il avait même participé à la présentation des nouvelles tenues aux côtés de la nouvelle recrue Romain Bardet, son départ chez UAE Team Emirates aux premières lueurs de 2021 a provoqué un choc dans le peloton. Résilier son contrat à un an de son échéance pour aller au plus offrant (pour un salaire d’1 M€ annuel) a bousculé les usages du milieu. Avant lui, pour d’autres raisons, seuls Kittel en 2015, Degenkolb en 2017, Barguil en 2018 et Dumoulin en 2020 avaient levé leur clause de rachat.

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Tom Boissy



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