Après une aventure en Finlande, le portier français Nicolas Gauthier fait son retour en ProLigue avec l’ambition d’enfin passer un cap avec son nouveau club de Cherbourg en visant une nouvelle montée en StarLigue. Entretien pour Le Quotidien Du Sport et Handball magazine.
Comment allez-vous à quelques semaines de revenir en France ?
C’est la fin de saison. On est fatigué. J’étais impatient de vivre les dernières semaines d’une saison passionnante avant de penser à la suite.
Quelle est la place des Riihimäen Cocks en Finlande ?
Cette saison, on était un peu le PSG. On avait enchaîné sans perdre de matches avant la phase finale. Il n’y a que les deuxièmes (BK-46) qui étaient de vrais dangers.
Quel bilan faites-vous de votre aventure en Finlande ?
Je suis parti pour l’aventure et je l’ai trouvée. La façon de fonctionner est différente par rapport à la France. Le handball est moins professionnel. D’un point de vue global, c’est positif. J’étais venu pour jouer l’Europe. Malheureusement, on a été éliminés lors du 1er tour (face à Aguas Santas, Ndlr). C’est le seul point négatif.
Nicolas Gauthier ne regrette pas son expérience Finlandaise
Pourquoi avoir fait ce choix de vivre le pari des Cocks ?
J’avais fait pas mal d’années en ProLigue avec deux montées, notamment avec Saran la saison dernière. On n’avait pas réussi à se maintenir. Malgré toutes ces années en D2, je voulais connaître autre chose et ne pas repasser par la D2. J’ai pris le pari d’aller à l’étranger dans un projet européen intéressant avec des Français qui venaient aussi. J’ai tenté l’expérience.
Qu’est-ce qui vous a le plus surpris en Finlande ?
On m’avait parlé du climat, mais il faut le vivre quand même pour savoir ce que sont les longues soirées d’hiver en Finlande. D’un point de vue sportif, le championnat est différent avec huit équipes qu’on retrouve trois fois.
Pourquoi avoir décidé de revenir en France et à Cherbourg dès la prochaine saison ?
Il faut savoir qu’à Cocks on ne fait pas que du handball. On doit s’occuper à côté, Je voulais retrouver un rythme de vie où le handball était au centre de mes préoccupations. D’un point de vue familial, j’aime beaucoup bouger et on ne va pas se mentir, qu’en Finlande, c’est plus compliqué de sortir. Aussi, la saison prochaine, le coach (Christophe Viennet) et les Français de l’équipe allaient partir, donc forcément, l’expérience allait changer considérablement.
Avez-vous pris le temps d’aller voir le Père Noël ?
(Rires) Non. Par contre, ma famille est venue le voir, mais je n’ai pas pu aller avec eux. J’aime le froid pourtant, mais les longues soirées d’hiver, il faut les vivre. Je ne regrette rien, mais une année, c’est suffisant. J’ai eu la chance de voir des aurores boréales depuis Riihimäki, alors que ma famille pensait en voir en montant vers le Nord. Finalement, ils n’ont pas eu cette chance.
« Recentrer ma vie autour du handball »
La saison prochaine, ce sera Cherbourg. Espérez-vous réussir à vivre une belle aventure avec une équipe ambitieuse en ProLigue ?
Mon objectif était de rejouer en France. Le Mercato était serré. Cherbourg avait un projet et un recrutement ambitieux avec son coach Edu Fernandez. C’était sympa de le tenter. En plus, j’aurai la chance de retrouver du public enthousiaste. Je vais retrouver le meilleur de la ProLigue. Ça va me faire du bien de retrouver des salles pleines. Puis, on ne va pas se mentir, le Finnois était une langue rude à apprendre.
Quelle est votre ambition avec Cherbourg ?
J’ai signé deux ans. Ça va me faire du bien de trouver un rythme de vie normal. Je ne suis pas fermé à l’avenir. Je ne suis pas encore dans l’optique de rester longtemps dans un club. Mais si Cherbourg me le permet, je ne ferme pas la porte. J’attaque la deuxième partie de ma carrière. J’espère vivre encore des choses sympas.