Professionnelle depuis 2020, Margaux Vigié n’a eu de cesse de progresser ces dernières saisons pour avoir la chance de s’engager avec Jumbo-Visma pour 2024. A 28 ans, la Française savoure chaque instant et continue son apprentissage du haut niveau. L’ancienne championne de roller a accepté de revenir sur son parcours et se projette déjà sur sa saison à venir.
Comment jugez-vous votre saison 2023 ?
C’est une très bonne saison. Je continue de progresser. Au moment de démarrer, j’avais surtout l’objectif de progresser pour être au contact du premier groupe. Au final, ce n’est pas pareil d’être dans le peloton que dans le groupe de tête sur les fins de courses.
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Sentez-vous au fur et à mesure des saisons que vous passez un palier ?
On peut le dire. Je vois que j’arrive à suivre les accélérations et être dans le premier groupe sans pour autant m’affoler.
Avez-vous profité de votre expérience des autres sports comme le roller pour les mettre en pratique sur le vélo ?
Certaines choses oui mais, au final, le vélo est à part. J’avais beaucoup de choses à apprendre. J’essaie d’être une éponge dans mes différentes équipes depuis que je me suis lancée dans cette voie. J’ai encore pu plus m’en apercevoir chez Lifeplus Wahoo cette année.
Le fait d’avoir une course de référence, ça permet de se jauger et se préparer pour un rendez-vous principal.
Une saison ne se construit pas seulement autour du Tour de France. C’est une belle épreuve pour se jauger. Il n’y a quelle durant l’été. Cette année, ce sera en août.
Comment voyez-vous votre carrière à 28 ans ?
J’ai moins de saisons qu’une fille de 19 ans. Les moins de 23 ans ont appris dans les petites catégories et chez les juniors. Moi, j’ai dû apprendre directement chez les grandes en démarrant seulement en 2020. Je ne me freine pas. Je regarde toutes les courses avec envie que ce soit une étape sur le Tour, les Classiques avec pavés ou celles de fin d’année.
« Discuter avec les garçons pour partager leur expérience »
Qu’attendez-vous de votre prochaine saison chez Jumbo-Visma ?
J’aime leur philosophie et leur vision que ce soit au niveau de l’entraînement et l’accompagnement du coureur. J’aime beaucoup les nouveautés et les évolutions. Dans le roller, c’était une grosse équipe qu’on regardait avec gourmandise. Ça fait rêver. C’est une superbe organisation avec une grande expérience. C’est une autre dimension.
Espérez-vous réaliser le même parcours avec Jumbo-Visma et briller autant que Christophe Laporte avec les hommes ?
L’équipe féminine et l’équipe masculine n’ont pas encore la même stature, mais elles ont la même approche. Il y a eu beaucoup de changements au niveau du staff et de l’accompagnement. On va voir ce que ça va donner. Il me tarde de discuter avec les garçons pour partager leur expérience. Ça ne peut qu’être précieux.
Après avoir fini votre premier Tour de France en 2023, espérez-vous viser une victoire en 2024 ?
Faire une bonne place, ce serait déjà pas mal (sourire).
Un Paris-Roubaix est-il aussi dans un coin de votre tête ?
N’importe quelle Classique avec des pavés que ce soient les Flandres, Paris-Roubaix… Ce serait chouette.
Et devenir championne de France sur route ?
Chaque championnat de France est différent. Ça se court tellement différemment par rapport à une course classique. Mais qui ne rêve d’avoir un titre de champion de France ?
Et les Jeux Olympiques ?
C’est aussi dans un coin de ma tête (sourire).
