jeudi 25 avril 2024

Nicolas Geay (France 2), donne le podium du Tour : « Roglic, Pogacar et Lopez »

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

Entre deux sorties vélo, il en fait deux ou trois par semaine, le journaliste de France Télévisions Nicolas Geay prépare son 16ème Tour de France avec le statut appréciable et apprécié des coureurs de savoir de quoi il parle. Car, c’est à travers l’effort sportif du cycliste, mais aussi du triathlète qu’il est, autant que de ses documentaires ou reportages, que l’enfant de Compiègne a gagné le respect du peloton.

Etiez-vous un cycliste avant de devenir journaliste ?

J’ai débuté le cyclisme l’année du bac à Compiègne parce qu’il s’agissait d’une option. Pour avoir 20/20, il fallait rouler à 30 km/h sur 20 km. Je n’y suis pas parvenu… Mais je n’ai plus jamais lâché le vélo. Avant, j’avais fait du foot, du tennis ou du hockey en compétition, ensuite j’ai enchaîné avec le duathlon et le triathlon. Donc, quand je suis devenu journaliste, j’avais déjà beaucoup roulé.

Avez-vous fait de la compétition ?

Oui, pendant un ou deux ans, sur quelques courses, mais sans aimer l’ambiance qu’il y régnait. Parce que je n’avais pas les codes. Lorsque je prenais le relais et que, derrière, les gars m’attaquaient, je ne comprenais pas. Je préférais l’atmosphère plus fun et détendue, moins agressive, des épreuves de triathlon. Cet effort, se battre contre soi-même et non contre les autres me convenait davantage.

« Pinot était le plus armé, champoussin est le plus prometteur »

Lorsque vous avez débuté sur le Tour de France pour France Télévisions en 2006, pouviez-vous imaginer être encore là quinze ans après ?

Non, j’étais juste heureux d’avoir pu faire un sujet pour Stade 2, sur Hervé Duclos-Lassalle, 20 ans après son père, Gilbert, je ne pensais pas y revenir. J’ai d’abord bossé pour le Journal du Tour jusqu’en 2010, en réalisant le film de la journée. Je racontais l’étape du jour, j’essayais d’anticiper sur celle du lendemain. J’ai ensuite passé cinq éditions sur la moto. Une super expérience, musclée et intense. Et, depuis 2017, je suis au protocole d’arrivée et chargé de faire le grand résumé du Vélo Club.

Quels rapports avez-vous avec les coureurs ?

Ils ont beaucoup évolué depuis mes débuts car j’ai aujourd’hui 20 ans de plus que la plupart d’entre eux. Cela crée une certaine distance, pas forcément négative, et qui ne m’empêche pas d’avoir de bonnes relations avec certains, notamment les Français, Pinot, Alaphilippe ou Démare, mais disons que ce n’est plus pareil… En plus, avec la professionnalisation, les attachés de presse sont venus s’intercaler entre eux et nous pour rendre les contacts moins directs et réguliers.

Nicolas Geay a la confiance et les confidences du peloton

Parce que vous êtes pratiquant régulier, avez-vous avec les coureurs une relation particulière ?

Ils savent surtout que je sais de quoi je parle, que je respecte leur effort. Aux arrivées, je ne les presse jamais. Quand ils me demandent de ne pas révéler telle ou telle information, ils savent qu’ils peuvent me faire confiance. J’étais très copain avec les coureurs de la même génération que moi, je le suis moins avec celle d’aujourd’hui, mais on n’est pas là pour être copains non plus. La difficulté est de trouver la bonne distance. J’ai beaucoup suivi Alaphilippe et Pinot ces dernières années, ça crée de l’empathie et de la sympathie, mais ça ne doit pas nous enlever le droit de critiquer le cas échéant.

Quel est votre pronostic pour le podium du Tour 2021 ?

1/ Roglic, 2/ Pogacar, 3/ Lopez.

Quel est le prochain français vainqueur du Tour ?

Pinot était le plus armé, mais il n’a pas réussi à exploiter son potentiel jusqu’à présent. Gaudu et Alaphilippe sont le présent, Champoussin est très prometteur… Le prochain vainqueur français du Tour est-il seulement né ?

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