lundi 9 décembre 2024

Mondiaux 2027 : le pari fou lancé par la Haute-Savoie, décrypté par Martial Saddier (président du Conseil départemental)

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

Il y a un an et demi, dix jours après son élection à la présidence du Conseil départemental de Haute Savoie, c’est en rencontrant le président de l’UCI, David Lappartient, que l’idée d’organiser les Mondiaux a germé dans l’esprit de Martial Saddier (avec trois autres élus, Nicolas Rubin, Lionel Tardy et Odile Mauris). Pour des Mondiaux pas comme les autres (du 11 au 26 septembre 2027) avec toutes les disciplines : route, piste, VTT, BMX, handisport, gravel, enduro, pump track, polo-vélo, e-sport… Le président du Conseil départemental de la Haute Savoie évoque pour Le Quotidien Du Sport et Cyclisme magazine, le grand défi de l’organisation des mondiaux.

Quelles seront les spécificités des championnats du monde 2027 organisés chez vous en Haute-Savoie ?

Pour la première fois, la compétition regroupera 19 disciplines (et peut-être plus d’ici là) sur quinze jours. Parce que cela n’aura jamais été fait, c’est déjà un événement en soi. Ensuite, nous souhaitons placer l’événement sous le signe de l’environnement et de la jeunesse en impliquant tous les collégiens et tous les bénévoles de toutes les structures associatives et culturelles, pas seulement les clubs de vélo, du département.

A travers l’organisation en ellemême, et de l’héritage qu’elle va laisser, on veut des constructions pérennes notamment une Arena Haute-Savoie qui sera davantage qu’un simple vélodrome, un vrai complexe multisports (salle de spectacle de 10 000 places avec un espace central multisports, un mur et bloc d’escalade, une piste cyclable de 250 m, Ndlr).

La Haute-Savoie a déjà organisé deux Mondiaux, à Sallanches en 1964 et en 1980. Vous souvenez-vous de la victoire d’Hinault ?

J’avais 11 ans et j’avais regardé la course à la télé. Je me vois encore sur le canapé du salon chez mes parents, pendant qu’Hinault lâchait Baronchelli dans le dernier tour. Vous savez, je suis un vrai passionné de vélo qui fait 7000 km par an. Ce n’est pas que l’élu qui vous parle, mais aussi le cycliste du Vélo Club de Bonneville.

En Australie, en marge des championnats du monde, j’ai eu l’occasion de le dire à Bernard Hinault, qui sera notre ambassadeur : si on m’avait dit ça il y a 40 ans, lorsque je le voyais lever les bras à Sallanches… c’est un truc de fou.

« 19 disciplines, sur 15 jours… Ça n’a jamais eu lieu, donc nous n’aurons aucun repère »

Parce que ces Mondiaux ne seront pas comme les autres, n’êtes-vous pas plus stressé dans la perspective de vivre quelque chose d’inédit ?

19 disciplines, sur 15 jours… ça n’a jamais eu lieu, donc nous n’aurons aucun repère. On se prépare en tout cas à vivre ça, en termes d’effervescence et d’engouement populaire, comme une véritable Coupe du monde ou des JO du cyclisme. Forcément, le stress est déjà là, mais le challenge est excitant car il ne s’agit pas seulement de la Haute-Savoie, mais de la France.

Nous avons une obligation de résultat. Pour le moment, on est largement dans les temps. Je tiens d’ailleurs à remercier l’UCI de sa confiance, le président de la République qui a fait une vidéo pour vanter les mérites de notre candidature, la région, la FFC avec son remarquable président, Michel Callot, et Bernard Hinault, notre ambassadeur. Ils sont l’image de la France. Et ce n’est pas rien…

1 COMMENTAIRE

  1. Après avoir fait tuer inutilement une soixantaine de bouquetins dans le Bargy, contre l’avis des experts et qui, pour rappel est une espèce protégée, Martial Saddier, plus intéressé par son aura, nous parle d’organiser des championnats du monde écologique en réalisant un nouveau bétonnage en règle. Faites moi rire !!

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