Promu en National cette saison, le Sporting Club d’Aubagne a entamé ce nouveau chapitre avec humilité et rigueur. Son président, Lionel Jeanningros, espère un maintien rapide, tandis que l’entraîneur Maxence Flachez doit guider une équipe qui découvre les exigences d’un tel niveau.
Le Sporting Club d’Aubagne, tout juste promu en National, a abordé cette nouvelle aventure avec prudence et réalisme. Après plusieurs saisons marquées par une montée en puissance, l’équipe provençale découvre depuis le mois d’août les rigueurs d’une compétition plus exigeante. Les débuts sont encourageants. Pourtant, pour Lionel Jeanningros, président du club, la prudence restait de mise.
« On partait vraiment à l’aventure, on ne connaissait pas le National, très peu de joueurs avaient joué à ce niveau », nous rappelait-il mi-septembre. Cette arrivée au troisième niveau du football français représente un défi de taille pour un club dont l’effectif est majoritairement composé de joueurs peu habitués à ce niveau de compétition.
« Nous y sommes allés sur la pointe des pieds, on connaît nos qualités et nos limites », admet Jeanningros. Le début de saison, et notamment la victoire à Villefranche (0-1) lors de la 4ème journée, a donné du baume au cœur à l’équipe. « A priori, c’est une des équipes avec qui on devrait naviguer dans les mêmes eaux », analyse le dirigeant.
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« Pas un club clinquant »
La philosophie du club est claire : assurer le maintien en National dès cette première saison. « La seule ambition que nous avons, c’est de se maintenir le plus tôt possible », affirme Jeanningros, bien conscient des difficultés qu’impose ce championnat exigeant. La montée a certes été une belle récompense, mais le club a les pieds sur terre. Avec 8 points en 6 matchs (2 victoires, 2 nuls et 2 défaites), la feuille de route est mieux que respectée (Aubagne est 6ème).
« Quand on arrive dans un stade à Valenciennes de 30 000 places, on se rend compte du niveau. Nous l’avons fait avec sérieux et confiance, mais nous connaissons nos limites », reconnaît le président, faisant référence à la différence d’envergure avec certains clubs déjà bien installés dans cette division.
Au-delà de cette ambition mesurée, le Aubagne FC, club situé dans la banlieue de Marseille, reste fidèle à ses valeurs de travail et de rigueur. « Nous ne sommes pas un club clinquant, il n’y a pas de vedettariat ici », rappelle Jeanningros.
Aubagne avance avec « humilité »
Le club mise avant tout sur la formation des jeunes et une mentalité de labeur, sans céder à la tentation des stars ou des coups d’éclat éphémères. Cette approche prudente et structurée pourrait s’avérer un atout dans une division où le collectif et la solidarité priment souvent sur les individualités.
A plus long terme, Lionel Jeanningros ne cache pas que le développement d’Aubagne passe aussi par des améliorations nécessaires au niveau des infrastructures. « Le problème serait au niveau des installations. Il faudrait partir sur un projet totalement nouveau, mais je ne sais pas si la ville nous suivrait », admet-il.
Cette question est centrale pour les ambitions futures du club, qui pourrait envisager de franchir encore un palier à l’avenir. Sportivement, Jeanningros n’exclut pas de voir son club grandir encore.
« On pense qu’on peut avoir un deuxième club (après Martigues, Ndlr) dans les Bouches-du-Rhône en Ligue 2 », confie-t-il. La région a un potentiel, et la proximité avec Marseille pourrait permettre de créer une synergie autour du football local.
« Oui, c’est réalisable. Nos voisins européens le font autour des grandes métropoles », souligne le dirigeant. Le Aubagne FC avance avec humilité, mais ne ferme aucune porte à l’avenir. Dans une division où chaque point compte, le club provençal s’efforce de prouver que sa place est bien en National, tout en gardant un œil sur le futur.