samedi 14 décembre 2024

OM : après un tiers de la saison, l’échec Roberto De Zerbi

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Jérémy Kinot
Jérémy Kinot
Journaliste

On est loin du mois de juin, quand tout le monde du foot s’enflammait après l’arrivée de Roberto De Zerbi à l’OM. On annonçait une équipe marseillaise capable d’embêter le PSG, elle pourrait être à 9 points après un tiers de championnat…

Il y a quatre mois et demi, en apprenant la signature de Roberto De Zerbi, les supporters de l’OM, rapidement suivis par les observateurs du football (médias, consultants, acteurs…) se sont emballés. Très vite classé parmi les tous meilleurs entraîneurs du monde, le technicien italien était accueilli comme le messie. Et pas uniquement par les Marseillais. La phrase de Pep Guardiola, prononcée en 2023, quand De Zerbi entrainait Brighton, circule alors en boucle sur internet : « De Zerbi est l’un des managers les plus influents de ces 20 dernières années »

Un peu comme si le caractère marseillais, reconnu pour ses « enflammades » avait gagné toute la sphère du foot français, on s’est mis à parler de titre, en s’extasiant devant le mercato marseillais. Certain qu’avec Rabiot, Hojbjerg, Greenwood et même Wahi, le coach italien allait rivaliser avec le PSG pour le titre. 

Alors que le championnat en est déjà au tiers, le constat est tout autre. Menacé de perdre sa place sur le podium avant la suite de la 11ème journée (où au moins sa deuxième place), l’OM n’a pas réussi à gagner plus d’un seul de ses cinq matchs joués à domicile. Certes, les Marseillais ont joué le PSG au Vélodrome, mais aussi deux des trois promus : Angers et Auxerre, pour un seul petit point pris. 

Un énorme paradoxe pour un entraîneur venu à Marseille justement pour vivre la ferveur du public marseillais. « Je suis venu ici pour jouer au Vélodrome car j’avais envie de vivre l’expérience », a répété plusieurs fois De Zerbi après la claque reçue vendredi soir. « Je dois prendre ma responsabilité pour cette défaite à domicile (…) Je ne réussie par à faire jouer l’équipe avec les bonnes valeurs et la bonne intensité à domicile ».

Face à ce qu’il considère lui-même comme un terrible échec, l’Italien est à deux doigts de rendre son tablier. « Si le problème c’est moi, je suis prêt à partir. Je pars sans l’argent, le reste je m’en fous ». Ces mots, De Zerbi, prononcés moins d’une heure après le match contre Auxerre sont l’aveu d’un échec. « On doit regarder la réalité en face » estime le technicien de 48   ans qui a très mal vécu les deux défaites de rang au Vélodrome. 

Ceux qui lui répondent que l’OM est toujours deuxième à l’heure qu’il est,  sont à côté de la plaque. « Je ne vis pas pour être deuxième. Ne me parlez pas de la deuxième place. Je dois transmettre aux gens ma passion, ma vision du jeu. Je vis pour les choses qui transcendent le football ». En dehors de quelques bouts de match, on en est effectivement très loin. 

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