Le premier Monument de la saison se déroulera le 18 mars, avec ses 300 kilomètres de course et 1800 mètres de dénivelé. Parmi les puncheurs/sprinteurs en lice pour la victoire, quelques Français se dégagent. Parmi eux, Julian Alaphilippe.
Qui pour succéder à Matej Mohoric et sa tige de selle télescopique ? L’an passé, le Slovène s’était imposé en faisant la différence dans la dernière descente, grâce à un gadget innovant lui permettant d’abaisser sa selle.
D’habitude, la classique italienne est promise aux puncheurs, ces mi-sprinteurs mi-grimpeurs qui ont une bonne pointe de vitesse dans les bosses. Le mythique Poggio, courte ascension à la pente plutôt faible (3,7% de moyenne) placée en toute fin de parcours, offre un terrain d’expression parfait pour ces coureurs explosifs avec une arrivée juste après la descente. Voici cinq noms français qu’il faudra surveiller ce samedi.
Julian Alaphilippe, un classique des classiques
Le coureur de la Soudal-Quickstep est une référence en la matière, lui qui a déjà gagné en 2019 sur les routes de Milan-San Remo. Ses qualités de descendeurs pourront aussi lui servir pour la descente du Poggio. Après sa saison blanche l’année dernière, Alaph’ a retrouvé la victoire en début de saison sur la Faun Ardèche Classic et affiche une belle forme, comme il l’a lui-même affirmé après Tirreno-Adriatico. Gagner la « classique des classiques », ne serait-ce pas la meilleure confirmation d’un retour au plus haut niveau ?
Un Soudal-Quickstep peut en cacher un autre : Florian Sénéchal
Coéquipier du double champion du monde, le champion de France actuel Florian Sénéchal sera au départ de la primavera cette année. Spécialiste des classiques, très endurant en doté d’une bonne pointe de vitesse, il arrive cependant avec moins de confiance que son compatriote. Plutôt discret sur Paris-Nice où il n’a pris que quelques échappées, il a tout de même fait gagner un sprint à son sprinteur Tim Merlier, mais devra créer la surprise pour devancer les favoris.
Benoît Cosnefroy, le profil type
Avec un gabarit et un style caricatural, Cosnefroy est l’exemple absolu du puncheur. Il accumule les places d’honneur sur les semi-classiques, alors remporter un Monument serait pour lui une belle reconnaissance. En 2023, il a couru Tirreno-Adriatico pour se préparer aux classiques : « C’est top pour préparer les Classiques ici, des étapes longues, avec beaucoup de kilomètres » . Son explosivité dans les pentes douces comme celle du Poggio sera sa principale force.
Christophe Laporte, l’autre Jumbo-Visma
Le coureur de 30 ans a véritablement changé de dimension depuis son arrivée dans la formation néerlandaise en 2022. Coureur de classique polyvalent, il peut performer en sprint et dispose d’un bon punch, comme il l’a montré en remportant la 19e étape du Tour de France l’année dernière. Seul point noir : il porte le même maillot qu’un certain Wout Van Aert, qui sera lui aussi au départ à Milan, probablement comme favori n°1.
Arnaud Démare à la relance
Le coureur de la Groupama-FDJ sort d’une semaine d’invisibilité sur Paris-Nice, où il n’a pas eu l’occasion de briller. Cette fois, c’est bien autour de lui que sera organisée son équipe, puisque le pur sprinteur de 31 ans connaît bien la Classicissima pour l’avoir remporté en 2016. Dixième l’an passé, une victoire lui ferait gagner en légitimité dans une équipe qui se tourne désormais vers les classements généraux autour de David Gaudu.
Vianney Groussin