lundi 14 octobre 2024

Martin Terrier (Rennes) regrette son départ de Lille

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Aux portes de l’équipe de France avant sa blessure à un genou, l’attaquant rennais Martin Terrier a mis un an et demi avant de retrouver son meilleur niveau. Si ce n’est pas suffisant pour prendre le wagon bleu avant l’Euro, ça l’est largement assez pour espérer être de la prochaine Coupe du monde. A certaines conditions…

Le 2 janvier 2023, lorsqu’un des ligaments de son genou droit lâche, Martin Terrier vient d’inscrire, face à Nice, son neuvième but en championnat. Il est sur les bases de la meilleure saison de sa carrière, sa deuxième au Stade Rennais, où ses 21 buts en avaient fait le troisième meilleur buteur de L1 derrière Mbappé (28) et Ben Yedder (25).

Déjà présélectionné par Deschamps en mai 2022, l’heure de sa première sélection semble alors très proche. Mais ça, forcément, c’était avant… de devoir tout recommencer, de repartir physiquement à zéro pour se reconstruire un avenir et tout miser mentalement sur sa capacité de résilience.

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Terrier climatise l’OL

Le 5 octobre 2023, quand il entre en jeu à la place de Doué à la 80ème minute d’un match de Ligue Europa à Villarreal, et qu’il manque le penalty de l’égalisation à la 90ème, Martin Terrier reprend le cours d’une progression après neuf mois de rééducation et 332 jours sans marquer. Ironie du sort, c’est face à l’OL, en janvier, qu’il sort du tunnel avec un doublé (3-2) en championnat, confirmé par un autre doublé face à Clermont et une élection du meilleur joueur du mois de février devant…

Mbappé et Ben Yedder ! Voilà pour ceux qui pouvaient douter de sa capacité à revenir à son meilleur niveau, ce qui n’était pas le cas de Thierry Laurey, le coach qui l’a vraiment lancé à Strasbourg en 2017/2018 :

« C’est un coup d’arrêt, mais qui peut s’avérer salutaire s’il parvient à rebondir, à être encore plus motivé pour rattraper le temps perdu. Un an sans compétition, ça laisse des traces et il faut s’attendre à ce qu’il connaisse des baisses de régime, mais on voit bien qu’il a vite retrouvé son efficacité. » Son huitième but depuis son retour face à l’OM, son 50ème sous les couleurs Rouge et Noir, confirmait le propos.

Il y a un peu plus d’un an, lorsque nous l’avions interrogé pour qu’il nous parle de son ancien joueur, le même Laurey en avait fait un portrait assez précis. « Martin a besoin de temps et de confiance pour exprimer ses qualités. Après une première saison de L1 avec nous, à Strasbourg, où il avait confirmé son potentiel en étant à la base de notre maintien, signer à Lyon était peut-être un peu trop tôt. »

En 2022, Newcastle avait proposé 65 M€…

« Il y avait parfois un décalage entre ses performances en match, et ce qu’il réalisait à l’entraînement où on le voyait faire des choses incroyables face au but notamment. Pour reproduire ça en match, il lui a fallu gagner en sérénité, avoir autour de lui des joueurs qui avaient confiance en lui. Il est arrivé au bon moment à Rennes, avec davantage de bagage, dans un club en pleine dynamique. »

Un club où il ne serait d’ailleurs peut-être plus sans sa blessure. Durant l’été 2022, Newcastle en avait fait sa cible pour des premières négociations qui avaient atteint 65 M€ avant que les dirigeants ne ferment la porte. En fin de contrat en juin 2026, valorisé 25 M€, il sera forcément de nouveau sollicité cet été.

« La polyvalence de Martin est une de ses grandes forces, poursuit Laurey. Il peut jouer à tous les postes offensifs parce qu’il est très intelligent. Et s’il a parfois eu tendance à se poser trop de questions, la période difficile qu’il vient de traverser doit l’amener à être encore plus instinctif. » En transcendant ses qualités de buteur, sans perdre son sens du jeu ni sa capacité à faire jouer les autres, le Ch’ti de 27 ans avait déjà franchi un premier palier.

Pour espérer atteindre le niveau international, à l’horizon 2026, il ne pourra faire l’économie d’un transfert vers un club qui joue la Ligue des Champions, ce qui est le cas de 95% des joueurs appelés par Didier Deschamps pour la dernière trêve internationale avant l’Euro. Formé à Lille, où il n’a que très peu joué (14 matches, 2 buts), il rêve d’y revenir.

« J’ai des regrets d’être parti de Lille si tôt, disait-il sur Prime Vidéo en mars. On ne sait pas de quoi l’avenir sera fait. J’imaginais jouer un jour la Ligue des Champions mais avec Lille et j’espérais faire une bonne partie de ma carrière au LOSC. » A suivre…

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