Dans la foulée de ses deux frères, Clément et Thomas, dont les carrières ont aussi été encadrées par Christian, leur double champion du monde de père époque Barjots, le dernier des Gaudin (25 ans), Noah, trace sa route au Danemark depuis quatre ans.
Quel impact a eu sur votre carrière le nom que vous portez ?
Par mes frères, que j’allais voir jouer, mon père que je voyais entraîner, j’ai toujours baigné dans ce sport. Dès mes 4 ans, je passais beaucoup de temps dans les salles. Mes parents m’ayant toujours laissé libre dans mes choix, ne m’ayant pas particulièrement poussé vers le hand, je pense que l’impact a été neutre. Je ne sais pas si mon nom a été un avantage parfois, en tout cas je sais qu’il n’a jamais été un handicap. Si ça été le cas, je ne suis pas au courant (rires) !
Vous a-t-il mis une pression supplémentaire ?
Non parce que toute la famille a toujours entretenu un rapport très sain au handball. A partir de mes 16-17 ans, quand j’ai fréquenté les équipes de France de jeunes, mon père a commencé à me donner des conseils. On parlait beaucoup tous les deux et j’ai vécu ça plus comme un appui que comme un frein. Par la suite, il m’a entraîné à Sélestat pour mes débuts professionnels, en D2 puis en D1, et quelques mois à Cesson Rennes.
N’avez-vous pas cherché à couper le cordon familial en allant au Danemark ?
Non, parce que la décision a été prise avec toute la famille, mon père, mes frères et même ma mère. C’était mon choix, la volonté de découvrir une nouvelle culture, un nouveau pays où le handball représente beaucoup. Ils l’ont respecté. Mon père a passé quelques coups de fils pour se renseigner sur la nature du championnat et ensuite, comme il connait bien le milieu, il est dans l’accompagnement et le conseil.
Pourquoi le Danemark ?
Parce que c’est un championnat qui offre beaucoup de stabilité aux jeunes. Ainsi, ils restent plus longtemps dans leur club formateur avant de partir éventuellement à l’étranger. Le championnat danois est l’antichambre de la Bundesliga où j’ai toujours rêvé de jouer. Mon but était de m’aguerrir, faire mes preuves ici, gagner en maturité, avant d’aller en Allemagne.
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« Le championnat danois est l’antichambre de la Bundesliga où j’ai toujours rêvé de jouer »
Quatre ans après, est-il toujours d’actualité ?
J’en ai eu la possibilité après trois ans à Sonderjyske, mais la proposition de Skjern me permettait de poursuivre ma progression dans un club européen. Entre temps, la ligue danoise a beaucoup évolué avec de plus en plus de clubs qui se donnent les moyens de leurs ambitions. Je suis sous contrat jusqu’en 2027, on verra si je vais à son terme. Mon objectif est d’évoluer dans un top club européen, en Allemagne ou en France.
Pour mieux intégrer l’équipe de France ?
J’ai déjà eu la satisfaction d’être dans la liste des 35 avant le Mondial. J’aimerais bien y entrer pour de bon bientôt. Je dois encore gagner en régularité au plus haut niveau européen. Dans notre famille, nous avons tous eu une maturité physique assez tardive. J’ai beaucoup progressé, notamment physiquement, depuis mon arrivée au Danemark, je dois encore prendre des kilos, me muscler intelligemment pour être plus efficace dans les duels, résister aux contacts sans perdre en route ma mobilité.