Facteur X cette saison avec le Paris Basketball (vainqueur de la Leaders Cup et de l’EuroCup, finaliste du championnat), le Français a été coupé pendant la préparation et ne verra donc pas les JO comme Elie Okobo, Jaylen Hoard et Théo Maledon. Un choix que pourrait regretter le sélectionneur tant l’ancien joueur du Portel est capable de faire basculer un match à lui tout seul. Le Français y croyait comme il nous l’avait confié à l’entame de la préparation*…
Comment s’est déroulée votre intégration en équipe de France ?
J’appréhendais beaucoup notamment par les anciens du groupe qui ont statut différent. En fait, on m’a bien intégré, je m’entends bien avec tout le monde, nous sommes dans un environnement sain et je m’acclimate bien au groupe.
Vous détonnez par vos qualités offensives, pensez-vous que c’est une chance pour faire partie de la liste finale ?
Si je fais partie de la liste, je sais que j’aurai un rôle différent comparé à ce que j’ai connu en club cette saison. Je pense que je peux apporter de la créativité, je peux scorer, mais je sais aussi défendre.
Cette saison, le jeu avec votre club était tourné vers les extérieurs, en équipe de France, il devrait être tourné autour des intérieurs, qu’est-ce que cela change pour vous ?
Les styles de jeu sont très différents. Avec Paris, on joue beaucoup avec les extérieurs, ici, on a une force avec nos intérieurs qui est incroyable, il faut trouver le bon équilibre car si on joue trop avec nos intérieurs, ça peut causer des problèmes, mais on est conscients des forces que l’on a dans l’équipe.
« Je peux apporter de la créativité, je peux scorer, mais je sais aussi défendre »
Y a-t-il des choses qui vous ont surpris pendant ces premiers jours de préparation ?
Oui l’exigence des coachs dans le moindre détail, il y a une certaine attente au niveau de notre évolution. En club, nous avons deux ou trois mois pour se préparer, là, il faut rentrer directement dans le vif sujet, comme en phases finales d’une compétition. Il n’y a pas le droit à l’erreur, il faut corriger les erreurs rapidement, cette exigence m’a vraiment impressionné.
Que vous a dit le coach lors des entretiens individuels ?
Il m’a fait comprendre que je dois transférer ce que j’ai fait en club vers la sélection. J’ai pu voir ce que le staff attendait de moi, je sens qu’ils croient en moi, j’ai déjà été appelé en février, là je suis de nouveau appelé, ils m’aident vraiment à progresser. C’est un honneur de pouvoir être là aujourd’hui et d’être coaché par Vincent Collet.
Que vous inspire l’équipe américaine, annoncée comme grande favorite du tournoi ?
On connaît leurs qualités. On est concentrés sur nous, on sait ce qu’il nous attend pendant les JO. On a les capacités de battre tout le monde, mais il faut garder les pieds sur terre et continuer à travailler et je pense qu’on pourra faire de belles choses.
Regardiez-vous les JO quand vous étiez plus jeune ?
Je regardais quand j’étais petit et adolescent. C’est le plus gros événement sportif de la planète. Je me souviens du contre de Nicolas Batum (en demi-finale des JO 2021 contre la Slovénie, Ndlr) qui m’a vraiment marqué. Les JO, c’est quelque chose d’incroyable !
Comment vous sentez-vous mentalement et physiquement après cette longue saison ?
Ça a été très long pour moi, que ce soit physiquement ou mentalement. L’an dernier, j’ai disputé “seulement” 34 matches alors que cette saison je dois être entre 75 et 80 matches (72, Ndlr). C’était vraiment un challenge pour moi. J’ai eu trois ou quatre jours de repos avant de reprendre avec l’équipe de France, tout se passe bien, je suis en très bonne santé, c’est le plus important.
Vous allez jouer avec les joueurs de Monaco qui vous ont battu en finale du championnat, avez-vous échangé à ce sujet ?
Oui on a échangé, mais ça s’est stoppé vite parce que je me frustre vite et ils aiment bien chambrer (rires).
Propos recueillis par Jules Lefebvre
*Entretien réalisé avant la décision de Vincent Collet de l’écarter de la liste.