Jeune pivot de 2m11 évoluant à l’ASVEL, Paul Mbiya a quitté le Congo en direction de la France, après un parcours compliqué. Sélectionné pour jouer le Young Star Game, à 19 ans, il souhaite prouver qu’il peut évoluer et s’imposer dans cette très belle équipe de l’ASVEL.
Selon toi, qu’est-ce que tu dois encore développer dans ton jeu pour t’installer vraiment à l’ASVEL ?
Je vais dire le shoot, il faut que je le travaille pour avoir un meilleur pourcentage. Après, le reste, je dois aussi le travailler, mais ça va, c’est moins urgent.
Quel est ton parcours pour arriver à ce Young Star Game ?
À lireNBA : pourquoi Zaccharie Risacher et Alex Sarr peuvent prétendre au titre de rookie de l’annéeCela a été très difficile, car au début, j’ai commencé au Congo et, comme tous les jeunes, je voulais avoir l’université là-bas pour jouer. Ensuite, j’ai eu la chance d’aller dans une université de basket en Afrique, mais c’était compliqué pour moi, car je ne parlais pas trop anglais. Je jouais peu et j’étais sur le banc, mais j’ai beaucoup appris grâce à ça et tout s’est amélioré par la suite.
« Je me suis vite adapté, maintenant je veux m’imposer »
Quand tu regardes donc ce parcours, ça signifie quoi pour toi d’être appelé pour un événement comme celui-ci ?
Ça me fait vraiment plaisir de faire partie des meilleurs jeunes joueurs de France, c’est comme une récompense pour moi de tout le travail que j’ai fait, et maintenant je peux encore plus progresser grâce à ce type de match.
Tu es arrivé plutôt tard à l’ASVEL. Comment s’est faite cette transition Afrique – France dans le jeu ?
À lireIl y a 32 ans jour pour jour, le CSP Limoges marquait l’histoire du sport françaisCe qui m’a aidé, c’est que je regardais déjà les matchs de l’ASVEL et d’Europe avant de venir, donc je savais comment ça jouait. Puis, de toute façon, en arrivant, je me suis vite adapté, ça s’est bien passé et maintenant je veux m’imposer dans cette équipe.
Tu sors d’une belle rencontre avec un bel impact face à l’Alba Berlin. Qu’est-ce que tu retiens de ce match ? Est-ce que ça peut être un déclic pour toi ?
Je pense que oui, ça peut tout changer, car ça m’a motivé, ça m’a donné confiance en moi, donc c’est important. Cela me permet également de montrer au coach qu’il peut croire en moi et que j’ai les moyens de jouer dans l’équipe et de pouvoir rentrer en jeu à n’importe quel moment, même quand le match est serré.
Comment tu fais face à la pression des matchs quand tout va si vite ?
À lireNBA : Nick Smith Jr., héros des LakersQuand il y a des gros matchs, moi, justement, ça m’excite et j’ai très hâte de jouer. De toute façon, la pression, ça fait partie du jeu aussi, il faut l’accepter, mais moi, ça ne me fait rien.
Bastien Maurin
