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OL – PSG (DIMANCHE, 20H45)
Après avoir remercié le héros de leur saison dernière, Pierre Sage, l’Olympique Lyonnais a recruté l’entraîneur portugais Paulo Fonseca pour occuper son banc.
Les Lyonnais viennent d’enchaîner deux victoires convaincantes face à Reims et Montpellier, après le revers contre Marseille lors du premier match du coach portugais. Ayant engrangé six points importants contre des équipes plus faibles, Lyon va désormais défier le PSG, en pleine forme, toujours invaincu en championnat et dans une forme olympique depuis mi-décembre, avec 16 victoires et 1 match nul, toutes compétitions confondues.
Avec cette nouvelle arrivée sur le banc lyonnais, on peut se demander qui sont les gagnants et les perdants de ce changement. Pierre Sage était un coach qui aimait faire beaucoup de rotations. L’OL étant également engagé en Europa League, la gestion du temps de jeu est cruciale. Beaucoup de changements avaient lieu, et aucun onze type ne se dégageait clairement sous l’ère Sage. Une habitude qui va probablement changer ou diminuer sous Fonseca.
À lireFranck Haise et l’OGC Nice font beaucoup de mal au foot françaisCependant, rien n’est encore gravé dans le marbre. Fonseca, qui a signé un contrat de deux ans et demi, n’a pas encore montré son style de management lorsqu’il doit concilier les objectifs de haut de tableau en championnat et ceux d’un parcours très ambitieux en Ligue Europa. Quelques dynamiques et préférences commencent toutefois à se dessiner…
Les gagnants : Mikautadze et Tessmann se sont faits une place
- Georges Mikautadze : Son intégration est loin d’avoir été parfaite. Même si Pierre Sage ne lui a jamais retiré sa confiance, Mikautadze a rarement convaincu et était surtout un joker qui entrait en cours de rencontre (seulement 10 titularisations en 27 matchs sous Pierre Sage, toutes compétitions confondues). L’arrivée d’un nouveau coach est donc l’occasion pour lui de prouver et de repartir du bon pied. Et c’est chose faite pour l’instant : le Géorgien était titulaire lors des deux dernières victoires et a marqué un but à chaque fois. Une bonne dynamique se crée pour lui, et il pourrait devenir l’un des hommes forts de la seconde partie de saison.
- Ernest Nuamah : Comme son collègue d’attaque cité ci-dessus, le Ghanéen a beaucoup à gagner avec Fonseca. Très peu en vue sous Pierre Sage (1 but et 0 passes décisives en 14 matchs de Ligue 1), il faisait partie de la rotation élargie et entrait en cours de jeu pour dynamiter la défense adverse. Depuis la venue du technicien portugais, il a toujours été titulaire (3 matchs) et s’est déjà montré décisif à deux reprises (1 but, 1 passe décisive), soit plus que ce qu’il avait accompli jusqu’à présent en championnat sous la direction de Sage, qui préférait lui donner sa chance en Europa League, où il était un peu plus probant. Nuamah est bien parti et doit continuer ainsi pour s’installer pleinement au sein de cette attaque lyonnaise.
- Tanner Tessmann : Ayant eu peu de temps de jeu sous Pierre Sage en raison de la concurrence avec Veretout, le mauvais match de ce dernier contre l’OM a ensuite poussé Fonseca à titulariser Tessmann. Un choix qui s’avère pour l’instant payant, puisqu’il a également pris part aux victoires écrasantes contre Reims et Montpellier. Une opportunité à saisir pour l’Américain, qui pourrait être titularisé contre le PSG. À ce rythme, il dépassera rapidement le temps de jeu que lui avait accordé l’ancien entraîneur français des Gones.
Les perdants : Caleta-Car er Veretout ont disparu
- Ainsley Maitland-Niles : Presque titulaire indiscutable du couloir droit de la défense lyonnaise, l’Anglais a débuté presque toutes les rencontres à gros enjeux, mais depuis l’arrivée de Fonseca, l’espoir français Sael Kumbedi est préféré à Maitland-Niles, qui n’a eu que 16 minutes de temps de jeu en 3 rencontres. Un changement drastique qui pourrait faire de lui l’un des grands perdants de ce transfert… Surtout si cela ne change pas et qu’au minimum il n’entre pas lors des futurs changements du nouveau coach lyonnais.
- Alexandre Lacazette : Sûrement dans sa dernière saison à Lyon. Lacazette en a connu d’autres et il ne sera jamais exclu de cette équipe, lui, la légende du club. Cependant, plusieurs critiques peuvent lui être faites sur sa première partie de saison. Blessé contre Reims, le capitaine lyonnais est revenu contre Montpellier en débutant sur le banc avant de rentrer en cours de jeu. Fonseca compte évidemment sur lui et son expérience, en témoigne sa déclaration pour son retour avant d’affronter les derniers de Ligue 1 : « C’est important de l’avoir dans le groupe et d’avoir une option pour ce poste. Alex a fait un effort pour être avec le groupe, être prêt. Je suis content ». Au-delà de ça, si Mikautadze continue à marquer autant, Lacazette ne perdra jamais son influence au sein du groupe, mais pourrait voir, pour ses derniers mois à l’OL, son temps de jeu revu à la baisse.
- Duje Caleta-Car : Très utilisé par Pierre Sage, il avait fait du défenseur croate l’un de ses titulaires en défense centrale. Les choses risquent de bien changer, car ce dernier n’a eu droit à aucune minute sur la pelouse depuis que Fonseca occupe le banc de touche lyonnais. Même si la saison est encore longue et qu’il pourra être utilisé pour faire souffler les titulaires, son rôle dans cette équipe risque de fortement diminuer.
- Jordan Veretout : titulaire à Marseille pour la première de l’entraîneur portugais (comme depuis son arrivée à Lyon), Jordan Veretout a perdu sa place. Sur les deux derniers matchs, l’ancien joueur de l’OM n’a joué que 21 minutes au total, en entrant deux fois en fin de match. Face à Reims (4-0) et à Montpellier (4-1), le successeur de Pierre Sage lui a préféré Tanner Tesmann, plus adapté à son système.
Rien de tout cela n’est encore prouvé, ce ne sont que des dynamiques qui se dégagent d’un Olympique Lyonnais qui semble en meilleure forme et qui devra continuer sur cette voie, même si le résultat contre Paris, ce dimanche, s’avère défavorable. Fonseca devra, de toute manière, emmener chaque joueur avec lui dans son projet s’il veut disposer d’une profondeur d’effectif suffisante pour performer sur la scène nationale et européenne. Cela dit, un nouvel entraîneur signifie de nouvelles tendances, et certains joueurs pourraient y trouver leur compte, tandis que d’autres un peu moins…