Après un excellent début de match, qui leur a permis d’ouvrir rapidement le score, les Marseillais se sont faits renverser par les Lyonnais. A l’origine de la victoire de l’OL, les changements tactiques de Peter Bosz à la mi-temps, qui ont laissé Jorge Sampaoli sans réaction.
Après un bon début de match, voir même 45 première minutes abouties, l’Olympique de Marseille, qui n’avait pas concédé de buts depuis cinq matchs, a cédé. Le jeu de possession et de domination installé dans les quinze premières minutes a totalement disparu au fil du temps, pour devenir quasiment inexistant après la pause.
L’équipe de Sampaoli se contentait de garder le ballon et de faire tourner, sans être dangereuse. Aucun attaquant de pointe aligné hier soir pour l’équipe phocéenne, personne donc pour peser sur une défense lyonnaise bien en place et préparer à subir tout le match.
Lors de la conférence d’après match, l’entraîneur marseillais déplorait le manque d’envie de son équipe dans un match de cette importance : « C’est triste, mais oui, on a arrêté de jouer en seconde période ». L’entraîneur argentin refuse d’accepter une défaite tactique face à son homologue Hollandais : « Au-delà du changement tactique de Lyon, c’est surtout la défaillance de notre équipe en deuxième mi-temps ».
Difficile pourtant de ne pas voir dans la défaite de l’OM au Groupama Stadium, une domination tactique du coach néerlandais sur l’Argentin.
Peter Bosz change tout à la 65ème minute
Pourtant, tout avait plutôt mal commencé pour l’Olympique Lyonnais. Impacté par les absences, l’équipe de Peter Bosz s’était préparée à subir. Avec cinq défenseurs de métier alignés au coup d’envoi, le technicien néerlandais avait, par la force des choses, renié ses principes.
Une première mi-temps à oublier côté Lyonnais, mais Bosz avait tout vu et tout compris. La deuxième période allait être bien plus convaincante.
En faisant entrer Moussa Dembélé à la 65ème minute, à la place d’Emerson (aligné quasiment comme ailier devant Henrique), l’entraîneur lyonnais allait faire basculer le match. Alignés en 4-4-2, avec Dembélé pour épauler Cherki (esseulé jusque-là) et Shaqiri replacé dans l’axe, les Lyonnais reprenaient le jeu à leur compte et forçaient les Marseillais à reculer.
Avec ou sans Ballon, Moussa Dembélé décisif
Entre jeu long, passage sur les ailes et jeu en remise de Dembele, les Lyonnais trouvent la faille à la 76ème minute de jeu. C’est Shaqiri qui égalise (sur un centre de Gusto), mais ce but souligne parfaitement l’importance de l’attaquant lyonnais (revenu miraculeusement dans le groupe, cinq heures avant le match, après un test négatif au Covid) qui oblige deux défenseurs marseillais à le suivre au marquage, pendant que son coéquipier suisse se retrouve seul au point de penalty.
Moussa Dembele est un réel poison pour cette défense marseillaise. Il crée de la profondeur, gagne des duels et pèse énormément dans cette seconde période. Et c’est à la 90ème minute, sur une passe somptueuse d’un Shakiri, libéré par sa nouvelle position, que Dembélé délivre les Lyonnais avec un but digne du grand Ronaldo, remplit de puissance et de justesse.
Performance XXL de Maxence Caqueret
Les deux buts lyonnais reflètent finalement parfaitement la tactique offensive recherchée par Peter Bosz en deuxième période, avec une alternance entre jeu sur la profondeur et jeu sur les ailes.
Un coup de poker tactique, qui aussi pu fonctionner grâce à la performance XXL de Maxence Caqueret. Le jeune milieu de terrain formé au club a presque déjà fait oublier Bruno Guimaraes.