vendredi 19 avril 2024

Mathieu Valbuena : « L’Ajax, le plus grand regret de ma carrière »

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Julien Huët
Julien Huët
Journaliste

Arrivé dans la tourmente en 2015, Mathieu Valbuena est reparti de Lyon deux ans plus tard en ayant réussi à retourner une partie de l’opinion. Le milieu offensif, qui évolue à 36 ans à l’Olympiakos après deux saisons au Fenerbahçe, n’a pas à rougir de son bilan avec les Gones : 12 buts et 14 passes décisives en 76 matches.

Mathieu Valbuena, quand on vous parle de vos deux saisons à l’OL, quels souvenirs forts remontent à la surface ?

L’épopée européenne (demi-finale de Ligue Europa en 2016/2017, Ndlr) a été un moment fort. Je me rappelle de la qualification pour les quarts de finale à Rome (4-2, 0-1, Ndlr) et de la célébration dans le vestiaire. Mais il y a aussi eu les derbys contre Saint-Etienne. Quand j’ai signé à Lyon, on m’avait prévenu de l’importance de ce match, mais je ne m’attendais pas à ça ! C’est quelque chose d’incroyable, avec par exemple la présence de nos supporteurs à l’entraînement les veilles des derbys, j’ai été surpris. Il y a aussi eu lors de la première saison le 6-1 contre Monaco dans un match décisif en fin de championnat. C’étaient des bons moments.

Lors de l’épopée européenne, vous aviez été titulaire à chaque match à élimination directe. En quarts de finale, à Istanbul contre le Besiktas (2-1, 1-2, 7 t.a.b à 6 pour l’OL), vous aviez frappé et marqué en cinquième tireur. Un échec de votre part aurait éliminé Lyon. Vous souvenez-vous de ce moment ?

Ah oui, ça aussi, c’était un très grand moment ! Par rapport au climat délétère du match aller, on avait vraiment ressenti une grande ferveur autour du Besiktas. On avait réussi un gros match à Istanbul. Les tirs au but, cela avait été intenable ! Tout le monde avait marqué devant moi et je me suis dit : “Oh, tu vas devoir y aller en dernier, tu n’as pas le droit de rater”. Il fallait avoir les nerfs solides, mais j’avais marqué et même si Christophe Jallet avait ensuite manqué, on s’était qualifiés avec le penalty de Maxime Gonalons.

Trois ans après, la demi-finale perdue contre l’Ajax Amsterdam (1-4, 3-1) laisse encore beaucoup de regrets aux supporteurs. Et à vous ?

Franchement, c’est le plus grand regret non pas de mon passage à Lyon, mais de toute ma carrière.

« TU NE JOUES PAS TOUS LES ANS UNE DEMI-FINALE DE COUPE D’EUROPE… »

Mathieu Valbuena

A ce point-là ?

Oui car tu ne joues pas tous les ans une demi-finale de Coupe d’Europe… Il faut le dire, on a totalement loupé notre match aller. On est passés au travers dans tous les domaines : dans la maîtrise, dans l’état d’esprit, nous n’avions pas joué une demi-finale de Coupe d’Europe. C’est un grand regret car nous les joueurs (sic) ne l’avions pas préparée comme nous aurions dû le préparer.

C’est toutefois vous qui marquez à Amsterdam le but de l’espoir…

C’est le but du 3-1, il nous permet un peu de respirer mais, derrière, on prend un quatrième but. Au final, c’est ce but qui nous élimine. Au retour, on a mis les ingrédients nécessaires et on est passés à deux doigts d’une prolongation. C’est un grand regret.

A votre arrivée, les Bad Gones vous avaient directement dit être opposés à votre venue. En deux ans, vous aviez su gagner le respect des supporteurs lyonnais ?

Ils avaient l’image de mes années marseillaises et du gars qui casse les bonbons (sic) avec une étiquette de plongeur. Je voulais leur montrer par mon investissement qu’ils avaient tort. Comme dans tous mes clubs, je me suis donné à fond. J’ai eu bien sûr des passages compliqués à Lyon, notamment la première saison, mais mes qualités et ma force de caractère m’ont permis de réussir une bonne deuxième année. Lors de mon dernier match, j’avais reçu une belle ovation à ma sortie et les Bad Gones m’avaient dit qu’ils ne voulaient pas que je parte ! J’avais alors mesuré le chemin parcouru.

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