Absent de la Ligue des Champions, le Montpellier Handball devra livrer d’autres combats cette saison, comme nous l’explique Patrice Canayer, le coach héraultais.
Ne pas voir Montpellier (4ème du championnat au moment de l’arrêt) en Ligue des Champions, c’est un événement très rare. Cette saison ce sera seulement la deuxième fois (en 2001/2002 et 2013/2014) en seulement 18 ans ! “C’est une déception, mais ce n’est pas la fin du monde non plus. Montpellier a beaucoup travaillé cet été. Il va y avoir au programme une autre compétition européenne très relevée. La Coupe de l’EHF est très intéressante dans une nouvelle formule. Finalement, Montpellier a remporté deux fois la Ligue des Champions (2003, 2018). Cependant, jamais cette compétition-là (finaliste en 2014, Ndlr). Alors pourquoi pas. Après, il n’y a pas péril en la demeure. C’est déjà arrivé à ce club de ne pas se qualifier en Ligue des Champions. Il restera donc le championnat et cette Coupe à disputer. Cette compétition européenne est certes dans l’ombre de la Ligue des Champions, mais il y a de beaux clubs en lice. Face à cette configuration et contrairement à Paris et Nantes, Montpellier pourrait être soulagé par le poids de ne pas jouer certains matches de Ligue des Champions. Ce ne devrait pas être un immense souci. Même si, quand on est Montpellier, on aime jouer cette compétition” tempère François-Xavier Houlet, l’ancien joueur reconverti commentateur sur beIN Sports.
Pour l’entraîneur héraultais Patrice Canayer, C1 ou pas, le message reste à l’identique : “On s’attend à vivre une saison particulière déjà de par le contexte hors-norme. On espère effectuer une vraie saison dans son intégralité afin de pouvoir jouer pleinement les compétitions dans lesquelles Montpellier est inscrit. Ce serait le premier objectif.”
« Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas en Ligue des Champions que les objectifs changent »
Patrice Canayer, entraîneur du Montpellier Handball
“On veut ensuite essayer d’enregistrer les meilleurs résultats possible. Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas en Ligue des Champions que les objectifs changent. On ne s’est pas qualifiés en Ligue des Champions, mais on a été éliminés de cette même épreuve en 8èmes de finale à cause du Covid-19. On était donc toujours compétitifs”. Toutefois il sera impératif de se montrer sérieux dans une Ligue européenne relevée : “Avant de penser à la remporter il faudra déjà se qualifier. On aura un 2ème tour à jouer en septembre (match aller le 22 et retour le 29, Ndlr). Ce sera d’ailleurs un premier match officiel depuis de longs mois. L’ambition est évidemment de passer pour jouer ensuite les tours finaux de cette phase finale de cette compétition”.
Patrice Canayer avance aussi l’argument que “Montpellier va avoir une année de plus à son actif. Une année d’expérience ensemble. C’est fondamental pour la suite. L’an dernier, on a eu beaucoup de changements dans notre effectif, avec six nouveaux joueurs. On a quasiment restructuré l’équipe. Avec cette fois trois renforts majeurs (Borges, Pellas, Bataille), on a voulu apporter quelque chose de différent en complétant le groupe déjà existant. C’était pour ainsi dire la première saison d’existence de ce groupe avec des résultats plus compliqués en février au retour des compétitions internationales. On a parfois manqué de régularité tous les trois jours. Mais on s’est qualifiés aussi en demi-finale de Coupe de France. On a donc réalisé aussi de belles choses, notamment en Ligue des Champions lors de gros matches. Avec l’apport de nouveaux joueurs et un groupe bonifié, on va être probablement plus compétitifs car on a gagné en vécu et en qualité également”.
« Le PSG, l’équipe à battre ? C’est vous qui le dîtes »
Patrice Canayer, entraîneur du Montpellier Handball
Avec cette mission de terrasser le PSG, l’équipe à battre en Starligue depuis six saisons ? “Le PSG, l’équipe à battre ? C’est vous qui le dîtes. J’espère que vous direz que ce sera Montpellier qui sera à battre dans quelques mois... Paris accumule effectivement les titres nationaux depuis des années (champion de France depuis 2015, Ndlr). Forcément, ils sont dominateurs. J’ai quelquefois été aussi dans cette position. Mais toutes les séries doivent se finir un jour. Si c’était le cas ce serait bien que ce soit Montpellier qui y mette fin… A nous d’être surtout réguliers pour enchaîner les gros résultats”. L’absence de Montpellier en C1 n’a visiblement nullement annihilé les ambitions du club. Bien au contraire !