Excellent avec le Paris Saint-Germain, Presnel Kimpembe semble avoir atteint l’âge de la maturité à 25 ans. Le vice-capitaine parisien peut même rêver d’une place de titulaire à l’Euro aux côtés de Varane.
Presnel Kimpembe est aujourd’hui l’un des modèles de tous les titis. Formé au club, le défenseur central n’a jamais quitté le Paris Saint-Germain où il est arrivé en 2005, à l’âge de 10 ans, en provenance de l’AS Eragny FC, un club du Val-d’Oise. Contrairement à d’autres, il a préféré poursuivre sa carrière dans un club qu’il considère comme le sien, et où il se sent bien. S’il a glané sa place de titulaire au fil du temps, il a souvent été bloqué par la concurrence devant faire face à l’expérience de Thiago Silva parti à l’intersaison à Chelsea ou à la puissance de Marquinhos. Malgré ça, il a continué de travailler et d’apprendre auprès d’eux, et ça paye aujourd’hui selon son agent Julien Merceron.
« Il a appris son métier tranquillement et patiemment auprès de défenseurs de haut niveau. Il était à sa place et a progressé par le biais de l’entraînement et des quelques matches qu’il faisait. Après, ses qualités mentales et techniques ont fait le reste. Il a beaucoup travaillé, c’est un énorme travailleur. Je ne sais pas si aujourd’hui c’est un leader, mais en tout cas c’est quelqu’un qui a progressé avec le club et qui a toujours gardé son humilité, son ambition et sa force de travail. » Le 14 février 2017, lors du huitième de finale aller contre le FC Barcelone, en remplacement de Thiago Silva blessé, Kimpembe impressionne et mange Messi, contribuant à la victoire 4 à 0 des Parisiens.
Le remplaçant idéal, c’est fini !
Après ce match, Kimpembe est d’avantage utilisé. Néanmoins, ses performances sont souvent en dents-de-scie et le jeune joueur formé au club ne reste que le remplaçant de luxe du duo Thiago Silva-Marquinhos. La faute à de nombreuses erreurs défensives.
Cependant, le joueur monte peu à peu en puissance et sa nature de travailleur l’aide à passer les étapes. Il est dans un premier temps aligné en défense centrale aux côtés de Thiago Silva (Marquinhos étant replacé au milieu) et gagne peu à peu sa place de titulaire. En 2018, au terme d’une saison convaincante avec le PSG, il est appelé en équipe de France pour disputer la Coupe du monde, qu’il gagnera, même s’il ne disputera que le match contre le Danemark. Il inscrit son premier but avec son club formateur lors du huitième de finale aller de Ligue des Champions contre Manchester United le 12 février 2019 à la 53ème (0-2).
Mais l’ironie du sort fera qu’il sera fautif de l’élimination lors du retour, concédant un penalty dans les ultimes instants (1-3). Lors de la saison 2019/2020, il est le seul joueur parisien à avoir joué l’intégralité des 11 rencontres du PSG en Ligue des Champions. Ces performances lui ont même permis de figurer dans l’équipe type de la saison en C1 établie par l’UEFA. Preuve de son implication, il a tweeté le lendemain de la défaite en finale contre le Bayern sa « rage d’avoir été si près » et sa volonté de « repartir au combat et gagner. »
S’il semble s’être fait sa place dans la défense centrale du PSG avec qui il a prolongé cet été jusqu’en 2024, il est aussi bien parti pour passer un cap avec l’équipe de France, son prochain objectif. « C’est son ambition, mais sans revendication. Par le travail, la patience, il a cette ambition. Il a été appelé 18 mois en sélection sans jouer la moindre minute, ce qui prouve son respect et l’amour qu’il a pour le maillot bleu. Il n’a jamais rien lâché et a continué à travailler. Aujourd’hui, il a un peu plus de temps de jeu donc effectivement c’est très satisfaisant. Tant qu’il joue avec le maillot bleu, il est heureux, mais rien n’est acquis », souligne Julien Merceron.
Il marque des points chez les Bleus
Associé au Madrilène Varane contre le Portugal et la Suède, « Presko » a assurément marqué des points à quelques mois de l’Euro écartant un peu plus la concurrence du Barcelonais Lenglet. « Il a démontré qu’il était sur une dynamique très très positive. Ces dernières prestations en équipe de France l’ont prouvé, mais aussi au PSG. Il a trouvé une régularité et c’est ce qui fait la différence entre un bon joueur et un très bon », note l’ancien parisien Eric Rabesandratana. Il est même grimpé dans la hiérarchie des capitaines au PSG puisqu’il est désormais juste derrière Marquinhos.
Les absences du Brésilien lui ont d’ailleurs fait porter le brassard à trois reprises cette saison, une fierté pour lui. « C’est son club de coeur, il vient de la formation, il a grandi avec le club, il est aussi supporteur. Donc c’est une fierté et un honneur pour lui de porter ce brassard, mais c’est aussi une responsabilité, mais il a prouvé qu’il avait du caractère et du mental dans les bons moments comme dans les mauvais », insiste son agent.
Titulaire indiscutable dans la défense centrale des champions de France, et certainement en équipe de France, le Parisien, toujours aussi dur au duel, est en train de gommer ses défauts comme un certain manque de concentration. A 25 ans, si les blessures le laissent tranquille, il peut encore progresser balle au pied, en tout cas il s’en donne les moyens en faisant désormais appel à quelqu’un pour sa nutrition. Le joueur, papa de deux garçons, a mûri et n’est plus seulement l’ambianceur ou le chambreur des vestiaires. Son match raté à Leipzig (une main entraînant un penalty et un second avertissement pour un tacle par derrière amenant un rouge) ne devrait être qu’un accident.
Gégoire Le Ray
Pourkoi nouveau? C’est toujours le même naze qui nous fait perdre des matches. Une burnasse