RENNES – LYON (17H05)
Croire (ou faire croire) qu’un retour de Juninho règlera le problème de l’OL, serait une nouvelle grave erreur de gestion signée John Textor.
Arrivé en toute fin de saison 2018/2019 à Lyon pour innover, en tant que directeur sportif (une fonction jamais utilisée sous l’ère Aulas), l’idole de l’OL est reparti par la petite porte, en janvier 2022, avec un sentiment de gâchis. Si l’image de l’immense joueur qu’il a été reste intacte, celle du directeur sportif qu’il a été pendant moins de trois ans, en revanche, est loin d’être parfaite.
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Si les arrivées de Guimaraes (acheté 20 millions en janvier 2020 et revendu par Aulas 42 millions deux ans plus tard) et Paqueta (acheté 23,5 millions en septembre 2020 et revendu par Aulas près de 43 millions, en août 2022) ont permis à l’OL de faire entrer de l’argent dans les caisses, on lui doit aussi les flops Reine-Adelaïde (payé 25 millions), Andersen (24 millions), Jean Lucas (8 millions), Toko Ekambi (11,5 millions), ou encore Tino Kadewere (12 millions), côté arrivées, ainsi que les départs de Gouri (pour Nice contre 7 millions, à l’âge de 20 ans), Martin Terrier (Rennes, 12 millions), ou encore Melvin Bard (bradé à Nice).
Sylvinho, Garcia, Bosz… 3 entraîneurs en moins de 3 ans sous Juninho
Mais le plus gros échec de Juninho restera le choix de l’inexpérimenté Sylvinho pour succéder à Bruno Genesio. C’est encore lui qui sera le principal artisan de la venue de Rudi Garcia, avec lequel les relations vont vite se dégrader. Le passage éclair du Suisse Shaqiri est aussi à mettre à son passif.
Juninho va passer deux saisons complètes à l’OL. Lors de la première, l’OL termine 7ème, à 10 points du podium et un point de Reims, qualifié à l’époque, pour le deuxième tour de qualification de la Ligue Europa. Une saison arrêtée au soir de la 28ème journée, ce qui sera fatale à l’OL.
La saison suivante, l’OL doit se contenter d’une place en Ligue Europa, alorq que la Ligue des Champions était un objectif, perçue comme un échec à l’époque. C’est dire si les temps ont changé…
« Il avait du mal à assumer cette fonction dans une organisation importante. Et tous les grands clubs ont une organisation avec plusieurs responsables. Un entraîneur, un directeur général, un directeur du foot, un directeur sportif, un président… et parfois tous ces gens en même temps. Ça n’a pas fonctionné », dira Jean-Michel Aulas dans les colonnes de l’Equipe, après le départ du Brésilien, en janvier 2021. Une manière de tout mettre sur le dos du Brésilien.
La vérité, c’est que le déclin de l’OL a déjà commencé et Juninho n’a jamais été en mesure de redresser la situation. En moins de trois ans, celui qui a fait rêver Gerland connaitra trois entraîneurs (Sylvinho, Garcia et Bosz), tous officiellement choisis par ses soins, sans qu’aucun ne parviendra à ramener le club vers les sommets. Aucun ne terminera d’ailleurs son contrat, à l’exception de Rudi Garcia, pas renouvelé.
Deux ans plus tard, un retour du Brésilien peut-il permettre au club de sortir la tête de l’eau ? A l’époque, on a tout mis sur ses rapports tendus avec Jean-Michel Aulas et Vincent Ponsot, en décrivant essentiellement des problèmes de gouvernance. En sera-t-il autrement aujourd’hui, avec un John Textor qui aime être au centre de toutes les décisions ? Rien n’est moins sûr…