samedi 21 septembre 2024

OM : les vraies questions et les lourdes conséquences d’une crise, qui pourrait faire des heureux

AJAX - OM (21h)

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Jérémy Kinot
Jérémy Kinot
Journaliste

AJAX – OM (22H)

S’il n’est pas question de cautionner l’attitude des supporters de l’OM, le réveil du volcan marseillais, après une simple petite contreperformance au Vélodrome, soulève malgré tout des questions.

« Il n’y a pas de fumée sans feu », aiment dire les sages. La crise que traverse le club confirme une chose, que Pablo Longoria avait sans doute oublié : seuls les résultats tiennent les supporters, et le moindre faux pas peut avoir de lourdes conséquences.

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Pour le dirigeant marseillais, le faux pas s’appelle Marcelino. Sa proximité avec le désormais ancien entraîneur de l’OM, a multiplié par dix ses insuffisances. L’incohérence totale du passage d’un entraîneur comme Igor Tudor à un technicien comme Marcelino, avec tout ce que cela implique comme changements (de tactique et donc d’effectif) est difficile à accepter sans poser dans l’équation, les liens d’amitié qui unissent les deux Espagnols. Pablo Longoria a beau se défendre, il ne pourra pas empêcher les observateurs de le penser.

Pablo Longoria pas encore parti

Aujourd’hui, c’est le déclic qui a mis le feu aux poudres. A travers les difficultés de Marcelino à mettre ses idées en place, et dans la certitude que l’ancien entraîneur de Valence se trompait dans ses choix (notamment en ignorant Azzedine Ounahi), c’est le choix de Longoria qui éclatait à la surface. Où plutôt, les choix. Celui de pousser Mandanda, Payet, Sanchez et Guendouzi vers la sortie ; celui d’avoir fait fuir Sampaoli et Tudor ; et aussi, sa gestion, très critiqué, du centre de formation… La liste n’est pas exhaustive. On peut y ajouter les mouvements incessants de joueurs (départs et arrivées), entraînant à chaque fois de gros transferts d’argent, commissions comprises…

Le match contre Toulouse n’est pas l’étincelle qui a mis le feu. C’est plutôt un petit foyer qui s’est nourri de la colère des supporters et qui a fini par devenir un véritable brasier.

Aujourd’hui, la situation semble inextricable. Franck McCourt a suivi les évènements à plusieurs milliers de kilomètres de là, complètement désarmé devant la tournure des évènements.

Le propriétaire américain a demandé à sa direction de temporiser et de prendre le temps de la réflexion, tout en implorant les salariés de continuer leurs missions. McCourt le sait, il ne pourra pas désigner un nouveau président avant plusieurs jours. Quand bien même trouverait-il un successeur à Pablo Longoria…

Franc McCourt pourrait dire oui aux Saoudiens

Selon nos informations, le propriétaire du club étudie deux options. La première : convaincre Pablo Longoria, qui n’a pas démissionné, de reprendre les commandes, ce qui implique des décisions fortes vis à vis des supporters ; la deuxième : vendre. L’Américain est en contact régulier avec un fonds d’investissement saoudien, certains accords étaient même sur le point d’être conclus. Il pourrait accélérer le processus. Gros hic : la situation l’affaiblit et il n’est plus dans la même position de force qu’il y a un mois.

Et le sportif dans tout ça ? La crise arrive au pire moment, alors que l’OM joue déjà une partie de sa saison lors des quatre prochains matchs (à Amsterdam et contre Brighton, en Europa League ; à Paris et à Monaco en Ligue 1), c’est un technicien sans diplôme, et surtout, sans aucune expérience, qui va être sur le banc.

Au moins 5 matchs avec Pancho Abardonado, sans diplôme et sans expérience ?

Selon nos informations, Pancho Abardonado, soutenu par Jean-Pierre Papin, pourrait diriger plus qu’un match. L’ancien adjoint de Marcelino, surtout là pour servir de traducteur avec les joueurs, comme cela avait été le cas avec Jorge Sampaoli, pourrait rester sur le banc jusqu’à la prochaine trêve internationale (du 8 au 20 octobre). Soit, 5 matchs au total. Les quatre évoqués, ainsi que la réception du Havre. 

Dès le match contre l’Ajax, l’OM devrait recevoir une première réponse sur les conséquences de la crise sans pareil qui secoue le club. Pour faire un résultat aux Pays-Bas, Abardonado devrait procéder à deux ou trois changements par rapport aux choix de Marcelino. Le premier est de placer Azedine Ounahi dans le onze de départ. A l’OM, plus encore qu’ailleurs, la solution se trouve sur le terrain.

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