l’Olympique Lyonnais a échoué à se qualifier pour la deuxième année de suite pour la Ligue des Champions. Si l’OL veut éviter le proverbe jamais deux sans trois, il faut impérativement finir sur le podium.
1) Quels seront les objectifs ?
Les mêmes que l’an dernier et ils n’avaient pas été atteints : retrouver la Ligue des Champions et regagner un titre. En championnat, l’OL avait échoué à la 4ème place, ratant le podium à cause d’une défaite à domicile devant Nice (2-3). En Coupe de France, les Gones avaient aussi perdu leurs illusions à domicile, en quart de finale contre Monaco (02). Cette saison, l’OL aura aussi la Ligue Europa dans le viseur. Jean-Michel Aulas a d’ailleurs clairement annoncé l’ambition : gagner cette compétition !
2) Qui sont les concurrents de l’OL ?
Il y a un an, on écrivait au même endroit que le PSG était hors de portée. On s’était trompés puisque Lille a été sacré champion de France, l’OL n’ayant malheureusement pas su profiter des errements du club de la Capitale. Vu son recrutement pharaonique, il est inimaginable que Paris échoue de nouveau en championnat. Derrière Paris, la lutte sera intense entre le Monaco de Kovac, le Marseille de Sampaoli, sans écarter le champion de France lillois, désormais entraîné par Gourvennec, le Nice de Galtier et, bien sûr, l’OL de Bosz.
3) Quelles sont les dates à cocher ?
Le premier choc s’annonce exceptionnel : le 19 septembre au Parc des Princes pour la première grande affiche de Lionel Messi sous les couleurs parisiennes. Le derby aller sera à Geoffroy-Guichard, le dimanche 3 octobre. Pour le premier sommet de L1 à Décines, il faudra patienter jusqu’au 17 octobre et la venue de Monaco. Marseille viendra un mois plus tard, le 21 novembre. Malgré le froid, l’hiver s’annonce chaud à Lyon avec les réceptions de Paris le 9 janvier et de SaintEtienne le 23 janvier, puis de Lille le 27 février. Comme souvent ces dernières années, l’OL jouera sans doute gros au printemps à Marseille avec un choc au Vélodrome à l’occasion de la 35ème journée.
4) Quand jouera majoritairement l’OL ?
Avec la Ligue Europa programmée le jeudi soir, l’OL jouera majoritairement le dimanche lors de la première partie de saison. Si voir Lyon programmé lors du multiplex de 15 heures relèvera de l’exception, il ne devrait pas être rare de voir les Gones évoluer le dimanche à 17h ou 20h45. Et à 13 heures ? C’est assez improbable en raison du délais de récupération d’un point de vue sportif. Au niveau économique, l’OL peut en revanche avoir un réel intérêt à jouer à 13 heures à domicile, désormais que son OL Vallée est opérationnel (lire pages 30-31). Mais ce serait aussi bien à 17h…
5) Où voir les matches ?
Un an après le fiasco MédiaPro, c’est Amazon qui a raflé les droits de la Ligue 1, obtenant huit matches sur dix par journée dont l’affiche du dimanche soir. Mais Canal + reste dans la boucle avec les rencontres du samedi à 21 heures et du dimanche à 17 heures.
Pour la Ligue Europa, c’est encore plus compliqué : le groupe M6, avec sa filiale W9, diffusera la meilleure affiche, mais RMC Sport détient les droits de tous les autres matches. En clair, l’OL sera à la lutte avec l’OM et Monaco pour une diffusion sur une chaîne gratuite le jeudi soir.
6) Quels sont les jeunes à surveiller ?
Révélation de la préparation, Castello Lukeba aura une belle carte à jouer. Mais c’est surtout Rayan Cherki qui est attendu au tournant. Après une première saison en pro mitigée, le jeune prodige, qui vient d’avoir 18 ans, doit désormais commencer à s’imposer au plus haut niveau.
7) Peter Bosz aura-t-il du temps ?
« On a besoin de temps ». Depuis son arrivée, le technicien néerlandais martèle cette phrase. En tout état de cause, il durera certainement plus longtemps que Sylvinho, évincé dès le mois d’octobre en 2019. Peter Bosz a signé un contrat de deux ans, plus une année optionnelle. Mais ce n’est pas un blanc-seing : Jean-Michel Aulas, qui souhaitait faire venir Christophe Galtier, n’hésitera pas à s’en séparer à l’issue de la saison si la promesse d’un football gagnant et attractif n’est pas tenue.
8) Juninho joue-t-il gros ?
Soyons clair et catégorique : oui. Jean-Michel Aulas lui a d’ailleurs franchement bien mis la pression : « On peut être le héros d’un club et perdre du crédit au bout d’un moment. Ce sera une année importante car, en deux ans, il a eu les moyens, on a dépensé autour de 160 M€ lors des deux derniers Mercatos ». Depuis l’arrivée du maestro comme directeur sportif, l’OL a échoué les deux fois dans son objectif de podium.
9) Aulas a-t-il encore la main ?
Même si Juninho a été propulsé directeur sportif et si Vincent Ponsot a été promu directeur du football, JMA reste au-dessus de la mêlée. En dernier ressort, c’est toujours lui qui tranche. A 72 ans, le boss n’a pas dit son dernier mot et espère toujours autant décrocher une Coupe d’Europe.
10) Et les féminines ?
Tombées de leur piédestal la saison passée, les Lyonnaises sont affamées de revanche. Pour sa première saison complète, Sonia Bompastor, simplement nommée entraîneur dans le sprint final lors du championnat précédent, espère remettre l’OL sur le toit de la France et de l’Europe.
Pour Aulas, l’OL a bien travaillé
Quel regard avez-vous porté sur le mauvais début de saison ?
J’ai vécu le début de championnat avec un peu de tristesse et d’amertume. Même s’il faut prendre du recul : ce n’est qu’un démarrage et il n’y a rien de définitif. Sur le fond, on sait qu’on a bien travaillé en recrutant un coach qui correspond à ce que l’on souhaite faire : académie, rigueur, expérience, ambition, entente avec Juninho…
On avait dit qu’on serait en mesure de trouver des solutions au niveau du recrutement pour renforcer l’équipe, on l’a fait. Malgré la crise, l’Olympique Lyonnais a fait ce qu’il fallait.
Quelle est la ligne directrice ?
On veut bien réussir en championnat et en Ligue Europa. Cette compétition est une ambition fermement structurée au sein de notre réflexion. On a plein de raisons de penser que nous sommes sur la bonne voie, nous en avons la conviction. Compte tenu des moyens mis en œuvre, il faut absolument que l’on ait des résultats.