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L’Olympique de Marseille cultive depuis toujours une identité forte autour de ses joueurs de réserve de l’OM et de son centre de formation. Dans un contexte économique contraint par le Fair-Play Financier, Roberto De Zerbi mise désormais sur la jeunesse pour construire l’avenir du club phocéen. Les minots marseillais représentent une opportunité sportive majeure mais également une source de revenus indispensable pour financer le mercato de l’équipe première.
| Joueur | Poste | Âge | Point fort |
| Robinio Vaz | Attaquant | 18 ans | Percussion, finition |
| Keyliane Abdallah | Ailier/Attaquant | 19 ans | Vitesse, détermination |
| Darryl Bakola | Milieu offensif | 17 ans | Vision du jeu, technique |
| Yanis Sellami | Milieu défensif | 18 ans | Volume, impact physique |
| Jelle Van Neck | Gardien | 20 ans | Réflexes, qualités aériennes |
Cinq pépites à suivre de près
Le centre de formation olympien connaît actuellement une période faste avec plusieurs joueurs de réserve de l’OM qui frappent aux portes de l’équipe première.
La génération 2006-2007, victorieuse de la Coupe Gambardella en 2024, incarne parfaitement cette nouvelle vague de talents. Ces jeunes footballeurs bénéficient de la confiance de Roberto De Zerbi, qui n’hésite pas à les intégrer progressivement dans son dispositif tactique. Parmi eux, plusieurs profils se détachent et méritent une attention particulière pour leur capacité à s’imposer rapidement au plus haut niveau.
Robinio Vaz : la révélation offensive
Arrivé de Sochaux durant l’été 2024 pour renforcer initialement la réserve, Robinio Vaz a rapidement brûlé les étapes. À seulement 18 ans, l’attaquant de 1,85 mètre s’est imposé comme une véritable révélation de cette saison marseillaise. Son profil atypique combine une puissance physique impressionnante et une capacité à tenir le ballon dos au but, tout en apportant de la percussion lorsqu’il se retourne face au jeu.
À lireLes matchs les plus dramatiques de la Ligue des ChampionsLe natif de Mantes-la-Jolie compte déjà plusieurs apparitions en Ligue 1, dont des titularisations qui témoignent de la confiance accordée par le staff. Son doublé salvateur face à Angers, alors qu’il était entré à la mi-temps, a marqué les esprits et confirmé ses qualités de buteur. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 4 buts et 2 passes décisives en une poignée de matchs professionnels. Les grands clubs européens ont déjà tenté leur chance avec des offres dépassant 16 millions d’euros, refusées par la direction marseillaise qui souhaite construire autour de ce jeune prodige.
Keyliane Abdallah : l’ailier au talent inné
Formé au club depuis 2021, Keyliane Abdallah représente l’archétype du joueur marseillais. À 19 ans, cet ailier originaire de Mayotte a gravi tous les échelons du centre de formation avec une régularité impressionnante. Champion de France U17 en 2023 puis buteur en finale de la prestigieuse compétition nationale des jeunes en 2024, il possède un palmarès déjà enviable.
Son profil offensif séduit par sa polyvalence : aussi à l’aise sur les deux ailes qu’en pointe, il se distingue par sa vitesse et sa détermination sans faille. L’entraîneur italien l’a déjà intégré à deux reprises dans le groupe professionnel en Ligue 1. Neveu de l’ancien international Toifilou Maoulida, il est sous contrat jusqu’en 2028, témoignant de la volonté olympienne de le développer sur la durée.
Darryl Bakola : le maestro du milieu
Recruté en 2022 depuis le Red Star, Darryl Bakola incarne la nouvelle génération de milieux de terrain marseillais. À 17 ans, ce natif de Clichy a déjà goûté à la Ligue 1 et même au Classique face au PSG, devenant le plus jeune joueur de l’histoire de l’OM à disputer cette rencontre mythique. Sa maturité tactique et sa lecture du jeu impressionnent les observateurs.
Polyvalent, Bakola peut évoluer dans un registre défensif comme offensif, ce qui en fait un atout précieux pour le staff technique. Le technicien marseillais n’hésite pas à le qualifier de « patrimoine de l’OM », des mots forts qui témoignent de l’estime qu’il lui porte. Membre de la génération dorée qui a remporté le trophée des jeunes en mai 2024 et international français des catégories U16 à U19, il a paraphé son engagement professionnel en septembre 2024. Son profil technique et sa capacité à jouer à haute intensité correspondent parfaitement à la philosophie prônée par le staff.
Yanis Sellami : le soldat du milieu
Formé à Marignane-Gignac avant de rejoindre l’OM en 2021, Yanis Sellami complète le trio doré de la génération 2006-2007. À 18 ans, ce milieu défensif d’1,84 mètre apporte une présence physique et un volume de jeu considérable dans l’entrejeu. Contrairement à Bakola qui brille par sa technique, Sellami se distingue par son impact défensif et sa capacité à récupérer des ballons.
International français U16 à U18, il a participé à l’Euro U17 avant de soulever le trophée national des moins de 19 ans avec ses coéquipiers. En décembre 2024, il a officialisé son passage professionnel jusqu’en 2027, malgré une blessure à la cheville qui retardera ses débuts en équipe première. Les dirigeants marseillais ont tenu à le conserver face aux sollicitations de nombreux clubs français et étrangers. Son profil correspond parfaitement aux besoins tactiques actuels, qui recherchent des joueurs évoluant avec intensité et discipline.
Jelle Van Neck : le dernier rempart prometteur
Passé par le KV Oostende et le FC Bruges en Belgique, Jelle Van Neck représente la relève dans les buts olympiens. À 20 ans, ce gardien international belge U16 puis U18 a rejoint le club en 2022 pour renforcer la réserve évoluant en National 3. Son gabarit imposant et ses qualités dans les airs en font un profil intéressant.
À lireLes meilleurs outils pour regarder le sport en toute sécurité lors de vos voyagesBien que moins médiatisé que ses coéquipiers de champ, Van Neck représente néanmoins un investissement d’avenir. Face à une hiérarchie établie avec Rulli, De Lange et Blanco, le jeune Belge travaille dans l’ombre pour progresser et s’imposer dans les prochaines saisons. Sa participation à l’UEFA Youth League avec Bruges témoigne d’une expérience européenne non négligeable. Le poste de gardien requérant souvent plus de patience avant d’éclore, il dispose du temps nécessaire pour peaufiner son jeu.
Le centre de formation, un pilier économique stratégique
Au-delà de l’apport sportif, les joueurs de réserve de l’OM constituent une ressource financière vitale pour le club phocéen. Leur émergence suscite un intérêt grandissant auprès des passionnés de football, notamment ceux qui aiment parier sur les rencontres de Ligue 1 et de Coupe de France. Ces amateurs consultent des plateformes comme https://www.laplanquedujoueur.com/ pour comparer les différentes options disponibles. Dans un contexte marqué par les contraintes du Fair-Play Financier, la stratégie de Pablo Longoria repose en grande partie sur la capacité du centre de formation à produire des talents valorisables, générant des revenus substantiels par leur contribution sur le terrain ou leur vente à des clubs étrangers.
La stratégie Longoria : former pour vendre
Le président olympien a clairement défini une ligne directrice : le centre de formation doit alimenter le mercato de l’équipe première. Cette philosophie pragmatique permet de concilier ambitions sportives et réalité économique. Les exemples récents illustrent parfaitement cette stratégie.
- Maxime Lopez : vendu à Sassuolo en 2021 pour environ 2 millions d’euros, avec une clause de 30% à la revente qui aurait pu rapporter plusieurs millions supplémentaires lors de ses courtises ultérieures.
- Boubacar Kamara : bien que parti libre à Aston Villa en 2022, le milieu défensif illustre la réussite d’un parcours complet au sein du club, de la formation jusqu’au statut de titulaire indiscutable.
- Isaac Lihadji, Lucas Perrin ou encore d’autres jeunes formés au club qui ont généré des indemnités de formation ou des transferts payants.
Cette politique permet de financer les recrutements ambitieux tout en maintenant une masse salariale maîtrisée. Les sommes économisées sur les salaires de jeunes joueurs peuvent être réinvesties dans des profils plus expérimentés aux postes clés.
Les défis de la rétention des talents
Le revers de cette médaille dorée réside dans la difficulté à conserver ces pépites face à l’intérêt précoce des grands clubs européens. Le cas de Robinio Vaz en est l’illustration parfaite : des offres dépassant 16 millions d’euros ont été formulées alors qu’il venait à peine de signer son premier contrat professionnel. La direction marseillaise doit jongler entre deux impératifs contradictoires : conserver les meilleurs éléments pour construire une équipe compétitive, ou accepter les offres conséquentes qui permettent de renflouer les caisses. Ce dilemme permanent caractérise la gestion moderne d’un club comme l’OM, qui ne dispose pas des moyens financiers illimités des grands d’Europe.
