OM – BRIGHTON (18H45)
Contre Brighton, Pierre-Emerick Aubameyang, bon en Coupe d’Europe et absent en championnat, sera l’un des principaux atouts de l’OM en quête de victoire. Ça tombe bien, depuis le début de sa carrière, l’attaquant gabonais a uniquement gagné des Coupes. La question est : le Gabonais a-t-il trompé toute le monde sur son état physique ?
Il s’en est fallu d’un seul petit match, celui qu’il n’a jamais effectué avec le Milan AC en Serie A, pour que le néo-Marseillais affiche les cinq grands championnats européens sur un cv riche de plus de 600 matches et 300 buts au contact de 15 entraîneurs dans 10 clubs différents.
Les victoires qui l’ont fait grandir la coupe, ses préférées
N’ayant jamais été au bon endroit au bon moment pour remporter un grand championnat (deux fois 2ème de Bundesliga, 2ème de Liga), il s’est largement consolé en remportant trois coupes nationales, la Coupe de la Ligue en 2013 avec les Verts, la Coupe d’Allemagne en 2017 avec le Borussia et la Cup en 2020 avec Arsenal.
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La Ligue Europa aura donné une autre dimension à son palmarès mais, en 2019 il était du mauvais côté du terrain face à Chelsea (14). Il avait pourtant fait ce qu’il fallait en marquant 8 buts jusqu’à la finale, pour un total de 43 en coupes d’Europe et trois quarts de finale de Ligue des Champions comme meilleures performances avec Dortmund et Chelsea. Seul joueur à avoir été meilleur buteur de Bundesliga et de Premier League, il est en outre le meilleur buteur étranger de l’histoire de Dortmund.
Les coéquipiers qui l’ont transcendé : Dembélé et Lacazette, ses meilleurs passeurs
A Dijon, le Franco-uruguayen Sébastien Ribas a été le premier à bien exploiter sa vitesse et son sens du but. Avec Eric Carrière à la baguette, le duo marqua une vingtaine de buts dans la saison. En L1, après Lille et une demi-saison à Monaco, c’est à Saint-Etienne que PEA explosa vraiment, sans avoir besoin de personne, malgré la présence à ses côtés de Max Gradel, pour terminer meilleur buteur (16 buts) et meilleur passeur (6 passes) des Verts en 2011/2012.
Et de remettre ça la saison suivante (19 buts et 8 passes décisives) dans un duo plus complémentaire avec Brandao autour duquel il tournait, l’unique buteur de la finale de la Coupe de Ligue (1-0). En arrivant à Dortmund, face à la concurrence de Lewandowski et Reus, il fit plus que rivaliser en y allant de ses 16 buts, mais sans remettre en cause la hiérarchie.
C’est le départ de l’international polonais au Bayern l’année suivante qui le libéra (16 buts, meilleur buteur du club) à côté d’un Immobile inoffensif (3 buts). Le départ de l’Italien accentua son leadership pour une saison 2015/2016 où il fut élu meilleur joueur de Bundesliga (25 buts) pour marquer 39 buts toutes compétitions confondues avec une relation technique privilégiée avec Mkhitaryan, le meilleur passeur (20).
Un passage éclair mais magnifique à Barcelone
Le meilleur était encore à venir la saison d’après avec un titre de meilleur buteur (31 buts) et la barre des 40 buts atteinte dans la saison, son record personnel. Avec la présence de l’inusable Marco Reus, l’arrivée d’Ousmane Dembélé et ses 12 passes décisives n’est pas étrangère à ce qui demeure encore aujourd’hui la meilleure saison de sa carrière.
Avant de partir à Arsenal, il confirma son efficacité (13 buts en Bundesliga) avec le soutien du jeune américain Christian Pulisic sur une demi-saison. Chez les Gunners, il trouva rapidement ses marques aux côtés d’Alexandre Lacazette, les deux mis sur orbite par Mesut Ozil et par Henrikh Mkhitaryan, son ancien alter ego du Borussia.
Meilleur buteur de Premier League (22 buts) en 2019, PEA confirme qu’il est un buteur tout terrain. Retrouver Dembélé à Barcelone lui a permis de s’intégrer immédiatement et de terminer meilleur buteur du club (13) à égalité avec Depay en seulement six mois, le temps de laisser la place à une vieille connaissance… Robert Lewandowski, pour s’envoler vers Chelsea où le départ précipité de Tuchel, qui l’avait fait venir, ne lui permit de créer aucune affinité technique… D’où son transfert vers l’OM où tout est à construire avec Vitinha, Sarr, N’Diaye et Correa.
Les entraîneurs qui ont compté : Galtier, Tuchel et Emery, ses détonateurs
Si le courant n’est pas toujours passé avec les 20 techniciens qu’il a croisés, notamment Laurent Banide à Monaco qui avait remplacé Guy Lacombe en cours de saison 2010/2011, mais aussi Arteta qui l’écarta du groupe pour plusieurs retards, plus récemment Graham Potter à Chelsea, tous les autres n’en disent que du bien. Du premier, Faruk Hadzibegic pour ses débuts pros en L2 à Dijon, à Christophe Galtier avec qui il ramena l’Europe à Saint-Etienne, sans oublier le duo Klopp-Tuchel à Dortmund, où il fut au sommet de son art, PEA a toujours su s’adapter à leurs attentes, trouvant dans les méthodes de management de Galtier, Tuchel et Emery les meilleures conditions pour s’exprimer.
Il a aussi croisé le chemin de Rudi Garcia (Lille, 2009/2010), Peter Bosz et Peter Stöger (Dortmund, 2017), Arsène Wenger et Freddie Ljungberg (Arsenal, 2018 et 2019), Xavi (Barcelone, 2022), Frank Lampard (Chelsea, 2023), puis Marcelino et Gattuso à l’OM, des profils de technicien très différents.
Aujourd’hui, sa présence à Marseille ne laisse personne indiférent. Surtout depuis que Pablo Longoria a révélé que son profil avait la préférence de Marcelino, à la place d’Alexis Sanchez, poussé vers la sortie. Déjà quatre fois buteur sur la scène européenne, le Gabonais est transparent en Ligue 1.
Mais ça tombe bien, en cette fin d’après-midi c’est de Ligue Europa dont il s’agit. Pour faire un résultat face à Brighton, favori du groupe, mais fessé par les Grecs de l’AEKA Athènes lors de la première journée, l’OM est obligé de compter sur sa star.