vendredi 24 janvier 2025

Mathieu Burgaudeau : « Je savais de quoi j’étais capable, maintenant je le sais encore plus »

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Pour son 3ème Tour de France, Mathieu Burgaudeau (24 ans) n’a pas ménagé ses efforts pour tenter d’aller décrocher son premier succès d’étape. Actif et acteur, le coureur de TotalEnergies est reparti avec des convictions et des certitudes pour la suite de sa carrière. Entretien réalisé pour Cyclisme Magazine et Le Quotidien du Sport.

Le Tour de France a livré son verdict. Quel bilan en faites-vous ?

Il est plutôt satisfaisant. On a fait trois semaines pleines. On n’a pas réussi à lever les bras et à gagner, mais on a fait de belles étapes à l’avant. On a été offensifs comme on voulait l’être. Le principal est d’avoir tout donner, sans aucun regret. C’est ce qui s’est passé. On peut dire et on va dire que le bilan est plutôt satisfaisant.

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Avez-vous passé un cap sur ce Tour de France avec notamment deux places dans le Top 3 sur deux étapes (2ème de la 9ème et 3ème sur la 15ème) ?

Ce n’est pas faux. J’étais placé et j’ai joué la victoire à plusieurs reprises, mais jamais gagnant. Il faudra penser à la suite et revenir pour aller enfin en claquer une.

Sentez-vous que le parcours de cette année a été plus exigeant ?

Il y avait pas mal de dénivelé sur ce Tour de France. 55 000 mètres au total dès le départ de Bilbao. En 2020, je crois que c’était similaire. Il y a toujours des années comme celle-ci avec plus ou moins de dénivelé. Après, il faut faire avec. On s’adapte (sourire).

« En forme, je peux battre n’importe qui »

Vous n’avez pas été le seul à vous montrer dans l’équipe avec notamment Pierre Latour qui n’a pas été loin, notamment avec une belle 2ème place au Puy de Dôme. TotalEnergies n’a pas ménagé ses efforts pour se montrer sur ce Tour de France.

On a une très belle équipe. Anthony Turgis a également fait de belles échappées et a tourné fort. Je n’oublie pas Valentin Ferron, Edvald (Boasson Hagen), Peter (Sagan)… Vraiment, toute l’équipe a été mise à contribution tout au long de ce Tour et de ces trois semaines. On a formé un beau collectif avec les mêmes ingrédients que l’on met durant toute l’année. On a passé de bons moments ensemble. C’est aussi cela qui a permis que l’on soit performant sur le vélo.

Pensez-vous que ce Tour de France doit vous permettre de grandir encore plus ?

C’est le but. Cette année, j’avais des certitudes sur ma condition physique. J’étais bien préparé sur le Tour. Je suis content que le travail me permet de récolter enfin les fruits et que ça paye aujourd’hui. Avant le Tour, je savais de quoi j’étais capable. Maintenant, je le sais encore plus.

Avec votre victoire d’étape sur Paris-Nice en 2022, on avait déjà pu jauger de votre talent, mais fallait-il le valider aussi sur une épreuve comme le Tour de France ?

Paris-Nice, c’est comme le Tour de France. C’est du haut niveau. Je savais à quoi m’attendre sur le Tour de France. Je savais également ce dont j’étais capable. Il y a eu pas mal de blessures, des moments de doute. Pour retrouver le chemin de la confiance, ça a pris du temps, mais je sais que quand la condition est présente je peux battre n’importe qui.

Mathieu Burgaudeau n’a aucun regret sur son Tour de France

Qu’est-ce qui vous a manqué pour remporter cette étape cette année ?

Je suis toujours tombé sur plus fort que moi. Je n’ai pas de regrets. C’est le Tour de France. C’est la course la plus dure et difficile au monde. Il y a souvent quelqu’un de plus costaud. A chaque fois, je suis tombé sur quelqu’un de plus fort. J’espère que la prochaine fois ce sera moi.

Le scénario du Tour et le duel entre Vingegaard et Pogacar a-t-il joué au moment de jouer la victoire sur certaines étapes ?

On a fait notre course, ils ont fait la leur. Il y a eu pas mal d’échappées qui sont allées au bout. Quand c’était le cas, on était présent. C’est le principal. On n’a pas de regrets à avoir.

Quels sont prochains objectifs maintenant ?

J’avais encore la Classique San Sebastian après le Tour mais, après, l’idée était de prendre un peu de repos avant de finir la saison de la plus belle des façons.

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