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Annoncée indisponible jusqu’à la fin de la saison après une blessure au dos en février (hernie discale), Marine Fauthoux est en lice pour disputer les JO.
Compte tenu de ce qui vous est arrivé cette saison, êtes-vous surprise d’être là en équipe de France ?
Quand j’ai appris ma blessure, je n’aurais jamais pensé être là. Mais au vu de la rééducation, je savais que je pouvais être prête à temps. Finalement, je suis surprise. Le processus a été long et difficile.
La perspective des JO vous a-t-elle aidée dans votre processus de rééducation ?
À lireNBA : les Boston Celtics bien partis pour le « back-to-back »Non, je ne pensais même pas au sport. Je songeais juste à soigner mon dos et je pensais uniquement à ma santé. Une fois que j’ai pu remarcher et refaire du sport, ça a été ma boussole.
Aujourd’hui, où en êtes-vous ?
Je suis à 100%, je peux tout faire. Mais c’est sûr que la vérité d’un match en termes d’intensité est une habitude à reprendre. Les matches amicaux vont beaucoup m’aider dans ce sens-là. En terme d’entraînement, aujourd’hui je n’ai pas de limites.
À lireNBA : pourquoi Zaccharie Risacher et Alex Sarr peuvent prétendre au titre de rookie de l’annéeIl vous manque juste du rythme.
Oui, mais après tout le monde s’est arrêté depuis un moment en club et le rythme ça se perd vite. Ça peut vite se retrouver aussi.
« Je suis fraiche, ça peut jouer »
Vous avez réussi à revenir dans les temps, mais il y aura une sélection réduite à 12 le 5 juillet et vous êtes 18. Il faut donc gagner et garder votre place dans les 12.
Rien n’est fait pour le moment. Je suis contente d’être déjà là et de pouvoir me battre pour ma place.
Voyez-vous cela comme un bonus ou seriez-vous tout de même très déçue de ne pas être dans les 12 ?
À lireShirine Boukli, le judo dans le sangJe ne pense même plus à cette blessure. J’y vais comme si j’avais fait une saison pleine et entière. J’aurai la même déception si je ne suis pas prise.
Cette fraîcheur peut-elle se transformer en atout ?
Je pense. Je suis bien reposée. J’ai pu bien me préparer alors que certaines filles font des très longues saisons jusqu’en mai. Moi je suis fraîche, ça peut jouer.
Avez-vous l’impression que l’identité de jeu initiale prônée par Jean-Aimé Toupane est aujourd’hui acquise par l’équipe ?
À lireLuka Mkheidze, le réfugié politique devenu champion olympiqueÇa a mis du temps à se mettre en place. Quand on voit le TQO, on se rend compte que c’étaient les intentions qu’il cherchait depuis le début. On a pris conscience de tout cela et ça a plutôt bien marché. On est sur la bonne voie. A nous de travailler et de maintenir ce niveau pendant toute la compétition.
« Une vraie alternance désormais dans mon jeu avec un peu moins d’engagement et davantage de contrôle »
Ce projet de jeu correspond-il aux qualités déployées par les nouveaux talents du basket français notamment en termes de vitesse, d’agressivité ?
On parle beaucoup de jeunesse, mais ce sont surtout des qualités que l’on peut toutes mettre ensemble pour suivre les demandes de Jean-Aimé.
La génération 2001 a toujours beaucoup fait parler d’elle. Cela vous a-t-il semblé évident de prendre les commandes de l’équipe de France ou est-ce une progression plus linéaire ?
Nous, on voulait faire partie de l’équipe de France. On est arrivées toute jeunes et on a découvert l’équipe de France. On a voulu monter les étapes car on a des ambitions, on est compétitrices. On a bien réussi pour l’instant.
À lireJudo : comment Joan-Benjamin Gaba est devenu le chouchou des FrançaisLes blessures ont-elles changé la joueuse que vous êtes notamment dans votre engagement sur le terrain ?
Je pense. J’ai une petite fragilité. Cela peut amener une vraie alternance dans mon jeu avec un peu moins d’engagement et davantage de contrôle. Ça peut être positif.
Comment le leadership est-il réparti dans l’équipe ?
Le leadership vient naturellement. Il y a des joueuses qui sont là depuis longtemps. Des filles comme Valériane Ayayi ou Sarah Michel sont assez vocales. Elles prennent beaucoup la parole. Après, en fonction du jeu, la meneuse peut prendre la parole. Mais Sarah Michel et Valériane Ayayi sont les plus importantes porte-paroles.
À lireIl y a 32 ans jour pour jour, le CSP Limoges marquait l’histoire du sport françaisPropos recueillis par Yohan Mouchon
